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Concert de La Haye (1659)

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Concert de la Haye
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Signé 21 mai 1659
La Haye, Provinces-Unies
Parties
Parties Drapeau du Royaume de France Royaume de France Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies Drapeau du Commonwealth d'Angleterre Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande

Le Concert de La Haye, signé le 21 mai 1659[1], avalisait les positions communes de l'Angleterre, de la France et de la République néerlandaise au sujet de la Première Guerre du Nord[2]. Les puissances d'Europe de l'Ouest sont convenus du fait que l'Empire suédois et le Danemark-Norvège devraient se contenter d'un traité de paix reprenant les termes du traité de Roskilde[3], comprenant la libre navigation du Sund[4] et de la mer Baltique sur la base des dispositions du traité d'Elbing[5]. La paix dano-suédoise de Copenhague qui s'ensuivit reprenait largement les termes dictés par le Concert de La Haye[6].

Le concert a été précédé de deux interventions hollandaises contre la Suède pendant la Première Guerre du Nord, la première étant la relève du siège de Danzig (Gdansk) en 1656 (qui a conduisit au traité d'Elbing), et la seconde étant la relève du siège de Copenhague en 1658[6]. Le principal instigateur du traité était le Néerlandais Johan de Witt, qui entendait bien protéger les intérêts néerlandais dans la mer Baltique, et le concert a convenu que la flotte néerlandaise ferait pression pour imposer les conditions de paix envisagées au Danemark et à la Suède[2]. L'Angleterre avait également des intérêts commerciaux dans la mer Baltique et était disposée à les protéger par la force[3]. Les tentatives de De Witt de transformer le concert en une alliance formelle n'ont été que partiellement couronnées de succès, car si les négociations avec la France ont effectivement abouti à une alliance franco-néerlandaise en 1662, laquelle a joué un rôle important pendant la deuxième guerre anglo-néerlandaise, les négociations avec l'Angleterre n'ont pas pu aboutir à une alliance en raison de désaccords entre les deux puissances sur la liberté des mers[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Frijhoff & Spies (2004), p. 134.
  2. a b et c Treasure (1985), p. 484.
  3. a et b Frost (2004), p. 164
  4. Van der Bijl (1995), p. 140.
  5. Rowen (2003), p. 88.
  6. a et b Frijhoff & Spies (2004), p. 134; Van der Bijl (1995), p. 140.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Willem Frijhoff et Spies, Marijke, Dutch Culture in a European Perspective. 1650, hard-won unity, vol. 1, Uitgeverij Van Gorcum, coll. « Dutch Culture in a European Perspective », (ISBN 90-232-3963-6)
  • Robert I Frost, After the Deluge. Poland-Lithuania and the Second Northern War, 1655-1660, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in Early Modern History », (ISBN 0-521-54402-5)
  • Herbert H. Rowen, John de Witt. Statesman of the "True Freedom", Cambridge University Press, (ISBN 0-521-52708-2)
  • Geoffrey Treasure, The making of modern Europe, 1648-1780, Taylor & Francis, (ISBN 0-416-72370-5, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • (de) Murk Van der Bijl, Oranien-Nassau, die Niederlande und das Reich. Beiträge zur Geschichte einer Dynastie, vol. 13, LIT, coll. « Niederlande-Studien », , 125–154 p. (ISBN 3-8258-2276-1), « Johann Moritz von Nassau-Siegen (1604-1679). Eine vermittelnde Persönlichkeit »