Église du Saint-Sacrement de Laroque-d'Olmes

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Église du Saint-Sacrement
Présentation
Destination initiale
Église paroissiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Laroque-d'Olmes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Construction
XIVe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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L'église du Saint-Sacrement est une église catholique située à Laroque-d'Olmes, dans le département de l'Ariège, en France.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église du Saint-Sacrement se situe au Castella, sur un promontoire à l'est du village. Elle s'est aussi appelée église Notre-Dame du Mercadal placée sous le vocable de saint Martin puis de la Fête-Dieu.

Historique[modifier | modifier le code]

Elle a été construite au XIVe siècle, à l'emplacement de l'église romane Saint-Martin où un traité avait été conclu entre Raymond V de Toulouse (1148-1194) et Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne, le [1]. Cette entente a été de courte durée car quelques années plus tard, Raymond V de Toulouse donnait la terre d'Olmes qui appartenait aux vicomtes de Carcassonne à Roger Bernard, comte de Foix. Cette mesure a été prise en rétorsion à l'alliance de Roger II Trencavel avec Alphonse II d'Aragon, roi d'Aragon et comte de Barcelone. La terre de Laroque est un enjeu entre les comtes de Toulouse, les comtes de Foix, les comtes de Barcelone et les vicomtes de Carcassonne.

On ne sait à qui appartenait l'église au moment de cet accord, mais elle était un prieuré de l'importante abbaye de Saint-Sernin de Toulouse au XIIIe siècle. L'église n'apparaît pas comme une propriété de l'abbaye Saint-Sernin dans son cartulaire rédigé peu avant 1200, mais en 1238, l'abbé de Saint-Sernin remet l'église à Raymond. Peu après, l'église Saint-Martin est devenue un prieuré.

Le prieuré est resté de faible importance pour l'abbaye. La région de Laroque a profité d'un essor économique quand elle est devenue un centre drapier à la fin du XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe siècle. Cet essor s'est terminé avec le début de la guerre de Cent Ans. Elle a connu d'autres troubles au moment des guerres de Religion. La cure est restée à la nomination du chapitre de Saint-Sernin jusqu'à la Révolution.

L'église a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Description[modifier | modifier le code]

L'édifice gothique est à nef unique. Elle est dotée de chapelles latérales ménagées entre les contreforts, sont peu profondes. Il y en a cinq du côté nord et trois du côté du midi car la première travée a été réservée à l'escalier du clocher et la troisième à un portail. Le chœur est éclairé par sept fenêtres à meneaux. L'abside à sept pans est surmontée d'un chemin de ronde interrompu sur les murs de la nef et rajouté par la suite.

La nef était couverte par des tuiles reposant sur des chevrons longitudinaux s'appuyant sur cinq arcs-doubleaux. En 1885, le conseil de fabrique a décidé de voûter la nef. Pour entreprendre cette opération, le conseil de fabrique a fait déclasser l'église en 1886.

Le clocher à base carrée passe à l'octogone après deux étages pour recevoir encore deux nouveaux étages à baies.

Le portail, à trois archivoltes, retombant sur six colonnettes par des chapiteaux ornés de décoration végétale, est précédé d'un porche à voûte d'arêtes s'appuyant sur des têtes d'anges. La menuiserie ancienne est constituée de planches cloutées. Le verrou de la porte, terminé par une tête de cheval.

Décor[modifier | modifier le code]

L'église renferme dix œuvres remarquables, classées[3] :

Orgue[modifier | modifier le code]

Les orgues Gonzales installées en 2004 proviennent de la chapelle royale de Versailles.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Philip, « Église de la Fête-Dieu », dans Dictionnaire des églises de France, Robert Laffont, Paris, 1967, tome IIIA, Pyrénées-Gascogne, p. 69
  • Marcel Durliat, « L'église de Laroque d'Olmes », dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973, Société française d'archéologie. Paris, 1973, p. 392-399

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]