Rion-des-Landes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rion-des-Landes
Rion-des-Landes
Le château Bellegarde, siège de la mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Tarusate
Maire
Mandat
Laurent Civel
2020-2026
Code postal 40370
Code commune 40243
Démographie
Gentilé Rionnais et Rionnaises
Population
municipale
3 084 hab. (2021)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 37″ nord, 0° 55′ 08″ ouest
Altitude Min. 46 m
Max. 103 m
Superficie 134,06 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Rion-des-Landes
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays morcenais tarusate
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Rion-des-Landes
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Rion-des-Landes
Géolocalisation sur la carte : Landes
Voir sur la carte topographique des Landes
Rion-des-Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Rion-des-Landes
Liens
Site web www.riondeslandes.fr

Rion-des-Landes est une commune française située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rion-des-Landes est située au centre du département des Landes, dans le pays culturel de la Grande Lande. La ville fait partie du canton du pays Tarusate depuis 1997.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Beylongue, Carcen-Ponson, Laluque, Lesgor, Lesperon, Morcenx-la-Nouvelle, Onesse-Laharie, Taller et Villenave.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Sept ruisseaux prennent leur source sur la commune :

  • Le Menjouec prend sa source au niveau du Mineur sur la route de Lesperon, passe derrière le cimetière de Fourchette et se jette dans le Maubay au niveau de Mâa.
  • Le Maubay prend sa source vers Pemora, longe la fontaine St jean ainsi que le parc du château, et rejoint l'Estuchat pour former le Retjons.
  • Le Braou de Lasserre prend source au niveau de Cerboueyre, et se jette dans l'Estuchat.
  • L'Estuchat prend sa source vers Estuchat à l'extrémité de la route de Cournaou, donne le lieu de Pouchon et longe le cimetière Nogaro. Une partie rejoint le Maubay à la route de Cantegrouille pour former le Retjons, et une autre partie alimente le canal de la Molenave qui commence en face de la gendarmerie dessert la station d'épuration et rejoint le Retjons après la Molenave.
  • Le Prit longe la voie ferrée du nord au sud côté est, et qui se jette dans le Retjons.
  • Le Retjons, est le ruisseau le plus important, il traverse Beylongue, Carcen-Ponson, et Bégaar. Son tracé originel a été modifié afin qu'il puisse passé au sein de la papeterie de Tartas et puis rejoint la Midouze dans le bassin versant de l'Adour[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 13 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 185 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1971 à 2015 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records BOOS (40) - alt : 80 m 43° 53′ 30″ N, 1° 00′ 42″ O
Statistiques établies sur la période 1999-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1999 au 30-11-2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,1 4,3 6,8 10,4 13,7 14,5 14,5 11,3 9 4,6 2,3 8
Température moyenne (°C) 6,5 7,2 10,2 12,5 16,2 19,9 20,9 20,9 18,1 14,8 9,3 6,4 13,6
Température maximale moyenne (°C) 10,9 12,3 16,1 18,3 22,1 26 27,2 27,2 24,9 20,6 14 10,6 19,2
Record de froid (°C)
date du record
−10,8
13.01.03
−11,2
12.02.12
−10,8
01.03.05
−2,5
08.04.03
−0,5
07.05.10
3
01.06.11
6
16.07.12
6
28.08.11
0,9
25.09.02
−3,3
29.10.12
−9,5
17.11.07
−12,3
25.12.01
−12,3
2001
Record de chaleur (°C)
date du record
20,5
05.01.01
23,5
29.02.12
27,2
20.03.05
33,2
30.04.05
35,1
27.05.05
40
21.06.03
38,5
21.07.09
40,7
04.08.03
36,7
03.09.05
31,8
04.10.04
26
01.11.09
22
07.12.00
40,7
2003
Précipitations (mm) 121,3 104,5 94,3 109,9 91,5 74 58,4 76,9 91,5 127,6 159 129 1 237,9
Source : « Fiche 40048001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rion-des-Landes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rion-des-Landes, une unité urbaine monocommunale[13] de 3 084 habitants en 2021, constituant une ville isolée[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Rion-des-Landes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Rion-des-Landes est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[20],[21].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[22].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Rion-des-Landes.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 23,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 354 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 230 sont en aléa moyen ou fort, soit 17 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[24].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil haut[25] : MLPC International SA (notamment pour le stockage de produits hydrocarbures, de solides inflammables et de produits de toxicité aiguë)[26].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Par les textes anciens, Arrion est le premier nom de la ville, prononcé [ arrioun' ] en gascon, et est originaire du latin Arrione.

Ce nom vient du nom Arrius suivi par le suffixe d'appartenance -one, ce qui donne en latin Arrione soit « le domaine d'Arrius ». Celui-ci serait le nom d'un dignitaire ou un militaire gallo-romain qui aurait obtenu la propriété des terres de Rion en guise de récompense.

Les plusieurs appellations qu'à connus la ville dans son histoire sont Arrione (Sanctus Martinus de Arrione) en latin au XIe-XIIe, Rion en 1255, Arrion dans un procès au vicomte de Tartas en 1278, Ryon en 1299, Ryons en 1305 qui vient de Ryoncio, en latin, Ryun en 1305, Lo loc d'Arrion dans un traité de paix entre français et anglais du 22 avril 1407, Pion (Carte XVIIe s.), Arrion (carte de 1638), Arion (carte de 1647), Arrion (carte de 1651), Pion au début XVIIIe, Rion (carte de 1714), Arrion (carte de 1733) et Rion des Landes le 30 aout 1846[28],[29].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

L'origine antique de la ville est attestée par la découverte en 1992, à 1 km au sud-ouest du bourg au niveau du pont de la D 27, de plusieurs fragments d'une dizaine de vases, des petits blocs de terre cuite rose incrustés d'éléments végétaux, et de fragments d'une jatte à anse interne dont la conception permet de dater la trouvaille du IIe – Ier siècle av. J.-C. et Ier siècle apr. J.-C.[30]

Avant l'arrivée des romains, Arrion se situait sur l'ancien territoire du peuple aquitain des Cocosates. Pendant la Pax Romana ce peuple fut annexé avec celui des Tarbelles à la création de la Novempopulanie.

Le domaine d'Arrius (Arrion) se trouvait à proximité de la voie romaine de l'itinéraire d'Antonin (Burdigala - Aquae Tarbelicae), l'hypothèse de son tracé originel et qu'à partir de la station relais de Coequosa (Sindères), la voie partait en ligne droite sur Dax. Le tracé fut repris au début du Moyen Âge pour la création des limites des paroisses, ainsi la voie romaine serait la frontière entre les communes Rion et Lesperon en traversant le quartier de Cerbouyere, ensuite la frontière des communes Laluque et Taller et puis atteignait Gourbera.[1][31]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le bourg de Rion le 29 mai 1825 selon le plan cadastral napoléonien. En violet, l'église avec ses remparts.

Au Moyen Âge l'agglomération de l'ancien domaine d'Arrius formait dès le Xe siècle (vers 960) une seigneurie dépendant du vicomté de Tartas. La vicomté faisait partie de la sénéchaussée de Dax qui était une subdivision du Duché d'Aquitaine.

Au XIIe siècle, fut fondée l'église primitive dédiée à saint Barthélemy dont il reste aujourd'hui le portail. La paroisse faisant partie du diocèse de Dax et de l'archiprêtre de Lanescq.

Pendant les 300 ans d'occupation anglaise à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II roi d'Angleterre (en 1152), l'église Saint-Barthélemy de Rion fut fortement fortifiée, avec une enceinte de murs crénelés de cinq mètres de haut et d'un mètre d'épaisseur, une tour protégeant la porte, un donjon clocher carré de trois étages percée de meurtrières et d'une autre tour servant de prison. Les murs de la nef et du chœur étaient surélevés de créneaux et aussi percés par de nombreuses meurtrières

Selon le cartulaire de la cathédrale de Dax (Liber rubeus, le livre rouge), une autre église fut édifiée dédiée à saint Martin nommée Sanctus Martinus de Arrione, la dernière trace de cette église fut trouvée par Pierre Cuzacq grâce à un testament datant 5 janvier 1646 où un habitant de Rion "demande à être inhumé au cimetière de l'église Saint Martin du dit Rion", au lieu-dit de Couchoy, dans un quartier qui portait encore le nom de saint Martin au début du XXe siècle.

Plusieurs péages sur les entrées des marchandises avaient été mis en place dès le XIIIe siècle, et fut également créé un passage à gué sur le Retjons au lieu-dit le goua du port.

Gaillard de Soler, seigneur d'Arrast et de Rion, dépossédé par le Henri III roi d'Angleterre, fut remis en possession de ses seigneuries le 17/10/1255. Après un procès Rion fut rendu à Jean d'Acqs vicomte de Tartas.

