Saint-Jean-d'Eyraud

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Saint-Jean-d'Eyraud
Saint-Jean-d'Eyraud
L'église Saint-Jean Baptiste de Saint-Jean-d'Eyraud.
Blason de Saint-Jean-d'Eyraud
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Intercommunalité Communauté de communes Isle et Crempse en Périgord
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Paul Villepontoux
2020-2026
Code postal 24140
Code commune 24427
Démographie
Gentilé Saint-Jean-d'Eyrois
Population 210 hab. (2021)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 19″ nord, 0° 27′ 13″ est
Altitude Min. 74 m
Max. 168 m
Superficie 10,05 km2
Élections
Départementales Périgord central
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Eyraud-Crempse-Maurens
Localisation
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Saint-Jean-d'Eyraud
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Saint-Jean-d'Eyraud

Saint-Jean-d'Eyraud est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Au , elle est intégrée à la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens en tant que commune déléguée.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Paysage au lieu-dit Petit Caville.

Située dans le quart sud-ouest du département de la Dordogne, dans le Landais et dans l'aire urbaine de Bergerac, la commune déléguée de Saint-Jean-d'Eyraud s'étend sur 10,05 km2. Représentant la partie nord-ouest de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, elle doit son nom à l'Eyraud, un ruisseau qui y prend sa source et traverse le territoire communal du nord-est au sud-ouest.

L'altitude minimale avec 74 mètres se trouve localisée au sud-ouest, au lieu-dit le Moulin de Géraud, là où l'Eyraud quitte la commune et entre sur celle de Laveyssière. L'altitude maximale avec 168 mètres est située à l'est, au nord du lieu-dit les Foullergues[1]. Sur le plan géologique, le sol est principalement composé de sables, argiles et graviers éocènes et oligocènes[2].

Le bourg de Saint-Jean-d'Eyraud, traversé par la route départementale 15, se situe en distances orthodromiques, onze kilomètres au sud-est de Mussidan et douze kilomètres au nord de Bergerac.

La commune est également desservie par la route départementale 4 qui, à l'est et sur trois kilomètres, lui sert de limite avec la commune de Maurens.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de Saint-Jean-d'Eyraud et des communes avoisinantes en 2018, avant la création de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens.

En 2018, année précédant la création de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, Saint-Jean-d'Eyraud était limitrophe de cinq autres communes dont, à l'est, Saint-Julien-de-Crempse sur moins de 100 mètres.

À l'ouest, son territoire était distant de 100 mètres de celui des Lèches et à l'est, de 350 mètres de celui de Montagnac-la-Crempse.

Communes limitrophes de Saint-Jean-d'Eyraud
Église-Neuve-d'Issac Beleymas
Saint-Jean-d'Eyraud Saint-Julien-de-Crempse
Laveyssière Maurens

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Villages, hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Panneaux de lieux-dits.

Outre le bourg de Saint-Jean-d'Eyraud proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[3] :

  • Belair
  • Bellacaud
  • Bodret
  • Bosredon
  • Bosviel
  • Bourdarias
  • les Brandes
  • Campréal
  • Caville
  • Chadelaygue
  • le Cluzelou
  • Combe de Gourlan
  • les Combettes
  • les Éymérégies
  • Faurie
  • les Fontanelles
  • la Font du Claud
  • les Foullergues
  • Frontu
  • les Gaboussiers
  • les Gérauds
  • le Grand Bois
  • le Grand Bost
  • la Grand Font
  • la Maie
  • la Métairie
  • le Moulin de Géraud
  • Petit Caville
  • le Pey
  • la Pierre Brune
  • la Pierre Pointue
  • la Planege
  • la Plante
  • Pouyalou
  • Puyhaudrie
  • la Roque
  • le Vignoble
  • la Vignoche.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La première mention écrite connue du lieu date de 1380 et concerne son église sous la forme Sanctus Johannes d'Eyraut[4],[5].

