École de médecine navale de Toulon

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L'École de médecine navale de Toulon est une école d'anatomie et de chirurgie navale fondée à Toulon en 1725[1],[2],[3],[Note 1] par le ministre de la Marine, le comte de Maurepas, pour former les médecins, les chirurgiens et les apothicaires de la Marine royale.

L'évolution de l'institution[modifier | modifier le code]

Après la réunion du corps des galères à celui des vaisseaux par l’ordonnance du [Note 2], toutes les galères de Marseille sont ramenées à Toulon[4] : l'arrivée d'une partie de la chiourme de Marseille, composée de 4 000 forçats, au bagne de Toulon offre aux futurs médecins et chirurgiens des possibilités nouvelles de soins et de pratique. L'école profite aussi de la proximité de l'hôpital maritime de Saint-Mandrier créé dès 1674 et utilisé de façon intermittente[5].

En 1785, l'école est dotée d'un jardin botanique alors que celui de Rochefort a déjà été inauguré le et celui de Brest en 1768[2].

À partir du décret du sur la réforme des études médicales[6], l'École principale du service de santé de la Marine (EPSSM) est créée le à Bordeaux : elle deviendra l'École du service de santé des armées de Bordeaux[7].

L'école toulonnaise, à l'instar de Brest et de Rochefort, devient alors jusqu'en 1963 pour les médecins, et 1964 pour les pharmaciens, école préparatoire au concours d'admission à l'EPSSM, c'est-à-dire qu'elle assure la première année des études médicales et pharmaceutiques et préparent au concours d'entrée de Bordeaux[3].

À partir de 1993, seule l'École du service de santé des armées de Bordeaux pratique le cursus entier des études. Puis le cette dernière ferme : sa mission est reprise par l'École de santé des armées (ESA) créée sur le site de l'École du service de santé des armées de Lyon-Bron[8].

En 1959 est créé à Toulon, l'Institut de médecine navale du service de santé des armées[9] qui, appuyé sur l'Hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne de Toulon initialement créé en 1910 et réadapté en 1966, spécialise les jeunes médecins sortis des Écoles du Service de santé des armées[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La date de fondation diffère selon les auteurs : 1725, 1741 et 1751
  2. Louis XV décréta la suppression du Corps des Galères et le rattachement de celles-ci à la Marine Royale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les chirurgiens navigants sur les navires du roi », sur www.histoire-genealogie.com (consulté le ).
  2. a et b « Les écoles de chirurgie navale », sur www.asnom.org, Association Amicale Santé Navale et d'Outre Mer (ASNOM) (consulté le )
  3. a et b Yannick Romieux, « Histoire de l'École d'anatomie et de chirurgie navale de Rochefort (1722-1964) », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 89, no 332,‎ , p. 489–500 (ISSN 0035-2349, DOI 10.3406/pharm.2001.5282, lire en ligne, consulté le ).
  4. Michel Vergé-Franceschi, Toulon port royal (1481-1789), Paris, Tallandier, coll. « Documents d'Histoire », , 330 p. (ISBN 978-2-84734-001-3 et 2847340017, présentation en ligne), p. 113.
  5. A. Eyssautier, L'Hôpital maritime de Saint-Mandrier, près Toulon pendant l'année 1878, (lire en ligne).
  6. Comet, Charles-Jean-Baptiste (1796-1869), Bossu, Antonin (1809-1897), Inauguration de la faculté de médecine de Bordeaux, Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne sur Gallica), p. 181.
  7. Jacques Batin, « La glorieuse histoire de l’École de Santé Navale à Bordeaux de 1890 à sa fermeture en 2011 », Histoire des sciences médicales, vol. LII, no 4,‎ , p. 489-492 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. « La célèbre école de "Santé navale" transférée de Bordeaux à Lyon », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi (consulté le ).
  9. Philippe Chapleau, « L’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) enfin inauguré », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr, Ouest France (consulté le ).
  10. Mouel LE et LE Mouel (C.), « Institut de médecine navale du service de santé des armées. », sur Institut de médecine navale du service de santé des armées., (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Dr Dominique Jean Gustave Ollivier, Le Médecin de la marine dans les voyages de découvertes autour du monde : École de médecine navale. Discours d'ouverture de l'année scolaire 1864-1865, prononcé à Toulon le 7 novembre 1864, (lire en ligne sur Gallica).
  • Bernard Cunéo, « Les grandes heures de la médecine navale à Toulon », Bulletin de l'Association Amicale Santé Navale et d'Outre Mer (ASNOM), no 134,‎ , p. 41-48 (lire en ligne [PDF], consulté le ).