Le 13/05/1305 Arnaud-Raymond d'Acqs vicomte de Tartas, vendit les paroisses de Rion, Lesperon et Arrast à Amanieu VII d'Albret. Celui-ci se présenta à Rion en 1312 afin de recevoir les hommages des habitants et les actes de soumissions féodales de ceux-ci devant notaire.

En 1324 Amanieu VII d'albret donna la baronnie à son fils Guitard. Arnaud-Amanieu d'Albret, neveu de se dernier, hérite et accorda des fors et coutumes à Rion.

Rion connue plusieurs sièges pendant la guerre de Cent Ans. La seigneurie est généralement nommée dans les armistices ou traités de paix provisoirement conclus entre les rois d'Angleterre et les seigneurs d'Albret. Une première fois le 19 mai 1383 le sire d'Albret et le roi d'Angleterre signèrent une trêve de trois ans. Une seconde document daté du 22 avril 1407 déclare une trêve concernant "lo loc d'Arrions et la Gleysa".

En 1450 Olivier de Brutails, écuyer, fut seigneur de Rion par donation du roi d'Angleterre,[32],[33],[34].

Les passages des pèlerins[modifier | modifier le code]

Principalement du XIIIe au XVIe siècle, Rion était une étape sur un chemins secondaire de Compostelle dépendant de la Sauve. Ce chemin reliait les voies de Vezelay, de Tours et de Soulac en partant de l'abbaye de la Sauve jusqu'à Capbreton. Il passait par Captieux, la commanderie de Bessaut, Roquefort, Mont-de-Marsan, Saint-Yaguen et Beylongue. À Rion, les pèlerins passaient à l'église de Saint-Martin (entre Beylongue et Rion) et à une chapelle de la sainte Vierge dépendant de La Sauve, située au niveau de l'église forteresse Saint-Barthélemy. Il repartaient sur Boos en faisant halte à la fontaine de Sainte-Clair et l'hôpital adjacent. Le chemin continuait ensuite en passant par Taller, l'hôpital et prieuré Pouymartet de Gourbera, Saint-Jean-de-Marsacq, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Capbreton[35].

Pour éviter le château de Lesperon où les pèlerins étaient détroussés, ceux-ci ont fait une déviation de la voie de Tours qui traversait la paroisse de Rion du nord au sud. Le tracé le plus probable commence depuis la voie de Tours au château de Laharie, traverse Sindères, les quartiers de Cerbouyère, Cournaou, l'hôpital de Boos et rejoint la voie de Tours à Taller. Ces chemins finirent par disparaitre au XVIIe siècle[36].

La baronnie de Rion[modifier | modifier le code]

A la fin de la guerre de cent ans, Alain d'Albret rendit hommage au roi de France, par lettre patente la paroisse s'élève en baronnie de Rion. Il l'a vendit le 20 février 1481 à Raymond de Boyrie seigneur de Pouy

Pour prélever la taille, la dime et l'impôt, il y avait quatre jurats (1 par quartier) qui étaient des habitants "élus" pour un mandat d'un an par les chefs de famille. Arrion était divisé en quatre quartiers administratifs :

  • le quartier d'Estey englobait le bourg et le nord-est, du ruisseau Maubay à la route de Morcenx.
  • le quartier de Mascous le nord-ouest, du ruisseau du Prit à la route de Beylongue.
  • le quartier de La Gouarde (le poste de garde) pour le sud-est, du Retjons à la route de Boos.
  • le quartier de Cournaou comprenant le dernier quart sud-ouest avec l'Estuchat.

Pour la justice, la baronnie se composait d'une cour complète de justice (basse, moyenne et haute) appelée l'Ordinaire de Rion. Le seigneur nommait le juge, procureur juridictionnel, greffier et bayle. Le tribunal de Rion se chargeait de toutes les causes même criminelles et il était dans ses attributions de prononcer la peine capitale. Pour les appels en matière litigieuse ordinaire ou criminelle, on relevait du sénéchal de Tartas. Pour les affaires commerciales, l'appel était porté à la Bourse de Bayonne.

Rion possédait une maison seigneuriale dans laquelle étaient tenus les actes notariaux et les audiences de l'Ordinaire de Rion, ainsi que d'une tour prison accolée à l'église.

La baronnie avait un abbé doyen qui prélevait la dîme. Ce système perdura jusqu'à la Révolution[37],[38],[39],[40],[41].

Époque moderne XVIe – XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Entre le XVe et le XVIe siècle, l'église est rénovée avec un style gothique, sa nef prend une forme ogivale, on construit le bas-côté nord et une chapelle spéciale qui se trouvait dans une rotonde, en face du chœur. Le donjon est modifié avec un clocher en bois et une flèche, le tout mesurant 36 mètres de haut. A cette époque est également construite la Crouts arramère (la croix aux rameaux).

Au XVIIe siècle arrive le service de communication de la poste. Ici, il est assuré par une diligence lourde qui fait la liaison Bordeaux-Tartas.

Blason de la famille d'Oro de Pontonx, marquis de Pontonx, vicomte de Saint Martin, baron de Rion.

En 1550, la seigneurie d'Albret devint le duché d'Albret, par et pour le roi de Navarre Antoine de Bourbon, et son épouse, Jeanne d'Albret. De ce fait de nouvelles sénéchaussées sont créées, dont la sénéchaussée de Tartas créée en 1558 dont fait partie Rion.

À l'accession au trône de leur fils Henri IV, le duché est uni à la couronne de France en 1607 et est accordé à Henri II de Bourbon-Condé.En 1591, la baronnie rejoignit les possessions de la famille de Saint-Martin, lors du mariage de Louis de Saint Martin Vicomte de Biscarrosse, gouverneur de Bayonne, seigneur de saint martin de seignanx et de Jeanne de Boyrie dame de Pontonx, Lesgor et Rion.

En 1640, leur fils Guillaume de Saint-Martin, s'illustrant au service du Roi de France Louis XIV, mérita de voir ses terres élevées en marquisat de Pontonx en août 1651. La même année, le duché d'Albret est cédé au duc de Bouillon.

Les péages sur les entrées des marchandises de Rion prirent fin en 1733.

La fille ainée du marquis Suzanne épousa Jean-Bertrand-Alexandre d'Oro en 1685. Leurs premier fils, Jean-Louis d'Oro-Pontonx, hérite du titre de marquis.

Le fils de ce dernier Henri d'Oro-Pontonx marquis de Pontonx, vicomte de Saint-Martin, baron de Rion, nomme Pierre Laban le premier maitre d'école de la commune le 18 novembre 1785. Il assistera en 1789 à l'assemblée de la noblesse de l'Albret à Tartas, et fut le dernier marquis.

Avant la Révolution, la dime en grain s'y montait a 4750 livres et le curé en avait les neuf dixièmes, il avait aussi le dixième de la dîme des agneaux, chevreaux et abeilles[32],[42].

Activité économique de l'époque[modifier | modifier le code]

Les Rionnais vivaient du système agropastoral, qui leur permettaient d'élever des troupeaux de brebis, de chèvres et de vache marine landaise.

Les paysans cultivaient majoritairement du seigle, du panis et du millet. Pour moudre les récoltes, ils étaient obligés d'aller aux moulins du seigneur. Il y a eu à Rion jusqu'à quatre moulins à eau, le moulin du bourg sur le Maubay, et le moulin de la Molenave sur le Retjons construit en 1738, le moulin du ruisseau du Prit construit en 1794, et le moulin de Las Chines situé sur le Prit au confluent du Prit et du Retjons[43].

La baronnie était renommée pour ses abeilles, certaines maisons possédaient 300, 400 et jusqu'à 800 ruches.

À partir du XVIIe siècle, un acte mentionne l'existence d'une production viticole sur la commune, notamment avec la présence de vignobles de grande étendue aux lieudits de Vignolle (vignoble en gascon) et de Trulh (prononcer "trouÿ" en gascon, le pressoir).

Depuis toujours on pratiquait de façon artisanale l'activité du gemmage. Plusieurs Rionnais possédaient des chaudières gemmières sans ateliers (hourns de gase en gascon). À partir de 1660, Colbert 1er ministre de Louis XIV, permit à cette activité artisanale de passer à l'industriel afin de pallier le besoin grandissant en goudron pour la marine. Le nombre de pignada augmenta sensiblement et permit aux premiers ateliers de goudron (hournots) de voir le jour dans la baronnie. On y dénombrait également de nombreux ateliers de tisserands et de forges.

Rion comptait trois foires, le jeudi de la pentecôte (fin mai) qui correspond aux fêtes de la gare actuelle, le jeudi suivant la Saint-Barthélemy (le 24 août), mentionnée en 1778 cette foire comprenait la fête du saint patron, des courses taureaux et d'autres festivals, elle correspond au fêtes de Rion contemporaine, et le jeudi suivant la Saint-Michel (le 29 septembre) mentionnée en 1701[37],[44],[45],[34].