La commune tire son nom de saint Jean-Baptiste et de l'Eyraud, le ruisseau qui l'arrose[5].

En occitan, la commune porte le nom de Sent Joan d'Eiraud[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Stèle à la mémoire des personnes fusillées le .

L'église du lieu a été bâtie à l'époque romane[5].

En 1739, la paroisse de Saint-Jean d'Eyraud dépendait de l'archiprêtré de Villamblard[7].

Le , Charles Platon, amiral membre du gouvernement de Vichy, est capturé dans sa maison de Pujols par un commando de maquisards des Forces françaises de l'intérieur. Il est conduit à Saint-Jean-d'Eyraud, au poste de commandement du sous-secteur C de la Dordogne, où il est traduit en cour martiale et condamné à mort. Quelques jours plus tard, il est transféré à Valojoulx, traduit devant une nouvelle cour martiale, il est à nouveau condamné à mort et finalement fusillé le 28 août 1944[8].

Le , au Bellacaud à Saint-Jean-d’Eyraud, se tient une réunion au PC du sous-secteur C des Francs-tireurs et partisans à laquelle participent les responsables FTP du triangle de direction du sous-secteur C, le commissaire aux opérations régionales (COR), Édouard Valéry alias Lecœur, et le responsable du service de renseignement des FTP (service B) pour le sous-secteur, en vue de libérer 89 détenus politiques de la prison de Bergerac. L'opération sera couronnée de succès[9].

Le , trois personnes ont été fusillées le long de la route départementale 15, au sud-ouest du bourg.

Au , la commune fusionne avec Laveyssière, Maurens et Saint-Julien-de-Crempse pour former la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens[10]. À cette date, les quatre communes fondatrices deviennent communes déléguées.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Dès 1790, la commune de Saint-Jean-d'Eyraud est rattachée au canton de Montagnac qui dépend du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac[11]. Le canton de Montagnac est ensuite renommé en canton de Villamblard l'année suivante, à la suite du transfert du chef-lieu de canton depuis Montagnac vers Villamblard[11].

Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[12]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord central.

En 2017, Saint-Jean-d'Eyraud est rattachée à l'arrondissement de Périgueux[13],[14].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Fin 2001, Saint-Jean-d'Eyraud intègre dès sa création la communauté de communes du Pays de Villamblard. Celle-ci disparaît au , remplacée au par la communauté de communes Isle et Crempse en Périgord.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2011, onze conseillers municipaux ont été élus en 2014[15],[16]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020.

Liste des maires puis maires délégués[modifier | modifier le code]

La mairie en 2018.
Liste des maires successifs[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793 1800 Dupeyrat    
1800 1803 Cabille-Laplante    
1803 1811 Géraud Denoix    
1811 1813 Cabille-Laplante    
1813 1876 Pierre Auguste Eyguière[Note 1]   Notaire
1876 1881 Jean Louis Emeri Veyssière Cabille    
1881 1882 Jean Auguste Eyguière    
1882 1884 Élie Ambroise Chazot    
1884 1889 Jean Louis Emeri Veyssière Cabille    
1889 1908 Antoine Dupeyrat    
1908 1917 Jean Firmin Blondy    
1917 1919 Gabriel Rebeyrol   Adjoint faisant fonctions de maire
1919 1925 Henri Chazot    
1925 1944 Pierre Jacquet    
1944 1965 Albert Laurière    
1965 2001 Gabriel Bordas DVG  
mars 2001 mars 2008 Pierre Vandenberghe   Entrepreneur
mars 2008 décembre 2018 Raymond Cuvelier SE[18] Officier retraité de la gendarmerie
Liste des maires délégués successifs de Saint-Jean-d'Eyraud
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2019
(réélu en mai 2020)
En cours Jean-Paul Villepontoux[19],[20]    

Instances judiciaires[modifier | modifier le code]

Dans les domaines judiciaire et administratif, Saint-Jean-d'Eyraud relève[21] :

Poitique et administration[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Saint-Jean-d'Eyraud se nomment les Saint-Jean-d'Eyrois[22].

