Éditions Tallandier

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Éditions Tallandier
Repères historiques
Création 1901
Dates clés
  • 1871 : Librairie Polo
  • 1875 : La Librairie illustrée
  • 1901 : rachat par les frères Tallandier
  • 1931 : rachat par Hachette
Fondée par François Polo, Georges Decaux et Jules Tallandier
Fiche d’identité
Statut Propriété d'Artémis à 66 % et de Xavier de Bartillat
Siège social Paris (France)
Dirigée par Xavier de Bartillat (2010)
Spécialités Histoire, sciences humaines, essais
Effectif 15 (2020)
Préfixe ISBN 978-2-235
978-2-84734
979-10-210Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires 2,55 millions (2013)[1]
Résultat net −22 000  (2009)
Environnement sectoriel
Principaux concurrents Perrin, Fayard

Les Éditions Tallandier sont une maison d'édition française créée en 1901. Elles succèdent à La Librairie illustrée (1875-1900), succédant elle-même à la Librairie Polo fondée en 1871[2].

Bien que le développement initial reposa surtout sur l'édition de collections de romans populaires, les Éditions Tallandier sont notamment reconnues pour leur catalogue d'essais historiques qui, au début du XXe siècle, leur a permis de conquérir leurs lettres de noblesse grâce aux ouvrages de Madelin, Calmette, Lavedan ou encore Lavisse[3]. Elles continuent de publier les travaux d'historiens comme Emmanuel de Waresquiel, Jean Tulard, Marc Ferro ou encore Michel Winock[4].

Dans les années 2010, leur catalogue s'est élargi à des essais portant sur le monde contemporain[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Héritiers de la Librairie Polo[modifier | modifier le code]

Fondée en 1871 par François Polo et Georges Decaux, la Librairie Polo devient en moins de vingt ans l'une des figures de proue de l’édition populaire. D’abord connue sous le nom des « Bureaux de l’éclipse » dès 1868, puis, en 1875, de « La Librairie illustrée », éditeur entre autres de périodiques illustrés comme La Caricature et La Science illustrée. En 1890, Decaux, malade, se retire et laisse ses parts à Maison Montgredien & Cie[6].

Les frères Charles et Jules Tallandier, d'abord associés de la Maison Montgredien & Cie qu'ils ont fondée avec Armand-Désiré Montgredien, reprennent La Librairie illustrée en 1900. Puis Jules, en , reprend le fonds d'édition de son frère qui se retire pour raisons de santé et rachète les parts de Montgredien[7]. La maison prend alors le nom de « Librairie illustrée Montgredien & Cie, Jules Tallandier, Successeur » et devient en 1902 « Librairie Illustrée - J. Tallandier, Éditeur »[8].

Éditions Jules Tallandier avant 1918[modifier | modifier le code]

Héritant de l'hebdomadaire populaire le Journal des voyages fondé en 1877 par Maurice Dreyfous, Tallandier est à l'origine de nombreux journaux (tels que : Mon bonheur, Le Journal de la Femme, ou encore Dimanche, le miroir de la semaine créé en ), de périodiques d'histoire (telles que : Lisez-moi Historia[9] qui deviendra Historia), et de périodiques populaires (comme le journal de faits divers L'Œil de la police). Il lance aussi des collections de romans populaires (comme « Le Livre National », collection rouge et bleue, qui vise à concurrencer à partir de 1908 « Le Livre populaire » d'Arthème Fayard), et devient dans l'entre-deux-guerres l'un des principaux éditeurs populaires, avec Arthème Fayard et Ferenczi.

Tallandier depuis 1918[modifier | modifier le code]

En 1931, le groupe Hachette rachète 60 % du capital et assure la diffusion via les Messageries Hachette. Les éditions Tallandier sont d'abord dirigées dans un premier temps par le gendre de Jules Tallandier, Rémy Dumoncel (1888-1945), qui avait épousé Germaine Tallandier. Après la mort de Jules Tallendier le , la direction est transmise à Henri Manhès, son plus proche collaborateur. Durant l'Occupation, le siège de la maison est transféré à Clermont-Ferrand. Henri Manhès est arrêté pour faits de résistance puis déporté le 22 janvier 1944. Rémy Dumoncel est arrêté le pour faits de résistance et meurt en déportation en 1945. Après la Seconde Guerre mondiale, son fils, Maurice Dumoncel (1919-2013), petit-fils de Jules Tallandier et président emblématique, dirige les éditions Taillandier durant 40 ans[8]. Jacques Marchandise (1918-2002) assure brièvement la présidence jusqu'en 1981, au moment du rachat de Hachette par Matra[10].

En novembre 1997, François de L'Espée (1943-1998), ancien directeur commercial des éditions Larousse, rachète la totalité des actions de la société des éditions Tallandier[8].

Depuis 1999, les éditions Tallandier appartiennent désormais au groupe Artémis (66,6 %) et, depuis 2015, à Xavier de Bartillat, acquéreur des parts de La Martinière (acquise initialement à hauteur de 34 % en 2001) et nommé président-directeur général de Tallandier[8].

En 2010, le catalogue comprenait plus de mille titres avec une soixantaine de nouveautés par an[11]. En 2020, le catalogue totalise plus de 2 100 titres, donc 450 pour la collection Texto (livres de poche) et une centaine de nouveautés chaque année.

Tallandier est diffusé par le CDE et Madrigall.

Collections[modifier | modifier le code]

Collections actuelles[modifier | modifier le code]

L'un des titres de la collection illustrée « Le Livre national » vendu 65 centimes en 1908.
  • Cétéki - Cétékoi (jeunesse)
  • Libre à elles
  • En 100 questions
  • Histoire de
  • Le Monde selon
  • Tallandiers Essais
  • Texto (livres de poche)

Anciennes collections et périodiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Publiés sur societe.com.
  2. « Dictionnaire de l'édition », sur Paris III Sorbonne, Littérature et Informatique, .
  3. « Éditions Tallandier », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  4. « Nos collections », sur Éditions Tallandier (consulté le )
  5. « Nos collections », sur Éditions Tallandier (consulté le ).
  6. Jacques Jourquin, « Tallandier », dans Dictionnaire encyclopédique du Livre, t. 3, Paris, Cercle de la Librairie, , 1088 p. (ISBN 978-2-7654-0987-8), p. 810.
  7. Letournaux & Mollier (2011), bibliogr.
  8. a b c et d Pascal Fouché, Chronologie de l'édition françaisemoteur d recherche en ligne.
  9. Numéros de Lisez-moi Historia accessibles sur le site Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
  10. Les Échos, Paris, 3 octobre 2002.
  11. Delphine Denuit, « Xavier de Bartillat prend la tête de Tallandier », Le Figaro, 8 juillet 2007.
  12. Voir sur archivesbidard.free.fr.
  13. Collection Les Romans mystérieux, liste complète sur Noosfere.org.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Matthieu Letourneux et Jean-Yves Mollier, La Librairie Tallandier : Histoire d'une grande maison d'édition populaire (1870-2000), Paris, Nouveau monde, , 623 p. (ISBN 978-2-84736-628-0) (en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]