Villard-Léger

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Villard-Léger
Villard-Léger
Chef-lieu de Villard-Léger.
Blason de Villard-Léger
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Savoie
Maire
Mandat
Christiane Favre
2020-2026
Code postal 73390
Code commune 73315
Démographie
Gentilé Villarlégois
Population
municipale
443 hab. (2021 en diminution de 10,51 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 57″ nord, 6° 11′ 08″ est
Altitude Min. 293 m
Max. 1 025 m
Superficie 6,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Valgelon-La Rochette
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pierre-d'Albigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Villard-Léger
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Villard-Léger
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Villard-Léger

Villard-Léger est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villard-Léger est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,3 %), zones agricoles hétérogènes (32,3 %), terres arables (11,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vlâ-Lézhé (graphie de Conflans), en référence à l'abbaye, ou Velârd-Legiér (ORB)[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le chateau après la restauration de 1999 à 2004.

Le château de Villard-Léger, aujourd'hui appelé « château de Saint-Bon », maison forte de la famille seigneuriale de La Chambre-La Rochette, construite avant 1426, et agrandie à la fin du XVIIIe siècle, rénovée au XIXe et au XXe, a été la propriété de la famille La Chambre-La Rochette jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, puis, du fait d'un mariage, de la famille Pacoret de Saint-Bon de 1781 à 1913.

Jean-François Pacoret est d'ailleurs fait en 1781 comte de Saint-Bon[8], par lettres patentes du , par Victor-Amédée III de Sardaigne. L'amiral Simon-Antoine Pacoret de Saint-Bon en a été le plus illustre propriétaire. Né en Savoie du temps du royaume de Piémont-Sardaigne, il choisit, lors de l'Annexion par la France en 1860, de rester au service de son roi, lequel devint en 1861 le premier roi d'Italie. Il fut à plusieurs reprises ministre de la marine de l'Italie ; il est reconnu en Italie comme le créateur de la flotte militaire et commerciale moderne. De nombreux livres et monuments rappellent son œuvre, en particulier à La Spezia, à Turin et à Rome. Il est décédé en 1892. Après sa mort, son frère le comte Alexis de Saint Bon (1831-1912), ayant quant à lui choisi la nationalité française à l'annexion, fut propriétaire du château jusqu'à sa mort, sa veuve vendit la totalité de la propriété entre 1911 et 1913.

11 novembre 2006 : par voie de référendum et après avoir effectué une consultation auprès des administrés, les habitants s'appellent les Villarlégois et Villarlégoises ; Selon l'université de Savoie, cet ethnonyme est une malformation : les règles pour les communes de Savoie indiquent que l'ethnonyme doit être légerin ou lagérien ; en effet, dans un nom de commune composé, le premier terme, en l'occurrence « villard », n'est pas significatif, donc n'est pas retenu (exemple, les habitants de Villargondran sont les Gondraniens, ceux de Villardmartin les martiniens) ; le second terme, « léger », tient son origine du propriétaire romain lagerius ou legerus ; l'ethnonyme exact peut donc être soit lagérien soit légerin ; ce dernier terme est le plus agréable euphoniquement, et doit être retenu : les habitants sont donc les « Légerins ».[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2014 Guy Juin    
mars 2014 En cours
(au avril 2014)
Christiane Favre ... ...

La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[9].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

En 2021, la commune comptait 443 habitants[Note 3], en diminution de 10,51 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
600664677733797758873836840
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
822875873820810760702667631
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
536511524462385412352361331
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
289317382446503483443--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14]. En 2021, la commune comptait 443 habitants[Note 3], en diminution de 10,51 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
600664677733797758873836840
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
822875873820810760702667631
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
536511524462385412352361331
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
289317382446503483443--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

En 2014, la capacité d'accueil de la station, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 146 lits touristiques répartis dans 29 structures[Note 4], un meublé[16].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le village et la chapelle Saint-Joseph.
Église de Villard-Léger.

Le château de Saint-Bon est une maison forte construite avant 1426 par la famille seigneuriale La Chambre-La Rochette ; transmise par filiation jusqu'à Anne Marie Leblanc de Cernex, qui épouse le , Claude Pacoret (1717-1773), avocat au Sénat de Savoie. La famille Pacoret est anoblie en 1781 par le roi de Sardaigne, avec l'attribution du titre de comte de saint-Bon. L'amiral Pacoret de Saint Bon, ministre de la marine italienne, l'un de leurs petits-enfants, en fut l'habitant le plus illustre.

La chapelle Saint-Joseph a été édifiée en 1874, dédiée à l'abbé Pierre Rosaz, qui fut précepteur à la cour du roi de Savoie Piémont Sardaigne.

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Villard-Léger, située comme la mairie hors du chef-lieu de la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'amiral italien Simon-Antoine Pacoret de Saint-Bon (1828-1892), originaire de Savoie, était propriétaire du château de Villard-Léger, dit aujourd'hui château de Saint-Bon, où il venait séjourner.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Villard-Léger Blason
D'azur au chevron renversé d'or accompagné en chef d'un écusson cousu de gueules à la croix d'argent et en pointe, à dextre, d'une épée haute d'argent posée en bande et, à senestre d'une clé contournée d'argent posée en barre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Magland, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 978-2-35055-281-1 et 2-35055-281-0, OCLC 1202710836), « Villard-Léger », p. 936-949
  • Annie Reffet et Jean Reffet, Le château et l'amiral de Saint-Bon, Éditions Derrier,
  • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 486-490. ([PDF] lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. a et b Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[16].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  8. François Marius Hudry Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).
  9. Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
  10. a et b L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. a et b « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».