Français : « Stèle de l'Ilissos ou du chasseur ». Scopas (ou son style). Stèle funéraire en marbre pentélique (H. 1,68 m.) trouvée dans le lit de l'Illissos à Athènes. Un jeune homme, nu (serait-ce une héroïsation ?), s'appuie sur un pilier, les jambes croisées ; « le regard vague, [il] n'a plus rien de commun avec le monde des vivants » (Claude Rolley, 1999, p. 277). Il tient un lagobolon (arme de jet pour la chasse aux lièvres) dans la main gauche, c'est un chasseur. Mais son chien (en très bas relief mais dont la tête ressort) est à la recherche de son maître disparu, il flaire les pieds du père. Celui-ci, âgé, regarde dans la direction du jeune homme ; il est absorbé, appuyé sur son bâton. Le très jeune serviteur introduit le motif du sommeil dans cette stèle funéraire. De petits trous sur le côté et au-dessus de la chevelure des personnages devaient être utilisés pour attacher des couronnes de métal. La représentation est complétée par le jeune esclave à demi endormi sur les marches, épuisé de douleur. La représentation du corps du jeune homme qui occupe l'espace par sa grandeur monumentale a dû être inspirée par la statue d'un héros. Ce monument qui avait originellement la forme d'un naiskos a été attribué au sculpteur parien Scopas ou à un sculpteur de son école. Vers 340 av. J.-C.