Carline acaule

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Carlina acaulis

La Carline acaule (Carlina acaulis) est une plante de la famille des Astéracées (ou Composées) du genre Carlina. Le qualificatif « acaule » signifie que le capitule ne possède pas de tige apparente, reposant directement sur la rosette des feuilles.

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

Carline acaule[1], Caméléon blanc[1], cardabelle[réf. souhaitée], gardabelle[réf. souhaitée].

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Carlina acaulis L. subsp. acaulis des pelouses basophiles médioeuropéennes occidentales, mésohydriques
  • Carlina acaulis L. subsp. caulescens (Lam.) Schübler & G.Martenss des pelouses basophiles subalpines, alpiennes.

Description[modifier | modifier le code]

C'est une plante vivace d'aspect coriace et luisant, aux capitules argentés. Comme chez la Carline à feuilles d'acanthe, le capitule se referme lorsque le temps est humide ou pluvieux. Ce phénomène est censé servir de baromètre pour prévoir le temps à court terme. En France la carline acaule pousse surtout dans les régions de collines et montagnes jusqu'à 1 500 m environ[réf. nécessaire] sur sol souvent calcaire. Feuilles en rosette basale, pennatilobées, à segments étroits et épineux. Bractées extérieures de l'involucre semblables aux feuilles. Bractées moyennes brunes à noirâtres à limbe étroit, à longues épines souvent divisées. Bractées intérieures rayonnantes fines et terminées en pointe, de couleur argentée, entourant un disque de fleurons tubulés de couleur généralement crème à grisâtre.

La sous-espèce caulescens possède une petite tige.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Akène
  • Organes reproducteurs :
  • Graine :
  • Habitat et répartition :
    • Habitat type :
    • Aire de répartition : européen.

Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Composition décorative à base de carlines acaules.

Traditionnellement, elle se conservait longtemps, séchée, pour orner les façades et portes des maisons de montagne.

Usage alimentaire[modifier | modifier le code]

Jeune, cette plante peut se manger à la façon des artichauts.

Selon une étude ethnobotanique de Françoise et Grégoire Nicollier (1984) sur les usages des plantes dans la vie quotidienne à Bagnes au début du XXe siècle, les fleurs de ce chardon, après avoir été mises dans de l'eau bouillante, était une nourriture donnée aux porcs [2].
Une autre recette citée par les anciens de la commune consistait à y associer des orties et de la «recuite» (la recuite et le nom du sérum résultant de la fabrication du fromage local, le sérac)[2].

Protection[modifier | modifier le code]

En France, cette espèce bénéficie de protections, notamment en Alsace et en Bourgogne[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Christian Meyer, « Carline acaule », sur le Dictionnaire des Sciences Animales (en ligne), Montpellier, CIRAD.
  2. a et b Françoise Nicollier et Grégoire Nicollier, « Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques », Bulletin de la Murithienne, no 102,‎ , p. 129-158 (ISSN 0374-6402, OCLC 716291575, lire en ligne).
  3. Statut[1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]