Le Colisée (Nîmes)

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K7

Le Colisée
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Le Colisée est une ancienne salle de cinéma à Nîmes.

Historique[modifier | modifier le code]

Construite par Paul Furiet[1] et Georges-Henri Pingusson[2] (celui-ci ayant des origines nîmoises), la salle ouvre ses portes le [3]. Elle est dotée d'une fosse pour l'orchestre, d'un balcon avec loges, et d'une capacité de 1 000 spectateurs[3]. À la fois cinéma et théâtre, elle propose régulièrement des spectacles de music-hall, mais aussi plus exceptionnellement des numéros de cirque[3]. Chaque semaine y sont en outre organisés les galas Baret[3].

Durant ses premières années, on peut y voir le Napoléon d'Abel Gance, ou Ben-Hur de Fred Niblo ; à cette dernière occasion, c'est l'ouvreur Jean Granier qui réalise les bruitages locaux (pour la scène des galériens et celle de la bataille navale)[3]. En , pour l'arrivée du film parlant, une grande soirée est organisée où l'on entend l'ouverture de Tannhauser par l'orchestre philharmonique de New York, avant de visionner Le Chanteur de jazz[3]. Peu à peu, Le Colisée s'impose ainsi, selon les mots de Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, comme une « salle de prestige », dotée des dernières avancées techniques[3].

En 1953, le cinéma se dote d'un nouvel écran panoramique de 8,5 x 5,10 m, puis, en 1963, accueille les premiers films en 70 mm, à l'occasion de la projection de West Side Story'[3].

Rachetée par Fernand Méric, la salle prend en 1973 le nom de « K7 » et intègre le réseau de multiplexes régionaux, implanté aussi à Montpellier (rue de la République)[4] et Aix-en-Provence[3]. Dès lors, il se divise en une galerie marchande (au rez-de-chaussée) et un ensemble de cinq salles (à l'étage)[3].

L'année suivante, le complexe passe à la société Océanic[3]. Selon Bastide et Durand, l'état des salles comme des programmes se dégrade progressivement, ce qui amène une baisse drastique de la fréquentation[3]. En 1987, l'exploitation est reprise par UGC, mais cette société renonce à restaurer le K7 car les commerçants de la galerie refusent de désemparer[3].

Le cinéma ferme définitivement le [3].

Postérité[modifier | modifier le code]

La municipalité de Nîmes projette un temps d'ouvrir une école-musée du cinéma dans les anciens locaux du Colisée, mais sans donner suite à cette idée[3].

Le , alors que sa destruction était envisagée[5], l'ancien cinéma est inscrit aux Monuments historiques[2].

En 2020, dans un article pour Philitt, Nathanaël Travier fait allusion au bâtiment du Colisée, assurant que « la laideur et la décrépitude sont [s]es qualités les plus remarquables »[6].

Au XXIe siècle, le nom de « Colisée » ne désigne plus à Nîmes que l'hôtel communautaire, siège de la communauté d'agglomération Nîmes Métropole[7].

Programmation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Benoît CHALANDARD, « Georges-henri pingusson (1894-1978) », sur universalis.fr (consulté le ).
  2. a et b Notice no PA30000118, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a b c d e f g h i j k l m n et o Bastide et Durand 1999.
  4. Salles-Cinema.com, « Fermeture du cinéma Le Royal à Montpellier. | Salles-cinema.Com », (consulté le )
  5. MIDI LIBRE, « Nîmes : inquiétudes pour la façade du Colisée », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Nathanaël Travier, « Guerre aux conservateurs : l’hérésie du dépôt légal », Philitt,‎ (lire en ligne).
  7. Edith LEFRANC, « Le nouveau Colisée de Nîmes Métropole est prêt », Midi libre,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]