Saint-André-d'Hébertot

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Saint-André-d'Hébertot
Saint-André-d'Hébertot
L'église Saint-André.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Auge
Maire
Mandat
Pierre Bougard
2020-2026
Code postal 14130
Code commune 14555
Démographie
Gentilé Andrébertotois
Population
municipale
451 hab. (2021 en augmentation de 0,89 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 50″ nord, 0° 16′ 49″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 146 m
Superficie 9,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pont-l'Évêque
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-André-d'Hébertot est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 451 habitants[Note 1] (les Andrébertotois).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la Calonne[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 920,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-André-d'Hébertot est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (93,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), terres arables (2,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'hagiotoponyme et la paroisse sont dédiés à l'apôtre André.

Hébertot est attesté sous la forme Hebertot en 1195[16].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale qui est basée sur l'anthroponyme d'origine germanique Herbert Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, également utilisé en vieux norrois[17] dont la forme normande est Hébert Ce lien renvoie vers une page d'homonymie[18], suivi de l'appellatif suffixé -tot « emplacement, ferme », issu du vieux scandinave topt, toft de même sens, que l'on retrouve fréquemment en Normandie[19].

Saint-Benoît-d'Hébertot commune contigüe, résulte de la division du primitif Hébertot au Moyen Âge. Le même Herbert a également donné son nom à Heberti Humus, attesté en 1295[20], un îlot ou une prairie entourée d'eau. C'est une mauvaise latinisation de l'ancien normand hom ou homme, terme issu de l'ancien scandinave hólmr « îlot ». On retrouve cette forme de composé dans Robehomme, ancienne commune du Calvados attestée Raimberti Hulmus dès 1083. Remarque : l'amuïssement du [r] de Herbert dans ce contexte est récurrente en Normandie, on la constate aussi par exemple dans le patronyme Bénard issu de Bernard.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1983 avril 2014 Étienne Delabarre SE Exploitant agricole
avril 2014[21] En cours Pierre Bougard SE  

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 451 habitants[Note 3], en augmentation de 0,89 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-André-d'Hébertot a compté jusqu'à 1 035 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7459151 0351 022902845855785783
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
710719677664659616563516491
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
497443450421416389421353359
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
330301257244292390450454440
2021 - - - - - - - -
451--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Gravure des cours Vauquelin.
  • Les Cours Vauquelin, chaumière où est né Louis-Nicolas Vauquelin, chimiste, le .
  • L'ancien prieuré, construit aux XIIe, XVIIe et XVIe siècles. Les façades et les toitures des deux bâtiments (l'un en pierre, l'autre en pans de bois) sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du [26].
  • L'église Saint-André, construite entre le XIe et le XIIe siècle. Elle est classée monument historique par arrêté du [27].
  • Le Château de Saint-André-d'Hébertot, construit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les façades et les toitures des bâtiments des communs sont inscrites monument historique par arrêté du  ; les façades et couvertures du château, les douves et le parterre à la française sont classés monument historique par arrêté du [28].
  • La colonne Vauquelin. Elle est située à l'intersection de la RD 675 (anciennement RN 175) et de la RD 534. Elle est érigée en 1850. Il y est inscrit le texte : « À L. N. Vauquelin, Chimiste, le pays où il est né, Né à Saint-André-d'Hébertot, le . Mort à Saint-André-d'Hébertot, le . À l'auteur des découvertes, du chrome et de la glucine, actif promoteur, de l'analyse chimique rigoureuse ». En 1901, Julien Vauquelin, arrière petit-neveu de Louis-Nicolas Vauquelin, fait fixer dessus un buste en bronze représentant son ancêtre. Le buste est déboulonné et fondu pendant l'occupation, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. En 1963, un buste de remplacement est placé sur la colonne.
Images externes
La colonne Vauquelin sur une carte postale d'avant la Seconde Guerre mondiale
La colonne Vauquelin actuelle

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis-Nicolas Vauquelin (1763 à Saint-André-d'Hébertot - 1829 à Saint-André-d'Hébertot), chimiste. Sa sépulture se trouve au cimetière proche de l'église.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[29].
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Calonne (I03-0400) ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Saint-André-d'Hébertot et Saint-Gatien-des-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Gatien des B » (commune de Saint-Gatien-des-Bois) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Gatien des B » (commune de Saint-Gatien-des-Bois) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 143 (lire en ligne) [1]
  17. Site de Nordic Names : étymologie de l'anthroponyme Hébert
  18. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 197 - 198
  19. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 98.
  20. Célestin Hippeau, op. cit.
  21. « Pierre Bougard a été élu au poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Notice no PA00111654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Notice no PA00111653, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Notice no PA00111652, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Saint-André-d'Hébertot sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)