La Révolution française et la Terreur[modifier | modifier le code]

Le gouvernement révolutionnaire abolit le droit seigneurial en 1790, ce qui permit de déposséder Henri d'Oro-Pontonx marquis de Pontonx, de ses terres et de dessiner le département des Landes

Cela autorise en 1793 de muter la baronnie de Rion en municipalité, elle rejoint le canton de Tartas sous la juridiction du district de Tartas. La sénéchaussée de Tartas étant dissoute, la ville fut dépossédée de sa cour de justice.

Les premières séances municipales et les premières élections municipales ont lieu dans l'église puis dans une maison commune et on élit le premier maire nommé Jean Maque, forgeron de profession[46].

Sur ordre du district de Tartas, donc de la République, la municipalité fit l'inventaire des biens de l'église, et ont officiellement donné au district les objets en argent, d'un poids de vingt livres et seize onces. Dans les faits, l'argenterie est restée sur place.

La guerre avec l'Espagne est déclarée le 7 mars 1793, comme partout en France, une levée de troupe fut demandée par le district de Tartas à la jeune municipalité. La ville convoqua tous les hommes célibataires de 18 à 40 ans, et put fournir à l'armée 15 volontaires. Nombreux se marièrent afin d'éviter le service militaire, au cours de l'année, près de 50 mariages furent célébrés.

Plus tard, le citoyen curé constitutionnel Joseph Ducos (élu en janvier 93) sollicita et obtient le titre de commissaire pour la création d'une réserve de gardes nationaux à Rion, la population se rendit à son appel et un élan de patriotisme permit de rassembler 320 volontaires.

Le 10 mai 1793, la République réquisitionne les cloches des églises afin de les convertir en canons. Le district de Tartas ordonne la réquisition de deux cloches à Rion, laissant la cloche de l'horloge de 1720, et la cloche du XIVe siècle, mais la municipalité n'obéit pas.

La désertion devint une plaie dans l'armée révolutionnaire, le 26 mai à Rion, le citoyen Cazaux commandant de la garde nationale de Rion, réunit ses hommes et organise une battue générale dans la campagne : un déserteur surpris est enfermé dans le presbytère, deux sont malades et dix sont en fuite.

En octobre, sous la pression de l'administrateur du district de Tartas et de citoyens révolutionnaires, la mairie se plie devant l'arrêté consistant à l'anéantissement de tout signe extérieur de la religion catholique, et décide de descendre les deux cloches réclamées par la République, de faire sonner les deux autres seulement le jour du décade, d'abattre toutes les croix de la ville, d'installer un grillage de fer considérable pour fermer les fonts baptismaux et de descendre la girouette de l'église. De plus, par arrêté, il interdit aux cabaretiers de servir à boire et à manger à partir de 19h tous les dimanches et les jours de fêtes, sous peine d'amende et d'emprisonnement.

L'an II de la République (1794) fut marqué par l'interdiction des cultes, par de nombreuses dénonciations dues à la loi du maximum et par d'abondantes réquisitions, la première concernant les Rionnais le 23 nivôse (le 12 janvier) le district réquisitionne le fourrage pour l'armée.

Le 22 ventôse (le 11 mars), l'église fut convertie en temple et y était tenu le culte de la Raison.

Le 11 germinal (le 31 mars), tous les forgerons de Rion sont mis en réquisition et sont obligés de se rendre à Tartas pour fabriquer des piques pour l'armement des gardes nationaux.

Le 14 germinal (le 3 avril), Rion doit verser 250 quintaux de seigle au grenier militaire de l'armée des Pyrénées. Mais après remise du contingent, l'autorité militaire constate qu'il manque 76 livres de seigle, on perquisitionne toutes les maisons de la commune pour savoir s'il y en a.

Du 24 au 29 germinal (du 14 au 19 avril), les 5 autels et retables de l'église sont détruits et les débris sont laissés sur place.

Le 3 prairial (le 22 avril), le district réquisitionne tout le charbon, du bois pour la fabrication de poutres, les cordes des cloches et le grillage servant à fermer les fonts baptismaux. Le 19 messidor (le 7 juillet), on réquisitionne 400 quintaux de seigle pour les greniers militaire du district.

Lors de la foire de la Saint Barthélemy du 9 fructidor (le 27 août), la commune doit réquisitionner trois paires de bœufs et les donner aux troupes militaires de passage pour les Pyrénées. Le 5 nivôse (le 25 décembre), on réquisitionne 150 voitures.

En 1795, les réquisitions continuent de plus belle avec 50 quintaux de fourrage, 2000 planches, 200 quintaux de paille, toute l'avoine non nécessaire aux semences.

Les blessés de guerre en nombre important sont transportés dans les hôpitaux de campagne par les rivières. Un est établi à Tartas à la maison des cordeliers et ainsi Rion dut fournir des matelas, des couvertures…

Le 17 nivôse de l'an III de la République (le 5 janvier 1795), le commissaire D'Arnaudin du district Tartas, tient une vente aux enchères sur la place publique de Rion. Sont vendus tout le mobilier, les statues et les objets de culte de l'église dont l'argenterie, ainsi que les débris des 5 autels qu'il nomme « les restes des dépouilles du fanatisme ». Le 28 prairial (le 16 juin) sont vendus aux enchères les biens rionnais du marquis de Pontonx, exilé en cette période. Le moulin du bourg est vendu pour 51100 livres, la maison seigneuriale pour 10100 livres et le moulin de la Molenave pour 40100 livres.

La guerre d'Espagne prit fin en juillet 1795, les révolutionnaires ne sont plus écoutés par le peuple, la commune obéit encore de moins en moins aux directives du district, le temps de la terreur laisse place au directoire et à une grave crise financière[37],[42],[47].

Le district de Tartas est supprimé et remplacé par l'arrondissement de St Sever en 1801, lui même annexé dans l'arrondissement de Dax en 1926.

Lithographie de l'église en 1866 avant ses grands travaux. Architecture du XVIe siècle.

Début du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Dès 1802, avec le rétablissement du culte, les marguillers successifs s'attachent à remeubler l'église dont seuls les derniers débris des autels sont présents à l'intérieur. Grâce à l'appel à la générosité et à la piété, de nouveaux objets de culte sont achetés, en 1825 fut construit l'autel dédié à saint Barthélemy par des Italiens, en 1827 l'autel dédié à saint Roch.

Les rues du bourg étaient boueuses, malsaines, les eaux stagnaient et rendaient l'air insalubre. En 1816 est décidé de paver le bourg avec du bois de pin.

En 1832, le cimetière qui se trouvait dans l'enceinte fortifiée de l'église, est déplacé à son emplacement actuel (le cimetière Nogaro).

En 1834, on rénove le clocher en bois et on détruit les fortifications, la tour carrée romane servant de prison et une vieille halle attenante. Avec ses pierres, sont pavées les rues du bourg et est construite une maison commune, une nouvelle halle (détruite en 1874) et les murs du nouveau cimetière.

À peine le clocher rénové que celui-ci fut frappé par la foudre, qui l'incendia complètement en 1837.

Plus tard, en 1847, on fait un appel à la générosité et à la piété des habitants, pour remplacer la cloche de l'horloge de 1720. La charité publique surpassa tant les attentes que fut décidé de fondre 2 cloches. Ces 2 cloches furent fondues au pied de l'église le 11 novembre.

Le 4 mai 1848, après la chute du roi Louis Philippe et la proclamation de la République, un premier arbre de la liberté fut planté à la demande des Rionnais. Dès lors, il est de tradition de replanter un arbre de la liberté à chaque vie d'arbre[34],[33].

Carte postale, Rion la gare, Photographe Bernède Morcenx, Edition Dassiè. Début XX
La gare au début du XXe siècle.

Révolution Industrielle 1850-1914[modifier | modifier le code]

La construction de la voie de chemin de fer Bordeaux Hendaye en 1853 et la plantation massive de pin voulu par l'empereur Napoléon III à partir de la loi de 1857, ont contribué grandement au développement économique de la ville, remplaçant les landes par les pignadas, les bergers par les résiniers.

Ce développement économique et l'augmentation démographique (plus de 1300 habitants en plus en un siècle), ont permis à la commune de se moderniser et de se métamorphoser, la ville s'est allongée vers le sud avec le quartier de la gare, dont le premier train est passé le 15 août 1854.

À partir de là, la ville connut de grands travaux, on commence par agrandir et embellir l'église en construisant le bas-côté sud, le porche et le clocher en pierre de taille (durée des travaux 1864-1868). Ensuite on construit l'école des filles en 1857, la gendarmerie en 1862, l'école des garçons avec la mairie en 1873 et une halle en fonte en 1874 qui remplace une plus ancienne.

