Saint-Vigor-le-Grand

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Vigor-le-Grand
Saint-Vigor-le-Grand
L'église Saint-Sulpice.
Blason de Saint-Vigor-le-Grand
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Benoît Ferrut
2020-2026
Code postal 14400
Code commune 14663
Démographie
Gentilé Saint-Vigorien
Population
municipale
2 529 hab. (2021 en augmentation de 5,46 % par rapport à 2015)
Densité 261 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 53″ nord, 0° 41′ 18″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 75 m
Superficie 9,69 km2
Unité urbaine Bayeux
(banlieue)
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Vigor-le-Grand
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Vigor-le-Grand
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Saint-Vigor-le-Grand
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Vigor-le-Grand
Liens
Site web www.saintvigorlegrand.fr

Saint-Vigor-le-Grand est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 529 habitants[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune limitrophe au nord-est de Bayeux, dans le Bessin, importante zone d'activité commerciale. Elle possède aussi plusieurs zones résidentielles.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 761 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Vigor-le-Grand est une commune urbaine[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayeux, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[12] et 17 775 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), zones urbanisées (15,8 %), prairies (13,8 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme de S Vigore vers 1066[18], Sanctus Vigor juxta Baiocas en 1277 (cartulaire normand no 902, p. 216), Sancti Vigoris prope Bajocas XIVe siècle (livre pelut de Bayeux), Saint-Vigor-les-Bayeux aux XVIe et XVIIe siècles[réf. nécessaire].

Vigor de Bayeux fut évêque de Bayeux de 513 à 537, il a donné son nom à la commune, il y éleva un séminaire et y eut peut-être son tombeau. Contemporain de Clovis au VIe siècle et disciple de saint Vaast, il toucha la terre normande à l'embouchure de la Seulles et s'établit à Reviers comme ermite avant d'être appelé comme évêque de Bayeux.

Le Grand fait allusion au « grand séminaire » du diocèse. Il existait, aussi, un « petit séminaire » dans la ville[19].

Une autre commune du Calvados porte le nom de Saint-Vigor : Saint-Vigor-des-Mézerets.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le mons Phœnus[20] était un haut lieu de culte des Bajocasses jusqu'à ce que saint Vigor y détruise un temple avec l'accord de Childebert Ier[21]. Il construisit à son emplacement un monastère dédié aux saints Pierre et Paul. Le mont Phaunus fut rebaptisé en mont Chrismat[22].

  • Le monastère de Saint-Pierre-et-Paul pris le nom de Saint-Vigor, une abbaye y fut détruite par les invasions normandes.
  • Odon, frère de Guillaume le Conquérant restaura ce monastère comme prieuré bénédictin.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1989 Marcel Garnier[23] DVD Ancien conseiller général du canton de Balleroy (1949 → 1955)
mars 1989 juin 1995 Julien Jamet    
juin 1995 mars 2008 Claude Marazzi   Chef d'entreprise
mars 2008 en cours Benoît Ferrut[24] DVD Coordinateur commercial
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 2 529 habitants[Note 3], en augmentation de 5,46 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
695662711708668687752753879
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9011 024972919889851906903880
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8738797957457797448291 0781 329
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 1951 3041 5881 7522 0321 9011 9492 0052 016
2014 2019 2021 - - - - - -
2 3382 4902 529------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[29].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les bâtiments notables en centre-ville :

  • la mairie ;
  • l'école primaire-maternelle de Saint-Vigor, accueillant environ 150 élèves chaque année depuis 1880.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Vigor-le-Grand

Les armes de Saint-Vigor-le-Grand se blasonnent ainsi :

Parti : au 1er d'azur à la porte du prieuré du lieu d'or couverte et ajourée de sable, portillée au naturel, à la chaise de saint Vigor du même brochant en pointe à senestre, au 2e de sinople au chêne au naturel englanté d'or, sur le tout au chef de gueules chargé de deux léopards d'or l'un sur l'autre.

Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[31].
  1. Population municipale 2021.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Vigor-le-Grand et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Bayeux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1581, (ISBN 2600028846)
  19. Annuaire du département du Calvados pour l'année 1832, page 74.
  20. Écriture selon Toussaint Michel Binet [1].
  21. « Petite hagiographie », sur histoiredelamanche.free.fr (consulté le ).
  22. Assertion de Toussaint Michel Binet [2].
  23. « Saint-Vigor-le-Grand : Des vœux comme des adieux... Marcel Garnier salue ses administrés », Ouest-France,‎
    « Marcel Garnier, 85 ans, maire de Saint-Vigor depuis trente années consécutives »
  24. Réélection 2014 : « Saint-Vigor-le-Grand (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  30. Jean Fournée, « Les chanoines réguliers dans l'ancien diocèse de Bayeux », Annales de Normandie « Recueil d'études en hommage à Lucien Musset », no 23,‎ , p. 255-280
  31. « Saint-Vigor-le-Grand sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques François Faucon, Essai historique sur le prieuré de Saint-Vigor-le-Grand, Bayeux, Imprimerie de A. Delarue, (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :