Vallée du Rhône (Suisse)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vallée du Rhône
Vue de la vallée du Rhône entourée des Alpes.
Vue de la vallée du Rhône entourée des Alpes.
Massif Alpes bernoises / Alpes valaisannes (Alpes)
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Valais
Districts

Demi-district
Brigue, Viège, Loèche, Sierre, Sion, Conthey, Martigny
Rarogne occidental
Coordonnées géographiques 46° 17′ nord, 7° 32′ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Vallée du Rhône (Suisse)
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Vallée du Rhône (Suisse)
Orientation aval sud-ouest
Longueur 80 km
Type Vallée glaciaire
Écoulement Rhône
Voie d'accès principale route 9, autoroute A9

En Suisse, on désigne spécifiquement par vallée du Rhône, ou plaine du Rhône, la région située de part et d'autre du Rhône, entre Brigue et Saint-Maurice. C'est une vallée glaciaire.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La vallée du Rhône tient son nom du fleuve qui la parcourt, le Rhône, qui lui-même prend sa source au glacier du Rhône. Le nom du fleuve est attesté pour la première fois dès la première moitié du VIe siècle av. J.-C.[1] sous la forme latinisée Rhodanus, qui serait une combinaison des mots celtiques *rod « rivière » et *danu « hardi, fier » ou de l’indo-européen *(f)rodan-us « cours d'eau »[2]. Selon Pierre-Yves Lambert, l'élément danu- est un probable parent de dánae, un adjectif irlandais signifiant « audacieux, hardi, violent » ; il se retrouve notamment dans le nom du Danube (Danuuios)[3]. Une autre hypothèse d’Ernest Nègre se base sur un élément préceltique *rod « couler, humidité » et le suffixe gaulois -ano[2].

La vallée du Rhône a inspiré le nom du canton du Valais, Valais ayant pour origine le nom latin Vallenses « habitants de la vallée »[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Malgré des zones presque entièrement plates, il y a aussi des mouvements de terrains au milieu de la vallée.

S'étirant sur environ 80 km, la vallée glaciaire du Rhône a un dénivelé moyen au kilomètre de 2,75 mètres, le point le plus bas est à Martigny à 471 mètres, et le plus haut à Brigue, à 691. Sa largeur varie entre 1,8 et 3,6 km[réf. souhaitée].

Historiquement et culturellement, la région située entre Saint-Maurice et l'embouchure du Rhône dans le Léman fait partie du Chablais (divisé en Suisse entre le Chablais valaisan sur la rive gauche du Rhône et le Chablais vaudois sur la rive droite) ; elle ne fait pas partie de la vallée du Rhône culturelle suisse bien que le fleuve la traverse. Dans ce cas le point le plus bas de la vallée du Rhône est situé au coude du fleuve à Martigny dans le canton du Valais[réf. souhaitée]. En revanche, d'un point de vue géographique et géomorphologique, la vallée glaciaire du Rhône s'étend de la source du fleuve à l'embouchure du Rhône dans le Léman et inclut ainsi la vallée située entre Saint-Maurice et l'embouchure du Rhône dans le Léman[5].

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

La vallée du Rhône se caractérise par un climat particulier, plus chaud et sec que dans les régions avoisinantes. On y rencontre régulièrement des situations de foehn. C’est aussi la région la plus sèche du pays : elle reçoit deux fois moins de précipitations pluvieuses que le Plateau suisse[réf. souhaitée].

Économie[modifier | modifier le code]

La vallée du Rhône est intensément cultivée, surtout par le fait des hautes températures qui permettent de cultiver des abricots, et aussi l'ensoleillement qui permet d'avoir de nombreuses vignes sur les coteaux. Il y a aussi de nombreuses industries chimiques, comme à Viège.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lathion 1962, p. 309.
  2. a et b « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, Rh », sur henrysuter.ch (consulté le )
  3. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise : description linguistique, commentaire d'inscriptions choisies, Paris, Errance, coll. « Collection des Hespérides », , p. 37.
  4. « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, Va », sur henrysuter.ch (consulté le )
  5. Ludwik Horvitz, « Contribution à l'étude des cônes de déjection dans la Vallée du Rhône », Bulletin de la société vaudoise des sciences naturelles, vol. XLVII, no 173,‎ , p. 215-330 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucien Lathion, « Le Valais et le Rhône dans les Lettres anciennes », dans Annales valaisannes, Sion, SHVR, (lire en ligne), p. 307-334.