En 1863 est fondée l'harmonie municipale par le notaire Gustave Dupouy.

Le télégraphe arrive en 1873 au premier hôtel des postes daté de 1846, celui-ci remplacé en 1905 par l'hôtel actuel.

En mai 1881, on établit un marché d'approvisionnement hebdomadaire à Rion le jeudi de chaque semaine. Ce marché ne fut jamais approvisionné et mourut de sa belle mort.

En 1893, on détruit trois maisons pour créer la place des tilleuls (place des droits de l'homme) et la commune achète les terrains du bosquet pour y établir les arènes démontables. On construit le nouveau presbytère en 1906.

Le théâtre municipal, le plus vieux des Landes, est inauguré en 1908 (salle de judo).

L'électricité arrive en 1909 avec la construction d'une centrale hydroélectrique sur un canal avec l'eau de l'Estuchat, au lieu-dit de la Molenave, dont il reste les ruines aujourd'hui.

En 1911, la halle en fonte de 1874, est détruite pour faire place au kiosque actuel, construit avec les éléments de la halle (les poteaux en fonte et les croisillons décorant le pourtour supérieur).

À la fin du XIXe siècle, la population s'élevait à plus de 2500 habitants[34],[33].

Activité économique de l'époque[modifier | modifier le code]

La voie ferrée qui traverse la commune de nord au sud permet à l'industrie, au commerce et à l'agriculture de se développer de façon importante.

Sur les 11500 hectares de la commune, on compte 1300 hectares de céréales (millet, panis, maïs, seigle, coronille, avoine, fève et haricot), 12 hectares de pomme de terre, 10 hectares de vigne et près de 9400 hectares de bois. Les hectares restant sont des prairies et des landes. Il y avait encore de grands ruchers à Pemora et Chambret, et plus d'une dizaine de vignobles dont à Pinache et Chambret.

La commune dénombrait au début du XXe siècle vingt-quatre aubergistes, sept marchands de vin, trois boulangeries, trois boucheries, douze épiciers, cinq tailleurs, six coiffeurs, quatre charpentiers, six menuisiers, neuf forgerons, 2 maréchaux-ferrants, 3 charrons, cinq marchands de bicyclette…

En ce qui concerne l'industrie, il y avait cinq scieries, une usine d'allumettes, trois pailleuses, trois ateliers de produits résineux, une cimenterie, un four à chaux. Il y avait trois tuileries dont deux prélevaient l'argile sur place (au Goua du Port et à la tuilerie).

À la place du moulin du bourg s'élevait la scierie d'Albert Poisson, remplacée plus tard par une fabrique de ruches.

Seuls les moulins de la Molenave et de l'Estuchat existaient encore, celui du Prit (daté de 1794) fut abandonné après une inondation en 1909[48],[49],[34].

La lutte des résiniers rionnais de 1907[modifier | modifier le code]

À partir de 1902 le prix des barriques de résines s'enflamme pour atteindre et dépasser 100 francs la barrique contre 50 F entre 1880-1901.

La commune étant propriétaire et exploitante de sa forêt, considérait qu'il était équitable que les résiniers communaux bénéficient de la hausse des matières résineuses, elle décida le 19 novembre 1905 d'accorder une gratification de 20 F à chaque gemmeur communal. De même, le 4 février 1906, le conseil municipal décida que désormais, les résiniers communaux recevront "la moitié du prix de la barrique jusqu'à 60 francs ; qu'au-dessus de ce chiffre une retenue de 10 francs sera faite par barrique pour les pots et les crampons ; que le surplus de 70 francs sera partagé par moitié ; que le transport des gemmes dans la commune sera aux frais des résiniers".

Les manifestants le 20 mars 1907.

Mais ce mouvement d'équité n'était pratiqué seulement que par la commune de Rion. Vu que beaucoup de résiniers travaillaient à la fois pour la commune et pour les propriétaires privés Rionnais, les résiniers ont demandé à ceux-ci d'aligner leurs prix. Ce fut un refus quasi catégorique de tous les propriétaires.

Ensuite lors du conseil municipal 28 janvier 1907, sont examinés les premières revendications syndicales dont la principale et de demander que le gemmeur touche la moitié du prix de la gemme quel que soit le prix.

Le conseil pousse la condescendance jusqu'à son extrême limite est décida que la retenue de 10 F par pots et crampon, voté le 4 février 1906, serait abaissée à 6 F. Les autres conditions restant les mêmes.

De ce fait, les syndicalistes ont refusé les mesures du conseil. Voulant que le prix des résines soit partagé de moitié ainsi que les frais de transport et voulant que les propriétaires s'alignent sur la condition de la commune, ils ont déclaré la grève en mars 1907, grève qui dura 7 jours.

Le mouvement syndicaliste rejoignit la lutte des résiniers qui avait commencé dans le Born et le Marensin dès 1905 avec des grèves et des manifestations violentes dont à Sainte-Eulalie-en-Born et à Lit-et-Mixe, des incendies de forêt à Lesperon, et une grève d'un mois à Beylongue qui se transforme en véritable "guerre civile" où les propriétaires sont menacés de mort et retenus prisonniers chez eux. Le mouvement s'intensifia à partir de 1906, en cette année est fondé le syndicats des gemmeurs de Rion.

Déroulement de la grève[modifier | modifier le code]

La première grève rionnaise contre les propriétaires éclate le dimanche 17 mars 1907, peu violente, elle est dirigée par les métayers résiniers Barthélemy Callède, Pierre Dutilho, Jean Bourdens, Jean Barsacq et Louis Bats. Le syndicat des gemmeurs compta 243 syndiqués. Par décision préfectorale les établissements de débits de boissons sont fermés dès 20 heures.

Le lundi un premier conseil eut lieu sans accord de trouvé, ainsi le mouvement prit des proportions inquiétantes, au point que le maire Albert Poisson télégraphie à la sous-préfecture de Saint-Sever qu'il ne lui été plus possible d'assurer l'ordre. Les résiniers manifestèrent devant les maisons de trois propriétaires et vont même pendant la nuit assiéger la maison de Justin Maisonnave, le président du groupe des propriétaires, avec à l'intérieur les propriétaires Maisonnave, Boré et Callède.

Mardi à 9 heures, arrivent deux compagnies du 34e régiment de ligne soit 600 hommes, ces derniers ont accompagné le préfet Amelot et le sous-préfet Poivert. Les propriétaires sont libérés de la demeure et reconduits à leur domicile sous escorte.

Ensuite le 22 mars, le préfet organise à la mairie une assemblée générale, usant de toute sa persuasion pour infléchir l'orientation des propriétaires, mais à la fin les résiniers ont jugé les concessions insuffisantes.

Finalement, un accord fut trouvé entre les deux parties le samedi 23 mars, les gemmeurs communaux ont la moitié du prix de vente des résines, mais le coût de transport reste à leur charge. On nota l'incendie d'une bergerie comme fait de grève.

Après les conflits, la fédération syndicale se renforce avec plusieurs congrès des résiniers dont un s'est tenu à Rion en 1908[50],[51],.

Première Guerre mondiale 1914-1918[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, la commune accueille l'hôpital complémentaire d'armée no 70. Cinquante lits sont installés dans l'école des filles et dans le théâtre municipal[52] pour y soigner les militaires blessés[53].

Albert Poisson, maire de la commune, commande en 1919 un tableau commémoratif des morts de la guerre au peintre Pierre Gustave Saint Laurent. Ce tableau est installé dans la mairie de l'époque, dans la salle du conseil. La même année est construit le monument au mort de l'église. Le monument aux morts extérieur fut inauguré le afin de rendre hommage aux 122 Rionnais morts au combat. La statue est Le Baiser au Héros du sculpteur Charles-Henri Pourquet[54].

Les arènes de Rion à New York, 1929-1938[modifier | modifier le code]

Les courses landaises étaient organisées dans des amphithéâtres en bois non couvert, qui étaient montés à la gare pour la pentecôte et puis démontés et remontés au bourg pour la fête de la saint Barthélemy. Ce manège perdura jusqu'au fêtes patronale de 1929 où le dimanche 18 août après-midi, deux travées se sont effondrées pendant la course landaise avec seulement 2 blessés.

Les vieux amphithéâtres sont vendus tels qu'ils sont montés dans les mois suivants, et à la place on construit les arènes actuelles. L'inauguration eu lieu lors des fêtes de Rion en août 1930[33],[51].

Le 21 août 1938, la société parisienne "Les Grands Reportages Cinématographiques", immortalise une course à l'Escalot dans les arènes. Avec la voix de l'académicien Joseph de Pesquidoux et les vaches de la Ganaderia de Buros à Escalans, ce court métrage fut présenté à l'exposition universelle de New York de 1939, afin de présenter la course landaise[55].

