Cantata profana
La Cantata profana, sous-titrée A kilenc csodaszarvas (Les Neuf Cerfs enchantés) Sz. 94, BB 100, est une œuvre pour ténor, baryton, chœur et orchestre de Béla Bartók. Composée en 1930, elle fut donnée pour la première fois le à la BBC par l'Orchestre symphonique de la BBC dirigé par Aylmer Buesst.
Selon Pierre Citron, Béla Bartók, qu'il considère comme un humaniste athée, souhaitait limiter à la musique profane[1] le genre de la cantate[2] (forme musicale quoi qu'il en soit d'origine purement profane). Malgré tout, le texte hongrois de la cantate s'inspire d'une colindă, chant de Noël roumain.
Argument[modifier | modifier le code]
Un père apprend à ses neuf fils l'art de chasser. Un jour, ils passent un pont enchanté vers une épaisse forêt et sont changés en neuf cerfs. Leur père arrive et les vise de son arc, mais lorsqu'il comprend que ce sont ses fils, il les prie de rentrer à la maison. Les cerfs répondent que ce n'est plus possible car leurs bois ne pourraient pas passer la porte. Leur nouvelle vie est dans la forêt.
Discographie[modifier | modifier le code]
- Helmut Krebs (ténor), Dietrich Fischer-Dieskau (baryton), orchestre symphonique de la radio de Berlin, dirigé par Ferenc Fricsay (Deutsche Grammophon, 1951) Texte chanté en allemand
- József Réti (ténor), András Faragó (baryton), Orchestre de la Radio-Télévision Hongroise, dirigé par György Lehel (Hungaroton, 1963)
- József Réti (ténor), András Faragó (baryton), Orchestre de la Philharmonie nationale hongroise, dirigé par János Ferencsik (Hungaroton, 1967)
- John Aler (ténor), John Tomlinson (baryton), chœur et orchestre symphonique de Chicago, dirigé par Pierre Boulez (Deutsche Grammophon, 1992)
- Tamás Daróczy (ténor), Alexandru Agache (baryton), Chœur de la radio et de la télévision hongroise (Kálmán Strauss, chef de chœur), Orchestre du Festival de Budapest, dirigé par Georg Solti (Decca, 1997)
Notes[modifier | modifier le code]
- On sait que Jean-Sébastien Bach a été, au XVIIIe siècle, un grand producteur de cantates religieuses d'inspiration luthérienne.
- Pierre Citron, Bartók, éditions du Seuil, coll. « Solfèges », 1969, p. 117.