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Tribu homosexuelle

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Lors de cette marche des fiertés, le jeune homme blond du milieu peut être considéré comme un Twink, à la différence de l'homme à sa droite, plus âgé, corpulent et poilu, plus proche du bear.

Dans la culture LGBT contemporaine, plusieurs sous-groupes (ou sous-cultures[1]) - dites « tribes » en anglais[2] (« tribu » en français[3]) - ont été identifiées, tels les twinks, les ours, les loutres[4], etc.[3].

Ces sous-cultures se basent souvent sur l'apparence physique (ainsi les twinks sont jeunes, minces, imberbes et considérés comme beaux[3],[5],[6] quand les bears sont davantage caractérisés comme étant en surpoids et fort velus[7]), mais elles peuvent aussi reposer sur la masculinité ou le degré de sex appeal de leurs membres[7]. Pour une raison inconnue, nombre d'entre elles se basent sur un vocabulaire animalier[7].

Tous les homosexuels ne se reconnaissent pas, ou ne se revendiquent pas nécessairement, d'une tribu[7].

Pour les chercheurs, les différences de comportements sexuels entre les personnes rattachées à ces différentes tribus ont notamment l'intérêt d'impliquer des considérations spécifiques sur la santé physique et mentale de leurs membres[7], ce qui peut permettre d'affiner les politiques de prévention des IST.

Des applications de rencontre comme Grindr permettent l'utilisation d'une douzaine de « tribus » pour s'auto-identifier ou aider à trouver le type de profil recherché par l'utilisateur[8].

Au Japon, les espaces des hommes gays sont particulièrement portés sur la catégorisation en tribus[9].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Lyons, A., Hosking, W., « Health Disparities Among Common Subcultural Identities of Young Gay Men: Physical, Mental, and Sexual Health. » Arch Sex Behav 43, 1621–1635 (2014). https://doi.org/10.1007/s10508-014-0315-1
  • (en) Justin L. Maki, « Gay Subculture Identification: Training Counselors to Work With Gay Men », Vistas online,‎ (lire en ligne)
  • (en) Garrett Prestage, Graham Brown, John De Wit et Benjamin Bavinton, « Understanding Gay Community Subcultures: Implications for HIV Prevention », AIDS and Behavior, vol. 19, no 12,‎ , p. 2224–2233 (ISSN 1573-3254, DOI 10.1007/s10461-015-1027-9, lire en ligne, consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Garrett Prestage, Graham Brown, John De Wit et Benjamin Bavinton, « Understanding Gay Community Subcultures: Implications for HIV Prevention », AIDS and Behavior, vol. 19, no 12,‎ , p. 2224–2233 (ISSN 1573-3254, DOI 10.1007/s10461-015-1027-9, lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) Condé Nast, « Connor Franta Breaks Down the Definition of the Word "Twink" », sur Them, (consulté le )
  3. a b et c « Ours, twink, loutre: la communauté gay se divise en tribus », sur Blick, (consulté le )
  4. Jamie Valentino, « What is a gay otter? A guide to the hairy, lean guys of the gay community », sur Queerty, (consulté le )
  5. « Is ‘twink’ a slur? The hard truth. », sur Queerty, (consulté le )
  6. Philippe Lépine et Gabrielle Morin-Lefebvre et Philippe Lépine, « Comprendre le langage sexuel LGBTQ2S+ », sur Journal Métro, (consulté le )
  7. a b c d et e (en) Justin L. Maki, « Gay Subculture Identification: Training Counselors to Work With Gay Men », Vistas online,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Grindr Tribes: Helpful or a Hindrance? », sur The Advocate (consulté le )
  9. Thomas Baudinette, Regimes of desire: young gay men, media, and masculinity in Tokyo, The University of Michigan Press, (ISBN 978-0-472-13264-5 et 978-0-472-03861-9, OCLC on1268135984, lire en ligne)