Seconde Guerre mondiale 1939-1945[modifier | modifier le code]

L'arrivées des réfugiés[modifier | modifier le code]

Les premiers conflits durant la drôle de guerre, ont poussé de nombreuses familles à fuir vers le sud. À Rion sont accueillies des familles parisiennes et du nord, mais surtout les réfugiés alsaciens des alentours de Blotzheim. Dès le 1er septembre, les maires alsaciens ont donné l'ordre à leurs habitants d'évacuer vers le département « accueillant » qui leur a été attitré.

Avant leur arrivée, les autorités rionnaises ont fait l'inventaire des maisons inoccupées et ont demandé aux habitants de les rendre accueillantes. Les 107 premiers Blotzheimois sont arrivés en gare de Rion le 5 septembre et bien d'autres sont arrivés les mois suivants. Durant leur passage au village, les Rionnais leur ont donné de bon cœur des vivres, de la vaisselle, des couchages, des vêtements ainsi que du bois de chauffage pour l'hiver. La mairie offrit à chaque famille des fourneaux de cuisinières fabriquées aux forges d'Uza. Les réfugiés ont travaillé dans les usines de la ville afin de remplacer les Rionnais de 18 à 40 ans mobilisés pour la guerre.

L'armistice du 22 juin 1940 permit aux Alsaciens de rejoindre leur village, qu'ils ont retrouvé vidé, pillé, les noms des rues traduits en allemand.

L'arrivée de l'armée Allemande[modifier | modifier le code]

Durant l'occupation, Rion se retrouve en zone occupée, a proximité de la zone interdite du littoral (qui passe à l'ouest des bourg des communes de Onesse-Laharie, Lesperon et Castets). L'armée allemande arrive à Rion le 3 juin 1940 et installe une unité de la Wehrmacht dans les maisons bourgeoises du bourg dont la villa des platanes (route de Beylongue) ainsi qu'au château Bellegarde qui devient le siège de l'ortskommandantur (une des huit structures de commandement dans les landes). À celui-ci sont construits des baraquements : une baraque de type écurie de dimension 46 x 17 et deux baraques de type cuisine de dimension 6 x 5.5 et 6 x 3.5[56].

Les premiers changements tombent, les montres sont avancées d'une heure pour passer à l'heure allemande, les attroupements et les manifestations sont interdites et les armes à feu doivent être déposées à la Kommandantur.

Le camp de prisonnier de Rion[modifier | modifier le code]

De juin à août 1941, via les accords de collaboration du régime de Vichy, la commune de Rion doit faire construire un camp de prisonniers dépendant du Frontstalag 222 (le camp de Bayonne), il se situait au lieu dit de Pelletet derrière l'usine Neurisse (aujourd'hui la zone artisanale). Il se composait de huit baraques de type Adrian de dimension 27 x 6, de deux baraques de type cuisine et de deux baraques de type école de dimension 10 x 6. Ces douze baraques en bois étaient entourées de fossés profonds ainsi que de plusieurs rangées de barbelés entrecoupées de miradors. Le camp était mal entretenus, il comptait entre 400 et 600 hommes.

Les prisonniers étaient employés aux travaux forestiers, ils étaient d'abord des tirailleurs maghrébins issus des collines françaises, puis rejoint par 600 soldats britanniques d'Afrique du Sud prisonniers lors du siège de Tobrouk[57].Ces hommes avaient monté un orchestre, chaque dimanche ils allaient en rang jouer de la musique sur le kiosque après la messe.

Quatre prisonniers sont décédés dans le camp, les Malgaches Ratsimanosika le 6 avril 1942 et Rakotofiringa Thomas le 26 juillet 1942, le 18 juin 1943 le militaire El Aouni ben Ahmed (22 ans, née en 1921 à Douar Abdeslem, Algérie) du 2e régiment de spahis marocains, tué au cours de son évasion [58] et le 30 novembre 1943 le Sud-Africain Caporal Sam Khazamula du corps militaire autochtone, forces SA, dont la tombe est au cimetière Nogaro de Rion[59],[60].

Les actions de la résistance[modifier | modifier le code]

En décembre 1940, Grandclément charge Robert Mollié d'organiser l'OCM dans le département. À Rion le mouvement de résistance est dirigé par Robert Mollié, ingénieur électromécanicien, André Malsan, instituteur à l'école des garçons et Gérard Cazenave, électricien SNCF.

La filière d'évasion de prisonnier[modifier | modifier le code]

Une filière d'évasion de prisonniers de guerre est créée au début 1942 par Émile Leglise et Pierre Broca, épaulés par Maurice Filloles, Julien Daverat, Félix Ducam, René Brazeilles et Henri Pendans. Chaque évadé recevait des habits civils et un peu d'argent, et était dirigé sur l'axe Beylongue, Saint-Yaguen, Meilhan afin de rejoindre la zone libre à Saint-Sever. La filière finit par être dénoncée et les sept membres sont arrêtés entre le 30 juin et le 7 juillet 1942. Le tribunal militaire allemand les condamne à 18 mois de prison, ils sont déportés en Allemagne le 19 novembre 1942 à Bernau.

Le réseau de passeur[modifier | modifier le code]

Début 1942, la famille Dorlanne Puyo en étroite relation avec l'OCM Mollié, monte un réseau de passeurs Paris-Espagne. Réjane Ruel née Puyo, vivait à Paris avec son mari agent SNCF, prisonnier à ce moment-là, elle est le contact parisien pour les personnes souhaitant quitter la France. Parmi eux des officiers anglais, américains, polonais, des aviateurs alliés, des personnes en mission spéciale…

Réjane accompagnait les personnes en train jusqu'à Rion. Là ils étaient logés à la maison de sa sœur Renée Dorlanne et de son mari Henri Arthur Dorlanne dit le Pip. Ces personnes restaient en général deux nuits le temps de leur fabriquer des faux papiers. Pour les nourrir, la mairie au courant de cette activité délivrait aux Dorlanne des cartes d'alimentation supplémentaires. Ensuite leur cousin Albert Puyo, cheminot sur l'axe Bordeaux-Bayonne, s'assurait de prendre en charge les candidats à l'Espagne jusqu'à la gare de Bayonne. Là d'autres passeurs prenaient le relais et les conduisaient à la frontière espagnole.

En septembre 1943, le réseau Dorlanne est dénoncé. Le Pip étant à Bayonne il fuit en Espagne. Réjane et Renée ainsi que leurs enfants sont prévenus par la gendarmerie d'une descente de la Gestapo à leur domicile. La famille fuit à temps pour Bayonne puis se cache sur Lourdes. Ensuite les deux sœurs et le cousin, décident de continuer le réseau qui fonctionnera jusqu'à la libération de Paris. En 1944 ils font passer en Espagne madame Madeleine De Gaulle et ses 5 enfants. Il s'agit de la femme de Pierre De Gaulle, le frère du Général.

Les parachutages[modifier | modifier le code]

En novembre 1942 et en mai 1943, les résistants ont organisé trois parachutages de containers contenant des armes, des munitions, des explosifs, des vivres et un poste émetteur. Les parachutages étaient annoncés par message radio, l'équipe se rendait ensuite sur place au lieu-dit la Brûle, à la limite Rion Boos, et installait un dispositif lumineux en forme de "N". Les containers étaient ensuite cachés dans les bâtiments à proximité, qui formaient le lieu du Paysan de Cassou.

À la suite du dernier parachutage, Robert Mollié est dénoncé. Prévenu in extremis, il se cache à la planque du Paysan de Cassou avec l'aide de la famille Dupau de Boos.

Les Allemands et miliciens ont voulu arrêter sa femme Fernande Mollié. Elle était malade et était soignée par le docteur Maisonnave. Celui-ci transmit aux Allemands un certificat attestant son interdiction de quitter sa chambre. La nuit venue un gendarme fait savoir à Fernande Mollié que la voie était libre et que Madeleine Dupau l'attendait chez elle. À 1h30 la Gestapo et la Milice se rendent compte de sa disparition et sont allés à la maison du docteur Maisonnave lui demander des explications. Il s'ensuivit une longue et vive discussion, le docteur leur expliquant que ce n'était pas son rôle de surveiller la prisonnière mais le leur. Au matin la Gestapo intime l'ordre au maire docteur Bellegarde de designer 50 otages qui seront fusillés. Le maire refuse et se désigne spontanément comme otage. Finalement il n'y a eu aucune arrestation.

Le couple Mollié se retrouve et quitte Boos le 24 juin 1943. Grâce au réseau ils se cachent vers Salles et puis partent pour l'Espagne par l'intermédiaire du réseau de passeurs des Dorlanne.

