Église Saint-Salomon de La Martyre

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Église Saint-Salomon de La Martyre
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-de-Tout-Remede-en-Pays-de-Landerneau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Religion
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Patrimonialité
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Commune
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L'église Saint-Salomon est une église catholique située à La Martyre, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français du Finistère, sur la commune de La Martyre.

Description[modifier | modifier le code]

Une description détaillée de l'église Saint-Salomon est consultable sur un site Internet[2].

L'église Saint-Salomon est située au sein d'un enclos paroissial, un des plus beaux du Léon, dont la construction s'est étalée entre le XIe siècle et le XVIIe siècle. Il a été classé par arrêté du [3]. L'église actuelle daterait principalement du XIIIe siècle (il subsiste de cette époque les piliers et le collatéral sud), mais le chevet actuel a été reconstruit vers 1450 après qu'une tempête eût partiellement démoli l'église.

L'extérieur de l'église Saint-Salomon et l'enclos paroissial[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Salomon a été restaurée après trente ans de travaux qui ont pris fin en 2010 avec le remplacement des trois vitraux de l'abside et la pose du maître-autel. « La charpente, la toiture, le porche déformé par le temps a reçu une injection de béton qui l'a stabilisé, la porte triomphale et le calvaire situé en son sommet, le retable, les vitraux et le mobilier religieux », énumère Pierre Quélennec, le maire[4]. À l'intérieur de l'église, on découvre un chancel, des vitraux du XVIe à côté de vitraux contemporains, un baptistère, etc. La sacristie, de style jésuite, date de 1697.
  • Le porche sud, en pierre de kersanton, présente plusieurs scènes de la vie du Christ et est dédié à la Vierge sur son tympan et ses voussures, présentant notamment une Nativité à la Vierge couchée[5], autrefois allaitante, mais mutilée par un prêtre pudibond, qui était peint de couleur vive ou encore un joueur de crosse, sans doute un berger de Bethléem[6]. Les apôtres sont présents comme piliers de l'église accueillant le fidèle et ouvrant la route vers Notre-Dame-de-Bonne-Encontre[7]. À l'intérieur du porche se trouve un bénitier surmonté d'une statue de l'Ankou ; des niches situées sur les deux murs contiennent des statues des douze apôtres et une fresque située sur son plafond, mal conservée, représente les quatre Évangélistes. Une double porte située au fond du porche et datant de 1693, donne accès à l'intérieur de l'église.
    • Vues de l'extérieur du porche :
    • Vues de l'intérieur du porche :
  • L'ossuaire de 1619 rappelle sa fonction par la présence d'un homme qui brandit un crâne et un os et la citation en breton : « La mort, le jugement, l'enfer glacé, quand l'homme y songe, il doit trembler : fol est, si par mégarde son esprit ne voit qu'il faut mourir »[8]. À son angle se trouve une cariatide à demi nue, connue sous le nom de « Cariatide aux bandelettes », sculptée en 1619 par l' atelier du maître de Plougastel : elle présente une femme aux seins nus offerts aux regards, symbole de la femme tentatrice.

L'intérieur de l'église Saint-Salomon[modifier | modifier le code]

  • Le maître-autel date de la fin XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle ; les autels des collatéraux nord et sud sont de style Renaissance.
  • La porte triomphale intérieure ;
  • Les vitraux datent du XVIe siècle ; parmi eux, le vitrail principal dit du Crucifiement (1535), celui de la Dormition de la Vierge (1560), situé dans le bas-côté nord et un arbre de Jessé ;
  • Les sablières polychromes du mur nord datent aussi du XVIe siècle et représentent des scènes pittoresques comme une scène de labour (un épisode de la vie de saint Isidore), un enterrement ou un joueur de biniou ;
  • Le chancel, en pierre de kersanton, date du XVe siècle, mais a été en partie supprimé au XVIIe siècle ; la partie conservée garde le nom de son donateur, Jean de Kerguiziau, abbé de Daoulas de 1573 à 1581[9] ;
  • Le baptistère en granite, surmonté d'un baldaquin en chêne, date de 1635 ;
  • La chaire à prêcher dont les panneaux représentent les quatre Évangélistes ;
  • Quatre bénitiers en kersanton, deux datant du XVIe siècle et deux du XVIIe siècle ;
  • De nombreuses statues dont quatre situées dans de grandes niches décorent l'abside et représentent saint Salomon, la Vierge portant l'Enfant-Jésus, sainte Catherine et un évêque non identifié ;
  • Trois enfeus surmontés d'arcades en anse de panier, datent du XVIe siècle ;
  • Des peintures murales, qui dateraient du XIVe siècle, ont été découvertes en 1997, mais elles sont très dégradées[7] ;
  • L'église possède aussi un trésor, contenant entre autres un reliquaire de style Renaissance, un calice de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle et une statue en argent de l'Enfant Jésus, probablement d'origine italienne et datant de 1667[2].

Historique[modifier | modifier le code]

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1916[1].

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église Saint-Salomon », notice no PA00090108, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b « L'église paroissiale de La Martyre (Bretagne) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  3. Notice no PA00090108, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. [1] Le Télégramme, 3 mars 2010
  5. « Nativité », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).
  6. « Joueur de crosse », sur topic-topos.com via Internet Archive (consulté le ).
  7. a et b « Mairie de La Martyre », sur lamartyre.fr (consulté le ).
  8. W. J. Jones, L'inscription bretonne de l'ossuaire de La Martyre, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1899, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207649z/f565.image
  9. « Chancel », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).