En 2018, dernière année en tant que commune indépendante, Saint-Jean-d'Eyraud comptait 175 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Saint-Jean-d'Eyraud[23]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.

Au , la commune déléguée de Saint-Jean-d'Eyraud compte 210 habitants[24].

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
449348422421441485500507512
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
492509528505431435418425422
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
400402353254250260250220203
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
223211192160166185194195186
2017 2018 - - - - - - -
179175-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

En 2018, Saint-Jean-d'Eyraud n'a plus d'école. Les élèves sont dirigés vers Maurens pour la maternelle, le cours préparatoire et le CE1 ; Campsegret accueille les enfants en CE2 et en cours moyen (CM1 et CM2).

Économie[modifier | modifier le code]

Les données économiques de Saint-Jean-d'Eyraud sont incluses dans celles de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Jean-d'Eyraud Blason
De sinople au macaron figuré d'or d'où jaillit une source d'argent se déversant dans une rivière du même, au franc-canton cousu d'azur chargé d'un pont en dos d'âne de trois arches d'argent maçonné de sable[29].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Photothèque[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Décédé en fonctions.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « 168 » sur Géoportail (consulté le 3 octobre 2018)..
  2. Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN 978-2-9501476-1-5), p. 19.
  3. « Saint-Jean-d'Eyraud » sur Géoportail (consulté le 7 octobre 2018).
  4. Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (L-Z), article « Saint-Jean-d'Eyraud », 1873, sur guyenne.fr, consulté le 14 novembre 2018.
  5. a b et c Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 330.
  6. Le nom occitan des communes du Périgord - Sent Joan d'Eiraud sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le .
  7. Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (L-Z), article « Villamblard », 1873, sur guyenne.fr, consulté le 24 octobre 2018.
  8. Patrice Rolli, « L’Exécution de l’amiral Platon où [sic] les errements d’un soldat perdu », Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale, Chronique des années noires du Mussidanais et de l'Ouest de la Dordogne, Éditions L'Histoire en Partage, juin 2012, p. 430-437.
  9. [PDF] Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Nanopdf.
  10. « Arrêté portant création de la commune nouvelle Eyraud-Crempse-Maurens » [PDF], sur Préfecture de la Dordogne, Recueil des actes administratifs de la Dordogne, (consulté le ), p. 42-46.
  11. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  13. [PDF] « Arrêté portant modification des limites territoriales des arrondissements de Bergerac, Nontron, Périgueux et Sarlat-la-Canéda du département de la Dordogne », Préfecture de la Dordogne, 30 décembre 2016.
  14. [PDF] Anciens et nouveaux arrondissements au 1er janvier 2017, Préfecture de la Dordogne, 4 janvier 2017.
  15. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 8 octobre 2018.
  16. Résultats des élections municipales et communautaires 2014 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 8 octobre 2018.
  17. Document « Saint Jean d'Eyraud honore ses maires », vu le 25 octobre 2018 à la mairie de Saint-Jean-d'Eyraud.
  18. Voici vos 557 maires, supplément à Sud Ouest édition Dordogne du 3 avril 2008, p. 32.
  19. Le Conseil Municipal 2014 -2020, site d'Eyraud-Crempse-Maurens, consulté le 14 juillet 2020.
  20. Le Conseil Municipal 2020 - 2026, site d'Eyraud-Crempse-Maurens, consulté le 14 juillet 2020.
  21. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
  22. Nom des habitants des communes françaises sur le site habitants.fr, consulté le 11 novembre 2018.
  23. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  24. [PDF] Populations légales 2021 à compter du - Fichier Dordogne, p. 24-7 sur le site de l'Insee, consulté le .
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
  26. « Eglise Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00082848, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 7 janvier 2018.
  27. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 67.
  28. Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN 2-912347-11-4), p. 77
  29. L'Armorial des villes et des villages de France, consulté le 24 octobre 2018.