La bataille aérienne[modifier | modifier le code]

Le 31 décembre 1943 eut lieu une bataille aérienne dans le ciel des Landes. A Rion s'écrase un Foke Wulf (un chasseur allemand) à Pouy Nègue. En même temps deux autres Foke Wulf sont descendus et s'écrasent à Pouy Blanc sur Garrose et à Lesperon, et deux B17 (bombardiers américains) tombent à Lesperon et à Arjuzanx (limite Villenave Rion).

La libération[modifier | modifier le code]

Les derniers Allemands sont partis le 25 août 1944, une grande fête eut lieu le dimanche 28, avec une commémoration au monument aux morts, suivie d'un concert de l'harmonie municipale au kiosque.

Les 1er et 2 avril 1945, la commune a organisée une grande kermesse dont les recettes sont allées au organisation de prisonniers et de déportés. Cette kermesse eut lieu autour du château Bellegarde à l'entrée duquel un arc de triomphe était installé, il a eu un grand concert de l'harmonie, un match de rugby, une grande tombola, des stands de boissons et de nourriture et des manèges fabriqués par les charpentiers de la commune[61],[62].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

2009 La tempête Klaus[modifier | modifier le code]

Le samedi 23 janvier 2009 à 4h30, la tempête Klaus s'abat sur la ville. Rion fut l'épicentre de la tempête, plus de la moitié de la foret rionnaise est détruite, pins déracinés ou coupés en 2, les habitants sont privés d'électricité, d'eau et de téléphone[63].

2017[modifier | modifier le code]

La commune fusionne avec Boos le sous le statut de commune nouvelle[64].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Édifices et sites[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • L'espace René-Cuzacq, ancien hôtel de ville de Rion, ancienne école des garçons, actuellement école de musique et de danse.
  • La salle de judo (1908), ancien théâtre municipal.
  • Le Rex (1955), théâtre municipal.
  • Complexe sportif comprenant le stade de foot Jacques-Farthouat, le stade de rugby (1957) Bernard-Ducamp, terrains de tennis et salle polyvalente.
  • Le quartier de la gare comprenant l'ancien restaurant de Maïté, la maison de quartier (1899), le parc du fronton (2002) et la gare désaffectée, détruite en 2022.
  • La maison Neurisse réalisée en 1921 par l'architecte Albert Pomade, était la maison du directeur de la scierie Neurisse qui se trouvée autour de celle-ci, elle devient l'hôtel la villa Pomade en 2022.
  • Le château Bellegarde et son parc comprenant le monument aux morts (1922), le kiosque (1912), le pont (1853) du ruisseau du Maubay, et une fontaine qui date de 1862 elle était à l'origine sur la place des Droits-de-l'Homme. Elle avait une sœur jumelle mais celle-ci fut détruite, elles servaient toutes les deux à la distribution d'eau potable[33].
  • La fontaine républicaine de la place des droits de L'Homme, construite en l'an 2000 par l'artiste plasticien Pierre Perron, représente la devise de la république : le jaillissement de l'eau représente la liberté, les trois cubes identiques représentent l'égalité, tous les éléments sont liés et ne peuvent être séparés sans que l'ensemble ne s'effondre, ceci est la fraternité. Elle est démontée en 2023 lors des travaux d'aménagement du bourg.
  • L'arbre de la liberté : Le 4 mai 1848, après la chute du roi Louis Phillipe et le proclamation de la république, un arbre de la liberté fut planté à la demande des Rionnais. Dès lors, il est de tradition de replanter un arbre de la liberté à chaque vie d'arbre. Le 2e arbre fut planté en 1889 pour le centenaire de la Révolution, un 3e en 1948, un chêne d'Amérique, pour célébrer l'avènement de la IV république. Ce chêne, décédé en 2017, fut remplacé par un chêne liège.
  • Le site d'Arjuzanx avec la porte de vision de Rion des Landes au sud de la réserve naturelle.
  • Le château Bellegarde et son parc.
    Le château Bellegarde et son parc.
  • Les Arènes André-Taris.
  • La maison de quartier (1899)
    La maison de quartier (1899)
  • Le Rex (1955) et le Cinema Z
    Le Rex (1955) et le Cinema Z
  • L'aérodrome.
  • La gare (1978-2022).
    La gare (1978-2022).
Le Kiosque à musique[modifier | modifier le code]

À l'origine, la place était ornée en son centre par une halle construite en 1874 dont les piliers et l'armature en fonte on étaient fabriqués par dans les forges de Brocas. Cette halle fut détruite en 1911 et remplacée par le kiosque actuel. Les éléments en fonte de la halle (les piliers et les croisillons décorant le pourtour supérieur) sont réutilisés dans la construction du kiosque.

Le kiosque servit à tous les moments festifs de la commune avec les concerts de l'harmonie, les concerts de l'orchestre des prisonniers à l'occupation, les bals des fêtes patronales…

À la suite de la destruction de la place dans les années 1980, remplaçant les piétons par le trafic automobile, le monument perdit de sa fonction première pour devenir un carrefour semi giratoire et un porte banderole, il ne retrouvait son utilité musicale seulement lors de la fête de Rion.

Le kiosque sera finalement sauvé du trafic, la municipalité décida dans le cadre de la rénovation du bourg, de le rendre aux piétons en le déplacent dans le parc le 3 février 2022[65].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Barthélemy, fondée au XIIème siècle, remaniée aux XVe et XIXe siècles.
  • La Crouts arramère, la croix au rameaux en français, édifice construit au XVème siècle.
  • Le cimetière de Nogaro au bourg (1835), la croix au fond du cimetière porte le date de création de celui-ci et les noms du maire et du curée de l'époque. Si trouve les chapelles funéraires Poisson (1875, au centre nord) et Loubère (1903, au sud).
  • Le cimetière de Menjouec
  • calvaire (1935) rue de Mâa au bosquet, calvaire (fin XIXème siècle)avenue Albert Poisson.
  • La fontaine Saint-Jean ou Saint-Jean Baptiste (la Houn de Sen Yan), possède une eau minérale et ferrugineuse qui soigne les maladies de peau, les écrouelles, les maladies de cœur, les maux intestinaux, d'estomacs et des reins. Son eau était tellement réputée qu'en 1839 on évoquait la construction d'un établissement thermal. Jusqu'à la fin du XIXe siècle une procession se rendait tous les 24 juin (Saint Jean-Baptiste) à la fontaine fleurie pour l’occasion. Le curé bénissait ensuite un grand feu devant l’église. Le rite veut que le patient imprègne un linge de l'eau de la source et le passe sur la partie du corps à traiter, puis accroche ce linge près de la fontaine comme un ex-voto. Les autres malades doivent s'abstenir de toucher ces linges, au risque d'attraper la maladie qu'ils ont aidée à soigner. Ensuite il faut remercier la source en laissant de la monnaie en valeur impaire dans un tronc d'arbre à proximité. Les processions prirent fin quand le prêtre de l'époque découvrit que le propriétaire des lieux avait décidé de s'octroyer le droit de récupérer les pièces de monnaie. La fontaine a été rénovée et intégrée au parcours de santé en 1999[66].
  • La Crouts arramère
  • L'Eglise Saint-Barthélemy
  • La Houn de Sen-Yan, La Fontaine Saint-Jean
    La Houn de Sen-Yan, La Fontaine Saint-Jean

Les objets classés au titre des monuments historiques[modifier | modifier le code]

La commune compte 3 objets classés :

- Une cloche en bronze datant du Moyen Âge, son profil en "pain de sucre" et son inscription en lettres onciales permet de la dater du XIVe siècle, elle est la plus vieille cloche du département. Son pourtour supérieur est orné de fleurs ("marguerite") et de l'inscription en lettres onciales "AVE [fleur] MARIA [fleur] ORA CITA [fleur] PLENA ANS", que l'on peut traduire en "je vous salue marie, priez pour l'enfant d'un an". Survivante des guerres et de la révolution, elle est classée le 5 juin 2003[67].

- La chaire à prêcher en bois sculpté datant du XVIIIe siècle, réalisée par le menuisier ébéniste Pierre Floché (1656-1746), elle est remaniée au XIXe siècle. Inscrite au titre d'objet le 18 juin 2020[68].

