Parti de l'unité et du rassemblement

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Parti de l'Unité et du Rassemblement
Image illustrative de l’article Parti de l'unité et du rassemblement
Logotype officiel.
Présentation
Président Cheikh Mouhamadou Moustapha Sy
Fondation
Siège 6207 Liberté VI, Dakar, Sénégal
Couleurs Modèle:CARR2 COULEUR Vert et blanc
Site web https://parti-pur.com/
Représentation
Députés
11  /  165

Le Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) est un parti politique sénégalais fondé le 3 février 1998 par Khalifa Diouf, ancien garde du corps d'Abdoulaye Wade.

Le 26 janvier 2000, lors du congrès constitutif du PUR, Serigne Moustapha SY, Guide du Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidaty, est élu Président. Khalifa Diouf hérite du poste de Secrétaire Général et Issa Sall devient le Coordonnateur National.

Les couleurs du parti sont le vert et le blanc. Son symbole est représenté par deux colombes se faisant face.

Lors des élections législatives de 2017, le PUR obtient 3 sièges à l'Assemblée Nationale.

Le PUR participe à sa première élection présidentielle en 2019 avec comme candidat le professeur Issa Sall [1]lui-même membre de la tarikha Tidjane, ancien député et désigné par Serigne Moustapha Sy, guide spirituel du mouvement Moustarchidines[2]. Il affronte lors de cette élection quatre autres candidats dont le président sortant et finit quatrième avec un score de 178 533 voix soit 4.69%.

Lors des élections législatives de 2022, le PUR obtient 11 sièges à l'Assemblée Nationale dans le cadre de la coalition YEWWI ASKAN WI qu'il forme avec Khalifa Sall et Ousmane Sonko.

Pour l'élection présidentielle de 2024, le PUR a désigné Aliou Mamadou Dia comme candidat. La candidature d'Aliou Mamadou Dia fait partie des 19 qui ont été validées par le Conseil Constitutionnel pour participer à l'élection.

Polémiques[modifier | modifier le code]

Événements de Tambacounda de 2019[3][modifier | modifier le code]

Lors des élections présidentielles de 2019, des violences opposent des partisans du PUR et ceux de la coalition au pouvoir (BBY) dans la région de Tambacounda se trouvant au sud est du pays. À l’origine de ces violences : une affaire d’affiches de campagne arrachées. Trois personnes finiront par perdre la vie lors de ces affrontements, deux journalistes seront aussi blessés.

Selon plusieurs médias, les partisans du PUR sont soupçonnés d’être les auteurs de l’attaque mortelle. L'Observateur de la chaîne France 24, Mamadou Kebe, indique d'ailleurs qu’ils étaient les seuls à avoir « des coupes-coupes  [sic] ».

Mardi 12 février 2019, le procureur de la République a annoncé l’interpellation de 24 membres de la sécurité du cortège du PUR, indiquant que les gendarmes avaient découvert dans les véhicules « un pistolet factice, des armes blanches composées de machettes, un nombre important de poignards, des battes de base-ball, des bombes à gaz, des matraques, entres autres  [sic] ».

Affaire Amy Ndiaye Gniby[modifier | modifier le code]

En 2022, lors de travaux parlementaires, le député du PUR membre de la coalition Yewwi Askan Wi, Massata Samb a quitté la tribune et s'est dirigé vers Amy Ndiaye Gniby, de la coalition Benno Bokk Yakaar au pouvoir, pour lui asséner une gifle. Son collègue de parti Mamadou Niang portera un coup de pied au niveau du ventre de la députée qui se révélera être enceinte par la suite[4]. Après une reprise de la session, la députée fait un malaise et est évacuée de l’hémicycle. Ce qui n’empêchera pas des cadres de la coalition Yewwi Askan de rester solidaires de leur deux collègues. Le député-maire de la ville de Dakar, Barthélemy Dias déclarera par ailleurs lors du vote du budget du ministère des forces armées pour l'année 2023 qu'on ne devait pas arrêter deux membres de l'opposition parce que "l'un d'entre eux a simplement donné une claque et l'autre un coup de pied" et dit douter de l'état de grossesse de la députée violentée[5] et d'ailleurs, qui n'a pas encore accouché depuis deux ans.

Les deux députés en questions reprochaient à leur collègue d’avoir manqué de respect à leur guide spirituel Moustapha Sy, fondateur du PUR et guide religieux tidjane. Ils finiront par être condamnés à six mois de prison ferme[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ed Van Hoven, « The Nation Turbaned? The Construction of Nationalist Muslim Identities in Senegal », Journal of Religion in Africa, vol. 30, fasc. 2, , p. 225-248

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « [PORTRAIT 2/5] Présidentielle au Sénégal : Issa Sall, le conservateur », sur RFI, (consulté le )
  2. « Dix choses à savoir sur Issa Sall, candidat à la présidentielle au Sénégal – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  3. « Campagne présidentielle au Sénégal : affrontements meurtriers à Tambacounda », sur Les Observateurs - France 24, (consulté le )
  4. « Sénégal: deux députés en garde à vue après les violences dans l'hémicycle », sur RFI, (consulté le )
  5. Dakaractu, « Assemblée nationale : Barthélémy Dias doute de la grossesse de Amy Ndiaye Gniby », sur DAKARACTU.COM (consulté le )
  6. « Après une bagarre à l’Assemblée, deux députés sénégalais incarcérés », sur www.20minutes.fr, (consulté le )