Les Cigognes

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Couverture des Contes d'Andersen par Robinson (1913)

Les Cigognes est un conte de fées moins connu de Hans Christian Andersen, publié en 1839[1]. Traduit du danois par Ernest Grégoire et Louis Moland, il est paru en France en 1873.

L'histoire[modifier | modifier le code]

Hans Tegener, aquarelle pour "Les Cigognes"

Un couple de cigognes était revenu au village de leurs quartiers d’hiver. La progéniture a été élevée avec amour dans le nid sur le pignon du toit et préparée pour le long voyage vers le sud. Une troupe de garçons du village chantait une cruelle chanson moqueuse à l’intention des cigognes :

« Cigogne, cigogne,
Vole vers ta maison !
Ta femme est dans son nid
Avec sa quatre petits.
Le premier sera pendu,
Le second sera perdu,
Le troisième brûlé,
Le quatrième tué ! »[2]

Cela effraya les jeunes cigognes. Un garçon était particulièrement vicieux, et un autre nommé Peter était bien disposé envers les cigognes.

Les Cigognes [2]

Les parents cigognes ont calmé leur progéniture et leur ont fait comprendre qu’ils devaient avant tout apprendre à voler.

À la fin de l’été, ils se mirent en route pour le sud, au pays des pyramides. La mère cigogne a promis à ses enfants cigognes qu’ils se vengeraient de la chanson maléfique. « Je sais où se trouve l’étang où sont déposes les petits enfants avant qu’une cigogne vienne les prendre pour les porter aux parents. "[2]

Pour les enfants qui n’ont pas chanté la vilaine chanson, ils apportent à chacun d’eux un petit frère ou une petite sœur mignon. Dans la maison du méchant garçon, il est porté un bébé qui est mort.  Mais dans la maison du garçon au grand cœur nommé Pierre, les cigognes apporterons à la fois deux enfants. « Eh bien ! en souvenir de lui, vous vous appellerez tous Pierre. » Et c’est ainsi qu’aujourd’hui encore toutes les jeunes cigognes s’appellent Peter. »[2]

Mythes et superstition[modifier | modifier le code]

La cigogne est un oiseau aquatique. Dans les coutumes païennes, les gens vénèrent souvent les divinités de l’eau lorsqu’ils n’ont pas d’enfants. La cigogne a peut-être assumé cette fonction au cours de la christianisation[3].

Le dictionnaire de Grimm[4] décrit une connexion entre la naissance des enfants et la progéniture des cigognes et des hirondelles (entrée de l'année 1676).

Au XIXe siècle, la honte sexuelle croissante a renforcé le récit selon lequel la cigogne amène les enfants, et les dépose dans la cheminée.

Le conte Les Cigognes (écrit 1839) d'Andersen et aussi les ouvrages de l'illustrateur alsacien Jean-Jacques Waltz, alias Hansi (1873 à 1951), ont contribué à la diffusion du mythe de la cigogne en France.

La cigogne est présente dans de nombreuses croyances à la campagne. La cigogne annonce le printemps. "Le jour de la Saint-Pierre (22 février), la cigogne cherche son nid." Il y a également de nombreuses comptines. « Cigogne, cigogne, t’as de la chance. Tous les ans, tu passes en France. »[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hans Christian Andersen: In: HC Andersen Center (Hrsg.): Release of Eventyr fortalte for Børn. Ny Samling. Andet Hefte, 1839, « Tales, Told for Children. New Collection. », dans Included are: "Paradisets Have" (The Garden of Paradise), "Den flyvende Koffert" (The Flying Trunk) and "Storkene" (The Storks),, release of Eventyr fortalte for Børn. Ny Samling. Andet Hefte,
  2. a b et c Hans Christian Andersen; traduits en francais par Etienne Avenard; Illustrations de Hans Tegner, « Les Cigognes. In: Felix Juven,Editeur (Hrsg.): Les Contes d’Andersen », Les Contes d’Andersen,‎
  3. Ditte Bandini, Giovanni Bandini, Kleines Lexikon des Aberglaubens, Hrsg.: Deutscher Taschenbuchverlag GmbH & Co KG . Orig.-Ausg., 2. Auflage. Dt. Taschenbuch-Verl, München, (ISBN 978-3-423-20210-7)
  4. Jacob Grimm und Wilhelm Grimm, « Deutsches Wörterbuch », dans Studien zum deutschen Wörterbuch Jacob Grimm und Wilhelm Grimm, (lire en ligne)
  5. Hansi (alias Jean Jacques Waltz), « Mon Village », dans Ceux qui n’oublient pas. Images et commentaires par l Oncle Hansi., Paris, Fleury,