Église Sainte-Raffine de Gaujac

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Église Sainte-Raffine
Image illustrative de l’article Église Sainte-Raffine de Gaujac
L'église vue de l'entrée du cimetière
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse d'Agen (siège)
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1947)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Frégimont
Coordonnées 44° 16′ 03″ nord, 0° 29′ 01″ est

Carte

L'église Sainte-Raffine, ou Sainte-Rafine, est une église catholique située à Frégimont, en France[1].

La patronne principale de l'église est Notre Dame de septembre, c'est-à-dire de la Nativité de la Vierge. La patronne secondaire est sainte Raffine (ou Rafine). D'après le chanoine Durengues, sainte Raffine avait sa fête le . Aucun texte ne permet de savoir qui était sainte Rafine. Il se peut que sainte Rafine soit une déformation de sainte Rufine qui a subi le martyre sous Dioclétien à Séville, avec sa sœur, sainte Juste.

Près de l'église Sainte-Raffine de Gaujac existait la source Sainte-Raffine qui était l'objet d'un très ancien pèlerinage[2].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français de Lot-et-Garonne, à Gaujac, près du Peyrot de l'Homme, sur le territoire de la commune de Frégimont.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Raffine serait d'après Georges Tholin[3] la plus ancienne église du Lot-et-Garonne, du XIe siècle, et peut-être du Xe siècle, car dans cette église « tout est rudimentaire dans le style, tout accuse l'enfance de l'art roman ». Son intérêt viendrait de sa chaire à prêcher qui aurait été construite en même temps que l'église[4]. Pour Pierre Dubourg-Noves, le style rudimentaire viendrait de ce qu'il est simplement mauvais. Il a proposé de dater l'église du XIIIe ou XIVe siècle[5].

La partie la plus ancienne est le chœur, datant au moins du XIIe siècle, et qui était autrefois voûté en cul-de-four. L'arc triomphal avec deux colonnes surmontées de chapiteaux rudimentaires décorés de palmettes et de feuilles en volutes.

La nef est plus récente, peut-être du XIIIe siècle. Cette construction aurait repris d'une manière maladroite l'ancien portail avec des archivoltes dont la forme est légèrement surbaissée et décorées de bandeaux de billettes.

Le clocher doit dater de cette période.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1947[1],[6].

La sacristie s'est effondrée, il y a soixante ans. Une réparation de l'église a été faite il a y quinze ans, en particulier, la toiture.

Mobilier[modifier | modifier le code]

La chaire à prêcher a été classée à titre d'objet en 1906[7]. Elle est datée dans la base Palissy du XVe ou XVIe siècle. D'autres auteurs la font remonter à la construction du chœur, soit du XIe siècle d'après Georges Tholin, ou du XIIe au XIIIe siècle, selon Pierre Dubourg-Noves

Le maître-autel était peut-être contemporain du chœur[8]. En 1958, à la suite de l'éboulement du mur du chœur, il a été écrasé et remplacé par l'autel d'une autre église ruinée, Saint-Barthélemy.

Les deux autels placés probablement au XIIe siècle contre le mur est de la nef ont été classés à titre d’objet en 1910[9],[10].

Le bénitier se trouvant dans l'axe de la nef est daté de 1704 grâce à l'inscription gravée dessus[11].

Les fonts baptismaux se trouvant dans la nef datent probablement du XVe siècle[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église Sainte-Raffine de Gaujac », notice no PA00084126, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. J.-R. Marboutin, Dévotions anciennes du Lot-et-Garonne, p. 223, Revue de l'Agenais, année 1904, tome 31 (lire en ligne)
  3. Georges Tholin, L'architecture religieuse de l'Agenais du Xe au XVIe siècle.
  4. Nota : On admet que les chaires à prêcher ne sont apparues qu'au XIIIe siècle. Pour Georges Tholin, c'est à tort. Les chaires à prêcher ou ambons construits avant le XIIIe siècle ont été détruits quand on a préféré installer la chaire à prêcher au milieu des fidèles.
  5. Pierre Dubourg-Noves, Guyenne romane, p. 197, éditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 31), La Pierre-qui-Vire, 1969
  6. « Inventaire général : église paroissiale dite église Sainte-Rafine de Gaujac », notice no IA47000871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. « chaire à prêcher », notice no IM47001472, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. « Autel (maître-autel) », notice no IM47001470, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. « Autel (no 1) », notice no IM47001473, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. « Autel (no 2) », notice no IM47001474, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. « Bénitier », notice no IM47001475, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. « Fonts baptismaux », notice no IM47001476, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Tholin, Études sur l'architecture religieuse de l'Agenais du Xe au XVIe siècle suivies d'une notice sur les sépultures du Moyen Âge, p. 70-73, Librairie J. Michel, Agen, 1874 ( lire en ligne )

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]