Prieuré de Pommiers-en-Forez

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Prieuré de Pommiers-en-Forez
Image de l'Prieuré de Pommiers-en-Forez
Image de l'Prieuré de Pommiers-en-Forez

Ordre Bénédictin
Abbaye mère Abbaye Saint-Pierre de Nantua (de 891 à 960) puis Abbaye de Cluny (depuis le Xe siècle)
Fondation 10e siècle
Fermeture 1792
Dédicataire Saint-Pierre et Saint-Paul
Site web https://www.prieuredepommiers.fr/jcms/lw_1395579/fr/accueil
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Auvergne-Rhône-Alpes
Commune Pommiers (Loire)
Coordonnées 45° 49′ 44″ nord, 4° 03′ 51″ est
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Prieuré de Pommiers-en-Forez
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(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Prieuré de Pommiers-en-Forez
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(Voir situation sur carte : Loire)
Prieuré de Pommiers-en-Forez

Le prieuré-fortifié de Pommiers-en-Forez se situe dans la Loire à Pommiers.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers documents concernant Pommiers ont disparu[1]. Il semble que vers la fin du IXe siècle, peut-être vers 878 ou 891[2], des moines venant de l'abbaye de Nantua s'installent et fondent un monastère bénédictin à Pommiers[3]. Celui-ci passe en 960 sous l'autorité de l'abbaye de Cluny, puisque Nantua et ses dépendances sont absorbées par l'ordre de Cluny qui devient de plus en plus puissant à cette époque.

Façade de l'église abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul du prieuré de Pommiers.

Le prieuré se développe, l'église abbatiale est construite entre le XIe siècle et le XIIe siècle, et dédié sous le vocable de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, comme l'abbatiale de Cluny à laquelle le prieuré est rattaché. L'ancienne église paroissiale Saint Julien, aujourd'hui maison particulière, servait d'église paroissiale puisque les moines étaient cloîtrés au sein du village. Au XIIIe siècle, le prieuré, avec douze moines dont le prieur (en 1281)[1], est un des plus importants de l'ordre bénédictin, et le plus actif du Forez, puisque huit églises en dépendent directement : Saint-Julien de Pommiers, Bussy, Baroille, Grézolles, Juré, Saint-Marcel-d'Urfé, Nollieux et Saint-Germain-Laval[4].

Pommiers est saccagée lors de la guerre de Cent Ans. Une enceinte, avec trois tours accolées au mur sud du monastère, est construite. Il n'y a alors plus que cinq moines.[réf. nécessaire]

En 1452, le roi Charles VII vient à Pommiers et signe le 30 octobre un édit royal qui confirme l'université de Caen dans ses privilèges. Le roi François Ier vient aussi à Pommiers lors d'une chasse en 1531, puis à nouveau en 1537[3] au moment où il vient prendre possession du Forez pour le domaine royal après la défection de Charles III de Bourbon.

Logis du prieur de Pommiers.

Le prieuré tombe en commende au début du XVIe siècle. Le logis prieural est alors édifié. Parmi quelques grands prieurs : Merand de Grolée-Viriville ou Antoine d'Hostun, les sept prieurs de la famille de Rostaing, Raymond de Nolhac[3].

Après la Révolution française, en 1792, les moines quittent le prieuré et ce dernier est vendu comme bien national.

Une grande partie du prieuré est classée au titre des monuments historiques en 1983[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Michel Pierrot, « L'implantation clunisienne en Forez », dans Etudes foréziennes, vol. VII : Aspects de la vie religieuse en Forez, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne, , 184 p. (lire en ligne), p. 53.
  2. Jean-Étienne Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne (réimpr. 2006) (1re éd. 1946), 1184 p. (ISBN 2862724122, lire en ligne), p. 732.
  3. a b et c Georges Delomier et abbé Vialla, Pommiers-en-Forez, Saint-Etienne, Les amis de Pommiers, .
  4. Etienne Fournial, « L'implantation monastique en Forez antérieurement à l'an mil », dans Pierre Guichard, Papauté, monachisme et théories politiques, vol. II : Les Églises locales, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d’histoire et d’archéologie médiévales », , 432 p. (lire en ligne), p. 37.
  5. « Prieuré (ancien) », notice no PA00117547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chantal Delomier et sous la direction de Nicolas Reveyron, Olivia Puel et Charlotte Gaillard, « Les espaces monastiques et ecclésiaux à Pommiers-en-Forez (Loire) », dans Architecture, décor, organisation de l'espace : Les enjeux de l'archéologie médiévale, Lyon, Alpara, MOM Éditions, (ISBN 978-2-35668-043-3, lire en ligne), p. 117-121

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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