Église Notre-Dame de Montluçon

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Église Notre-Dame de Montluçon
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame de Montluçon
Abside et clocher.
Présentation
Dédicataire Notre-Dame
Type Église
Protection Logo monument historique Classé MH (1987)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Ville Montluçon
Coordonnées 46° 20′ 27″ nord, 2° 36′ 18″ est
Géolocalisation sur la carte : Allier
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Église Notre-Dame de Montluçon
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Église Notre-Dame de Montluçon
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Église Notre-Dame de Montluçon

L'église Notre-Dame de Montluçon est une église gothique du XVe siècle située à Montluçon dans le département de l'Allier. Construite à l'initiative de Louis II de Bourbon, duc de Bourbon, elle est restée inachevée par manque de moyens. Elle est classée Monument historique en 1987.

Historique[modifier | modifier le code]

Plan de l'église Notre-Dame
dans Congrès archéologique de France. Allier. 1938

L'église Notre-Dame était un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Menat. Il subsiste quelques vestiges d'une église du XIIe siècle qui a abrité les conciles provinciaux de 1266 et 1288, en particulier la bras nord du transept et son absidiole, le mur goutterot nord.

La reconstruction de l'église a été entreprise par le duc Louis II de Bourbon. Elle est contemporaine de la reconstruction du château de Montluçon. La mort du duc a entraîné l'arrêt des travaux en laissant inachevés les sculptures de certains chapiteaux, les deux piles occidentales du chœur.

La reprise des travaux a été assez rapide avec le décor et la mouluration des deux travées orientales du bas-côté et de la sacristie attenante dans la seconde moitié du XVe siècle. Le plan de l'église a été diminué. Le clocher prévu à l'ouest a été construit sur la travée du chœur. Le collatéral nord n'a pas été construit. Le mur roman nord de la nef a été percé de fenêtres et d'arcades brisées donnant accès à des chapelles rectangulaires voûtées d'ogives. Le mur goutterot ajouté au sud au début du XVe siècle a été poursuivi en pan coupé pour longer la rue adjacente existante. La nef et le collatéral sud comprennent trois travées voûtées d'ogives à nervures prismatiques qui pénètrent dans trois grosses piles et dans des demi-colonnes placées contre les murs. Ces travaux se sont continués au XVIe siècle. La façade gothique faite en grès houiller de Ferrières s'est désagrégée.

Les portes de la façade occidentale et de la façade sud ont été refaites au XVIIe siècle avec pilastre et fronton à niche.

Un orage a abattu la flèche de pierre du clocher en 1706 qui a été remplacée par une toiture banale. La cloche est datée de 1511.

Photos de l'extérieur[modifier | modifier le code]

Descriptif[modifier | modifier le code]

La particularité de cette église est dans sa forme irrégulière. Elle possède de plus deux nefs parallèles.

Bien que reconstruite au XVe siècle par le duc Louis II de Bourbon, certaines parties datent du XIIe siècle, tels que deux murs du chœur, l'absidiole nord et les piles nord de la nef. Au XVIe siècle, d'importants travaux sont exécutés pour refaire le chevet, la croisée du transept et la majeure partie du bas-côté sud. La porte de la façade occidentale date du XVIIe siècle, avec pilastres et fronton à niche dans laquelle se trouve une statue de la Vierge à l'enfant.

Photos de l'intérieur[modifier | modifier le code]

Mobilier[modifier | modifier le code]

Orgue[modifier | modifier le code]

Le premier orgue de tribune a été construit entre 1850 et 1855. L'orgue a été reconstruit en 1892-1893 par Jean-Baptiste Ghys, facteur d'orgue dijonnais, en conservant le buffet et les tuyaux des tourelles de l'instrument précédent. Le tassement de la tribune de près de huit centimètres a endommagé les tuyaux. Une restauration a été entreprise en 2015. L'orgue a été classé au titre objet en 2006[4].

Vitraux[modifier | modifier le code]

L'église a conservé des fragments de trois verrières du XVIe siècle :

  • côté nord : une Transfiguration de la Vierge avec un large poignard transperçant le cœur de Marie, assise au pied du Calvaire, le corps de Jésus sur ses genoux avec les saints Femmes autour ;
  • côté sud, deux verrières classées en 1902 :
    • sainte Anne instruisant la Vierge entre saint Antoine de Padoue et saint Antoine ermite[5] ;
    • sur deux registres, l’Adoration des Bergers ou La Nativité et l’Adoration des Mages[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00093169, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Jacques Baudoin, Les grands imagiers d'Occident, vol. 1, p. 206.
  3. Notice no PM03000257, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  4. « orgue de tribune », notice no PM03000679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. « Inventaire général : verrière : saint Antoine ermite et donateur, Education de la Vierge, saint Antoine de Padoue, Dieu le Père », notice no IM03000409, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. « 2 verrières », notice no PM03000258, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Joseph Clément, « Montluçon et ses richesses d'art. B-Histoire. Chapitre II : la ville féodale. §2- Montluçon religieux : La paroisse Notre-Dame », Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais (lettres, sciences et arts), t. 28,‎ , p. 141-148 (lire en ligne)
  • Pierre Pradel et chanoine Joseph Clément (d'après les notes de), « Montluçon et ses richesses d'art. Description de ses principaux monuments : église Notre-Dame », Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais (lettres, sciences et arts), t. 33,‎ , p. 173-204 (lire en ligne), compte-rendu par François Deshoulières, « L'église Notre-Dame de Montluçon », Bulletin Monumental, t. 90, no 3,‎ , p. 478-479 (lire en ligne)
  • Pierre Pradel, « Montluçon. Église Notre-Dame », dans Congrès archéologique de France. 101e session. Allier. 1938, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 25-32

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]