- Un tableau commémoratif de la Première Guerre mondiale. Cette huile sur toile commandée par le maire Albert Poisson, est peinte en 1919 dans l'ancienne salle du conseil de l'ancienne mairie, signée du peintre Pierre Gustave Saint Laurent. Le panneau central porte sur quatre colonnes les noms et les grades des soldats rionnais ainsi que la date de leurs décès. Au centre une stèle supporte une urne funéraire flanquée de deux casques Adrian. Deux allégories féminines se tiennent de part et d'autre de la stèle, à gauche la Paix brandissant une branche d'olivier et à droite la Renommée tenant une trompette. Derrière la stèle se tient un groupe de dix drapeaux de cette époque représentant les forces alliées : en partant de gauche la Belgique, la France, l'Italie, la Grèce, la Serbie, le Monténégro, le Portugal, le Japon, les États-Unis et le Royaume-Uni. À gauche du panneau se tient Clio, la muse de l'histoire en train d'écrire sur une tablette, à droite il s'agit de Mnémosyne, déesse de la mémoire et reine des muses, qui montre à un écolier une tablette où il est écrit "Souviens-toi de la barbarie allemande". Sur le panneau de gauche le portrait de Georges Clémenceau et sur le panneau de droite le maréchal Ferdinand Foch. Œuvre inscrite le 18 juin 1987[69].

Assemblades, Fêtes et Ferias[modifier | modifier le code]

Héritage des assemblades gasconnes, Rion avait trois foires chaque année s'étalant sur plusieurs jours, le jeudi après la Pentecôte (première date citée, 1806), le jeudi après la Saint-Barthélemy (première date citée, 1794) et le jeudi après la Saint-Michel (1701)[70].

La fête de Saint-Barthélemy est la plus importante, en 1885 du 23 au 25 août, elle comprend un feu d'artifice, des bals de la fanfare sous la halle, une foire avec un concours agricole, puis une course landaise avec une récompense de 500 francs pour les écarteurs les plus méritants et une autre course pour les amateurs[71].

Aujourd'hui ont toujours lieu les fêtes du quartier de la gare après la Pentecôte et la feria de Rion autour de la Saint-Barthélemy.

En 1881 est instauré un marché hebdomadaire le jeudi. Il est déplacé au dimanche en 2000[72].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Contes et légendes liés à la commune[modifier | modifier le code]

La Guayante et Sylvie d'Arriou[modifier | modifier le code]

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, se trouvait au quartier Marcel une pierre de 2 mètres. Pour certains, il s'agissait d'un menhir et pour d'autres une hitte (une borne), que l'on appelait la Guayante (la géante), ou la pierre de Mandran.

De celle-ci a été créée une légende landaise sur des Fées qui avaient pour mission de construire la pont de Dax. Cette légende possède plusieurs versions dues aux plusieurs pierres de ce genre-là (à Beylongue, Rion et Peyrehorade).

Celle de Rion commence ainsi : Existe à Rion un four à pain abandonné parce qu'aucun pain put y cuire. Celui-ci fut construit à la place de la Guayante, la pierre de la Fée Sylvie d'Arriou.

Sylvie d'Arriou portait une pierre monumentale pour la construction du pont de Dax, et était heureuse de rendre jalouses les autres fées du fait de la taille de sa pierre. Sur son chemin, elle fit la rencontre d'un étranger mystérieux, celui-ci lui demanda : Oun bas ? Où vas tu ? La fée, furieuse d'être apostrophée lui répondit sèchement : Ent'a DAX ! À Dax ! - Dits doun, si Diu plats. Dis donc, s'il plait à Dieu. - Plats ou nou plats, la peyre guayante qu'anira a Dax. Plaise ou ne plaise pas, la pierre géante ira à Dax. dit-elle d'un ton insolent. - Eh bien, pose la pierre ici et qu'elle y reste.

Compris qu'elle avait Dieu en face d'elle, elle s'ordonna. Et de colère, avec son fuseau, elle asséna plusieurs coups à la pierre, lui faisant de nombreux trous[73],[74].

Le sabbat de sorcière du tuc de Pouy Joseph[modifier | modifier le code]

Selon la tradition, le tue de Pouyausèt ou Pouyiausep ou Tuc de Pouy Joseph, est connu comme lieu de sabbat pour les sorcières du pays[75].

Le Panturon du Becut[modifier | modifier le code]

Autrefois vivait du côté de Sabres, un Bécut (un ogre) énorme avec un seul œil au milieu du front. Comme son cousin de Contis il mangeait de la viande fraiche. Mais plus intelligent il faisait travailler les bergers rionnais pour garder ses troupeaux de moutons. Ainsi il avait toujours de la viande et laissait aux bergers les abats et les pattes. Avec ces ingrédients, les Landais créèrent un plat, le Panturon. Un jour, le Becut faisant rôtir un agneau eut un doute. " Pourquoi mes bergers sont-ils ravis que je tue un agneau et veulent-ils le saigner eux-mêmes ? Il les trouva tous la face enluminée autour d'une marmite du fameux plat. Aussitôt il prit la marmite et y gouta, le trouvant à son gout il ordonna aux bergers de lui faire toujours du Panturon. Les bergers privés de leurs pitance, se résolurent à se venger. Ainsi, le jour de la grande fête, où tous les Becuts de la lande étaient réunis, les bergers versèrent du poison dans le plat. Tous les ogres moururent et depuis on ne vit plus de Becuts dans le pays, mais est resté un plat tout simple, le panturon.[2][76],[77] En 1994 fut créée la confrérie du Panturon à Rion.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Rion-des-Landes est membre de la communauté de communes du Pays tarusate (CCPT), et ce depuis sa création en 1997. La CCPT réunit 18 Communes en tout : Audon, Bégaar, Beylongue, Boos, Carcarès-Sainte-Croix, Carcen-Ponson, Gouts, Laluque, Lamothe, Lesgor, Le Leuy, Meilhan, Pontonx-sur-l’Adour, Rion-des-Landes, Saint-Yaguen, Souprosse, Tartas et Villenave. La population de la communauté de communes s'établit aux alentours de 17 000 habitants

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Jean Maque   Forgeron
1791 1792 Jean Dupuy    
1792 1793 Jacques Maque   Chirurgien
1793 1795 Jean Lasserre   Propriétaire d'un atelier de résine
1795 1801 Jacques Grue   Forgeron
1801 1807 Jean Baptiste Labeyrie    
1807 1814 Pierre Callede    
1814 1816 Marcelin Pesques   Chirurgien
1816 1833 Jean Baptiste Bougue   Chirurgien
1833 1838 Jacques Maque   Fabricant d'huile
1838 1843 Marcelin Tartas   Médecin
1843 1846 Augustin Bougue   Négociant
1846 1888 Marcelin Tartas   Médecin
1888 1925 Albert Poisson   Industriel Conseiller général et président de la Chambre de Commerce des Landes. Président du premier Comité forestier du Sud-Ouest (de 1922 à 1930)

Fondateur de la Manufacture Landaise des Produits Chimiques (la MLPC), filiale désormais d'Arkema.

1925 1945 Dominique Bellegarde   Médecin
1945 1971 Arthur Darlanne   Contremaitre dans un atelier de résine
1971 1989 Jean Menaut[78].   Industriel, dirigeant de l'industrie familiale du bois Établissements Branère-Menaut puis en 1960 des établissements Landex. (L'usine deviendra La Roll, et ensuite Egger).
1989 1990 Etienne Lassabe   Chef d'entreprise
1990 1995 Roger Dupouy   Industriel
1995 2014 Joël Goyheneix PS Inspecteur général de l'Education nationale
Président de la Communauté de communes du Pays Tarusate (2014-2017)
Conseiller général du Canton de Tartas-Est (2004-2011)
Député (1998-1999)
mars 2014 En cours Laurent Civel[79] PS Directeur général SYDEC 40[80]
Président de la Communauté de communes du Pays Tarusate

Jumelages[modifier | modifier le code]

Communes déléguées[modifier | modifier le code]

Liste des communes déléguées
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Rion-des-Landes
(siège)
40243 CC du Pays Tarusate 134,06 2 511 (2014) 19


Boos 40048 CC du Pays Tarusate 15,81 414 (2014) 26

Sports[modifier | modifier le code]

Rugby à XV rugby à XV

Jeunesse sportive rionnaise engagée en championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale 2018-2019

Fiscalité municipale[modifier | modifier le code]

La dette de la commune de Rion-des-Landes est en constante diminution, comme on peut le constater sur le graphique suivant, tout en maintenant un niveau important d'investissement public, autour d'un million d'euros par an.

L'endettement par habitant suit également la même tendance, en se situant désormais en dessous de la moyenne nationale:

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de la commune déléguée[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[82],[Note 5].

En 2014, la commune comptait 2 511 habitants, en augmentation de 6,4 % par rapport à 2009 (Landes : 5,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3001 1941 2801 3321 4701 4891 5371 7161 727
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9352 1742 3872 4612 4272 3572 5612 5352 520
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5602 7012 6512 5812 5272 5012 4032 4342 446
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
2 5122 4792 6352 4822 3292 2012 3302 5212 511
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[83] puis Insee à partir de 2006[84].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution démographique de la commune nouvelle[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 3 084 habitants[Note 6], en augmentation de 5,01 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
2015 2016 2017 2018 2021
2 9372 9602 9863 0123 084
(Sources : Insee à partir de 2015[85].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Sur la commune se trouve une importante unité industrielle de la filière bois : Egger Panneaux et Décors, filiale de la société autrichienne Egger. Elle offre un débouché majeur pour la forêt landaise.

