Trois mélodies, op. 7 (Fauré)

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Trois mélodies est un ensemble de mélodies pour voix et piano, de Gabriel Fauré. Ces mélodies sont composées entre 1870 et 1877, et, à l'origine sans volonté d'être associées.

Elles sont publiées en 1878[1], mais le numéro d'opus est attribué seulement dans les années 1890[2], à l'instar des opus 5, 6 et 8. Seules les deux premières mélodies sont reprises dans un premier recueil de vingt, publié en 1879 par Choudens (puis Hamelle) ; la Barcarolle terminant le second recueil, édité en 1897.

Structure[modifier | modifier le code]

L'ensemble se compose de trois mélodies :

  1. Après un rêve
  2. Hymne
  3. Barcarolle

Analyse[modifier | modifier le code]

Après un rêve[modifier | modifier le code]

Après un rêve décrit la fuite rêvée d'amants loin de la terre et "vers la lumière". Les dernières strophes ramènent le rêveur à la réalité tandis que la nuit s'éteint progressivement. Le poème, écrit par Romain Bussine est inspiré d'un poème italien anonyme : Levati sol que la luna è levata[1].

Hymne[modifier | modifier le code]

Hymne est mis en musique sur un poème de Charles Baudelaire. Le texte fait référence aux thèmes récurrents du paradoxe de Baudelaire : la spiritualité de ce qui est sensuel et la sensualité de ce qui est sanctifié. La mise en musique par Fauré s'articule subtilement autour de cette idée. Hymne, tout comme Après un rêve, conserve une ambiance éthérée.

Barcarolle[modifier | modifier le code]

Le texte de la troisième pièce, Barcarolle, a été écrit par Marc Monnier. Sous une forme barcarolle, cette pièce s'appuie sur un rythme
[3].

Texte[modifier | modifier le code]

Gondolier du Rialto
Mon château c'est la lagune,
Mon jardin c'est le Lido.
Mon rideau le clair de lune.
Gondolier du grand canal,
Pour fanal j'ai la croisée
Où s'allument tous les soirs,
Tes yeux noirs, mon épousée.
Ma gondole est aux heureux,
Deux à deux je la promène,
Et les vents légers et frais
Sont discret sur mon domaine.
J'ai passé dans les amours,
Plus de jours et de nuits folles,
Que Venise n'a d'ilots
Que ses flots n'ont de gondoles[4].

Adaptations[modifier | modifier le code]

Après un rêve est l'une de ses mélodies les plus connues, transcrite pour divers instruments[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Anne Feeney, « Après un rêve ("Dans un sommeil"), song for voice & piano, Op. 7/1 », Allmusic (consulté le ).
  2. Bru Zane Media Base, « Après un rêve (Gabriel Fauré) », sur Bru Zane Media Base (consulté le ).
  3. (en) B. Meister, Nineteenth-Century French Son: Fauré, Chausson, Duparc, and Debussy, Indiana University Press, , p. 29-30.
  4. « Barcarolle | Gondolier du Rialto », sur www.lieder.net (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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