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Français : Jusqu’au XIe siècle, le plateau de Martel qui se situe à quelques kilomètres à l'est d’Uxellodunum, le dernier oppidum gaulois qui résista à Jules César est à l’origine un simple carrefour, un carrefour de deux antiques voies romaines, la route royale reliant Paris à Toulouse du nord au sud, qui passa à proximité de Martel et Gramat jusqu’au XVIIe siècle, et la route de l’Atlantique à l’Auvergne d’ouest en est passant par les anciennes villas gallo-romaines de la vallée de la Dordogne comme Souillac ou Vayrac. Il était aussi localisé sur l’axe de la transhumance du bétail entre les plateaux du Limousin et du Quercy contrôlé par le Vicomte de Turenne entre Limousin et Quercy.

Ce très ancien carrefour sur des terres appartenant au vicomte de Brassac (en contrebas de Montvalent) et au vicomte de Turenne devint vers l’an mil un marché de dispersion du sel reliant les ports de la Dordogne aux grandes routes terrestres, l’équivalent d’une plate-forme logistique actuelle, organisé par l’abbaye bénédictine de Souillac, elle-même fondée vers 930 par l’abbaye d’Aurillac, pour ses activités de transport et de commerce du sel.

Le sel était transporté par navires depuis l’Atlantique et l’île d’Oléron vers Libourne ou Sainte Foye la Grande, puis remontait la Dordogne par bateau de rivière et gabarres, au moins jusqu’à Bergerac, d’abord grâce à la voile puis tirés par des hommes ou des bœufs jusqu’à Souillac.

Les sacs de sel étaient déchargés principalement à Souillac mais aussi sur l’ensemble des ports locaux de la Dordogne, à Creysse notamment. De ces ports, ils étaient transportés à dos de mulets jusqu’à Martel, et déchargés à nouveau sur le « mont Turu », à l’emplacement de l’actuelle avenue Lavayssière, protégé par un petit fort à l’ouest. Le sel pouvait ensuite être convoyé dans plusieurs directions, vers Brive au nord, vers Vayrac, Saint Céré, l’Auvergne à l’Est, via Montvalent vers Gramat, le Rouergue et Montpellier au sud-est, vers Cahors et Toulouse au sud.

Grâce à l’importante activité de l’abbaye de Souillac, ce carrefour de route devint rapidement le centre régional du marché du sel, où se développa sous la protection des Vicomtes de Brassac et de Turenne quelques centaines de mètres à l’est, une petite bourgade autour de l’emplacement de l’Eglise actuelle. Le doyenné de Souillac fonda entre l’an mille et 1100 un premier petit prieuré bénédictin, l’église Sainte Madeleine, qui était située sur la place de la Rode, aujourd’hui disparue. Il devait s’agir d’une « sauveté paroissiale », zones de refuge délimitées par plusieurs bornes autour d'une église protégées par l’abbaye de Souillac.

Ce premier village constituait un cercle d’une centaine de mètres de rayon autour de la place de la Rode. Il était initialement peuplé par les sujets du doyenné de Souillac, convoyeurs, manoeuvres et fermiers qui travaillaient pour l’abbaye, pour le sel, mais aussi les bestiaux, les chevaux et les mulets pour le transport. A l’ouest de ce village se dressait le fort, vraisemblablement en bois à cette époque, protégeant le marché au sel du mont Turu ou place du sel, l’enclos et l’abreuvoir des bêtes et la forge au sud.

La première mention de Martel, Martell, Martellum dans un document est ultérieure à cette époque. On la trouve dans le cartulaire de l'Abbaye d'Aubazine à partir de 1142, et dans l’histoire des vicomtes de Turenne. Le vicomte de Turenne y est présenté comme coseigneur de Martel avec le vicomte de Brassac. Il en devint l'unique seigneur et donc l'unique protecteur quand Raymond II de Turenne acheta la vicomté de Brassac avant 1183. La double protection de l’abbaye de Souillac et du Vicomte allait de pair avec le développement du village qui connut son premier âge d’or à compter de 1150.
Date
Source Travail personnel
Auteur Pierre-Yves REDON

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Légendes

Le village de Martel au XIe siècle, un carrefour de routes, une sauveté paroissiale, un marché de dispersion du sel et une forge

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