Prix et décoration[modifier | modifier le code]

  • Commune Sport pour tous
  • Territoire Bio engagé
  • Commune hors TAFTA

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages ayant aidés à l'écriture du site :

  • abbé Césaire Daugé, Rion-des-Landes, son histoire, Bergerac, Imprimerie générale du sud-ouest, 1912
  • Pierre Cuzacq, Les Grandes Landes de Gascogne : études historiques et géographiques, Bayonne, Imprimerie typographique et lithographique A. Lamaignère, 1893.
  • Eugène Dufourcet, Émile Taillebois et Georges Camiade, L'Aquitaine historique et monumentale, tome 2, Dax, imprimerie H. Labéque, 1896.
  • Janette Duboscq-Lamarque, Rion, Regard sur le passé, tome 1 et 2, 2003.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Rion-des-Landes - Mon Environnement en Nouvelle-Aquitaine », sur macommune.biodiversite-nouvelle-aquitaine.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  9. « Fiche du Poste 40048001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Rion-des-Landes », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « Les risques près de chez moi - commune de Rion-des-Landes », sur Géorisques (consulté le ).
  19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  20. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  22. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  25. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  26. « Sites classés Seveso seuilhaut dans les Landes », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  27. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  28. « L'histoire des villages / RION / Rion des Landes - Rion des Landes », sur riondeslandes.fr (consulté le ).
  29. Bénédicte Boyrie-Fénié, DICTIONNAIRE TOPONYMIQUE DES COMMUNES. Landes et Bas-Adour, CAIRN,
  30. « archéolandes, Rion des landes découverte d'une jatte », sur archéolandes.
  31. Jean-Pierre Bost, « Présence humaine dans la Grande Landes », sur archéolandes.
  32. a et b Hervé Barrouquère, OCCUPATION DU SOL ET PEUPLEMENT DANS LA VICOMTE DE TARTAS DU NEOLITHIQUE AU XIVe SIECLE, Travail d'études et de recherches présenté par Hervé Barrouquère réalisé sous la direction de Monsieur Jean-Bernard MARQUETTE, professeur d'histoire médiévale, Bordeaux, Université Bordeaux III "Michel de Montaigne" UFR d'Histoire, (lire en ligne)
  33. a b c d et e Césaire (1858-1945) Auteur du texte Daugé, Rion-des-Landes : son histoire / l'abbé Césaire Daugé,..., (lire en ligne)
  34. a b c d et e Pierre (1830-1903) Auteur du texte Cuzacq, Les grandes Landes de Gascogne : études historiques et géographiques / par P. Cuzacq,..., (lire en ligne)
  35. « Landes en vrac: CHEMINS VERS COMPOSTELLE », sur Landes en vrac (consulté le ).
  36. Françoise Beriac, Hôpitaux et routes des landes XIIIe – XVIe siècles (lire en ligne)
  37. a b et c Césaire Daugé, Rion-des-Landes : son histoire, (lire en ligne)
  38. L'Aquitaine historique et monumentale : monographies locales illustrées. T. 2 / publiées par MM. Dufourcet, Taillebois et G. Camiade, 1890-1893 (lire en ligne)
  39. Pierre (1830-1903) Auteur du texte Cuzacq, Les grandes Landes de Gascogne : études historiques et géographiques / par P. Cuzacq,..., (lire en ligne)
  40. Bernard-Augustin-Henri-Timothée de Cabannes (1822-1883 ; baron de) Auteur du texte Cauna, Armorial des Landes / par le baron de Cauna, 1863-1869 (lire en ligne)
  41. Julien (1847-1889) Auteur du texte Sacaze, Manuscrits numérisés de la Bibliothèque municipale de Toulouse. Manuscrits. Recueil de linguistique et de toponymie des Pyrénées / par Julien Sacaze. Recueil de linguistique et de toponymie des Pyrénées / par Julien Sacaze. Volume VIII, département des Landes. Deuxième partie : arrondissement de Saint-Sever, (lire en ligne)
  42. a et b Joseph Légé, Les diocèses d'Aire et de Dax, ou Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 : récits et documents. Tome 1, (lire en ligne)
  43. « Réutilisation des informations publiques - Archives départementales des Landes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur archives.landes.fr (consulté le ).
  44. « La MANUFACTURE ROYALE », sur lesproduitsresineux.free.fr (consulté le ).
  45. L'Aquitaine historique et monumentale : monographies locales illustrées. T. 2 / publiées par MM. Dufourcet, Taillebois et G. Camiade, 1890-1893 (lire en ligne)
  46. « Rion-des-Landes - Notice Communale », sur cassini.ehess.fr (consulté le )
  47. Joseph (1824-1895) Auteur du texte Légé, Les diocèses d'Aire et de Dax, ou Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 : récits et documents. Tome 2 / par M. Joseph Légé,..., (lire en ligne)
  48. Janette Duboscq-Lamarque, Rion des Landes : Regard sur le passé Tome I.
  49. Césaire (1858-1945) Auteur du texte Daugé, Rion-des-Landes : son histoire / l'abbé Césaire Daugé,..., (lire en ligne)
  50. « Les luttes des ouvriers resiniers (1906-1907) », sur histoiresocialedeslandes.fr (consulté le ).
  51. a et b Janette Duboscq-Lamarque, Rion des Landes Regard sur le passé 1900 à 1939
  52. « Hôpitaux militaires 18e RM », sur forum.pages14-18.com, (consulté le ).
  53. « fiche matricule de Pierre, Henri, Marie Bourget », sur archives-numerisees.loire-atlantique.fr, Archives départementales de Loire-Atlantique (consulté le ).
  54. « Monument à Rion-des-Landes : les monuments aux morts », sur monumentsmorts.univ-lille.fr (consulté le ).
  55. « Plaquette patrimoine », sur calameo.com (consulté le ).
  56. « Occupation et collaboration - Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation », sur https://cprd-landes.org/ (consulté le )
  57. Claude Dupuy, « Un camp oublié près de chez vous », sur Les prisonniers oublies, (consulté le )
  58. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ »
  59. « Commission des sépultures de guerre du Commonwealth »
  60. « Rion, 70 ans après », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  61. Janette Duboscq-Lamarque, Rion des Landes Regard sur le passé 1939 à 1959 Tome II
  62. Gilbert Dupau, La Résistance dans les landes, Gascogne.
  63. « Dix ans après la tempête Klaus, retour à Rion-des-Landes », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  64. « Recueil des actes administratifs des Landes » (consulté le ).
  65. « Retour sur le déplacement du kiosque / Les événements / Les actus / Rion des Landes - Rion des Landes », sur riondeslandes.fr (consulté le ).
  66. « Fontaine Saint-Jean « La houn de Sen Yan » | Fontaines guérisseuses », sur fontainesdeslandes.fr (consulté le ).
  67. « Cloche - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.nouvelle-aquitaine.fr (consulté le ).
  68. « Chaire à prêcher », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  69. « Tableau commémoratif des morts de la guerre de 1914-1918 - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.nouvelle-aquitaine.fr (consulté le ).
  70. Césaire (1858-1945) Auteur du texte Daugé, Rion-des-Landes : son histoire / l'abbé Césaire Daugé,..., (lire en ligne)
  71. « fête patronale de Rion des Landes », Journal Le Républicain Landais,‎ (lire en ligne)
  72. « Rion-des-Landes (40) : le petit marché du dimanche a 20 ans », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  73. « Fées », sur lespinsparleurs.com (consulté le ).
  74. Césaire (1858-1945) Auteur du texte Daugé, Rion-des-Landes : son histoire / l'abbé Césaire Daugé,..., (lire en ligne)
  75. Daugé, Césaire (1858-1945), Rion-des-Landes : son histoire, Bergerac, (lire en ligne), p. 448 (43° 55′ 36″ N, 0° 55′ 33″ O ).
  76. « L’histoire du Bécut, le géant terrifiant », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  77. lespinsparleurs, « Le Bécut », (consulté le ).
  78. « L’hommage à Jean Menaut, demain », sur sudouest.fr (consulté le ).
  79. « L’élu de la semaine : Laurent Civel »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur maisondeselus.fr, (consulté le ).
  80. Le SYDEC 40 est le Syndicat Départemental d’Équipement des Communes des Landes qui regroupe 331 communes du département
  81. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  82. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  83. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  84. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  85. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.