Émile Liquard

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Emile Liquard
Fonctions
Député français

(15 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 5e de la Gironde
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique UNR
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Aymar Achille-Fould

(12 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 2 juin 1946
Réélection 10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 1re de Gironde
Législature IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP (1946-1951)
RPF (1951-1956)
RS (1956-1958)
Biographie
Nom de naissance Émile Michel Liquard
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Germain-d'Esteuil (Gironde)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Lesparre (Gironde)
Nationalité Française
Profession Ingénieur agronome

Émile Liquard, né le [1] à Saint-Germain-d'Esteuil et mort le à Lesparre, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études qui le conduisent jusqu'au diplôme d'ingénieur agronome, Émile Liquard travaille dans l'exploitation viticole familiale de Beaulieu.

En 1935, il commence une carrière politique en devenant coup sur coup maire de Saint-Germain-d'Esteuil, puis conseiller général de la Gironde, élu dans le canton de Lesparre.

Engagé dans la Résistance, il cache chez lui des membres de la famille Vendroux et, par la suite, son épouse deviendra de ce fait une amie très proche d'Yvonne de Gaulle, née Vendroux.

Réélu maire et conseiller général après la Libération, il mène en vain une liste dite « Unité républicaine » pour l'élection de la première assemblée constituante, en . Ayant rejoint le Mouvement Républicain Populaire, il figure en en deuxième position sur la liste de ce parti, menée en Gironde par Henri Teitgen, ce qui lui permet d'être élu député.

À l'assemblée, il s'intéresse essentiellement à la création d'un conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, question qui est aussi suivie par Jean-Raymond Guyon et Jean Sourbet.

De nouveau deuxième de la liste MRP menée par Teitgen en , il est réélu député de la Gironde. Pendant cette législature, il est secrétaire de l'assemblée nationale, mais ne développe pas un travail parlementaire très intense, et principalement consacré aux questions viticoles.

Pour le reste, il ne se démarque guère des positions du MRP, sauf lorsqu'en , il s'oppose à la mise en place des apparentements pour les législatives à venir. Cette année là, il rompt avec le MRP pour rejoindre le gaullisme. Il se présente sur la liste du Rassemblement du Peuple Français, menée par Jacques Chaban-Delmas, ce qui lui permet d'être facilement réélu, tandis que le MRP perd tous ses sièges en Gironde.

Vice-président de la Commission des Boissons, il accède en à la vice-présidence de l'assemblée, tout en continuant de défendre principalement les intérêts viticoles dans son activité parlementaire.

Après la dissolution du RPF par Charles de Gaulle, Liquard rejoint, comme Chaban, le groupe des Républicains sociaux, et soutient le gouvernement Mendès-France jusqu'au bout.

Réélu, mais de justesse, en 1956, toujours deuxième derrière Chaban, il se distingue en déposant un texte visant à rendre inéligible les citoyens naturalisés français pendant les vingt-cinq années suivant leur naturalisation.

En 1958, il se présente naturellement sous l'étiquette UNR aux législatives, et il est réélu. Il s'investit alors sur les questions européennes. Il est ainsi président de la délégation française à l'Union de l'Europe Occidentale, à partir de 1959, et vice-président du Conseil de l'Europe.

1962 marque cependant la fin de sa carrière parlementaire. Battu aux législatives, il se consacre ensuite à ses mandats locaux, jusqu'en 1964 au conseil général, et jusqu'en 1977 à la mairie de Saint-Germain d'Esteuil.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]