24 Ursae Majoris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
24 Ursae Majoris
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de 24 Ursae Majoris, tracée à partir des données du satellite Hipparcos[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 34m 28,85947s[2]
Déclinaison +69° 49′ 49,2265″[2]
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente 4,56[3]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral G4 III-IV[4]
Indice U-B +0,34[3]
Indice B-V +0,77[3]
Indice R-I +0,41[3]
Variabilité RS CVn présumée[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −27,21 ± 0,12 km/s[2]
Mouvement propre μα = −64,043 mas/a[2]
μδ = +77,209 mas/a[2]
Parallaxe 31,154 6 ± 0,120 8 mas[2]
Distance 32,098 ± 0,125 pc (∼105 al)[6]
Magnitude absolue +2,16 ± 0,013[7]
Caractéristiques physiques
Masse 1,9 M[8]
Rayon 4,6 R[8]
Gravité de surface (log g) 3,44[7]
Luminosité 14,9 L[8]
Température 5 335 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,19[7]
Rotation 5,5 km/s[9] (10 j[8])
Âge 1,0 ± 0,1 Ga[10]

Désignations

d UMa, 24 UMa, DK UMa, HD 82210, HIP 46977, HR 3771, BD+70°565, FK5 357, GJ 355.1, SAO 6897[6]

24 Ursae Majoris (en abrégé 24 UMa) est une étoile variable de la constellation boréale de la Grande Ourse. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,56[3]. Elle porte également la désignation d'étoile variable de DK Ursae Majoris ainsi que la désignation de Bayer de d Ursae Majoris, 24 Ursae Majoris étant sa désignation de Flamsteed[6]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, l'étoile est distante d'environ ∼ 105 a.l. (∼ 32,2 pc) de la Terre[2]. Elle s'en rapproche à une vitesse radiale héliocentrique de −27 km/s[2].

Propriétés[modifier | modifier le code]

24 Ursae Majoris est une étoile jaune de type spectral G4 III-IV[4], avec la classe de luminosité « III-IV » qui indique que son spectre montre des traits intermédiaires entre ceux d'une étoile géante et ceux d'une sous-géante. Elle est estimée être âgée d'un milliard d'années[10]. D'après sa position sur le diagramme H-R, l'étoile vient juste de passer par le trou de Hertzsprung et s'apprête à démarrer sa première ascension sur la branche des géantes rouges[11]. C'est une variable de type RS Canum Venaticorum présumée dont la magnitude apparente varie avec une amplitude de 0,058[5]. Des périodes de variation de 22,08[12] et de 2,115 heures[13] ont été signalées. L'étoile est également une source de rayons X d'une luminosité de 207,4 × 1028 erg s-1[14].

24 Ursae Majoris est 1,9 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 4,6 fois plus grand que le rayon solaire[8]. Elle tourne sur elle-même avec une période de rotation de 10 jours[8]. L'étoile est 14,9 fois plus lumineuse que le Soleil[8] et sa température de surface est de 5 335 K[7].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

En astronomie arabe traditionnelle, 24 Ursae Majoris constituait avec π1, π2, σ1, σ2, ρ et 2 Ursae Majoris, l'astérisme de Al Ṭhibā, « la Gazelle »[15]. Selon le catalogue d'étoiles du Mémorandum technique 33-507 - A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Al Ṭhibā était le titre donné à sept étoiles ; 2 Ursae Majorisétait connue comme Althiba I, π1 comme Althiba II, π2 comme Althiba III, ρ comme Althiba IV, σ1 comme Althiba V, σ2 comme Althiba VI et 24 Ursae Majoris comme Althiba VII[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « /ftp/cats/more/HIP/cdroms/cats », sur Centre de Données astronomiques de Strasbourg, Strasbourg astronomical Data Center (consulté le )
  2. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  6. a b et c (en) * d UMa -- RS CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a b c d et e (en) Sunkyung Park et al., « Wilson-Bappu Effect: Extended to Surface Gravity », The Astronomical Journal, vol. 146, no 4,‎ , p. 73 (DOI 10.1088/0004-6256/146/4/73, Bibcode 2013AJ....146...73P, arXiv 1307.0592)
  8. a b c d e f et g (en) P. Gondoin, « The relation between X-ray activity and rotation in intermediate-mass G giants », Astronomy & Astrophysics, vol. 444, no 2,‎ , p. 531–538 (DOI 10.1051/0004-6361:20053567 Accès libre, Bibcode 2005A&A...444..531G)
  9. (en) Thomas R. Ayres, Edmund Hodges-Kluck et Alexander Brown, « X-Ray and Ultraviolet Spectroscopy of Intermediate-Mass, First Crossing Giants », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 171, no 1,‎ , p. 304–330 (DOI 10.1086/516713 Accès libre, Bibcode 2007ApJS..171..304A)
  10. a et b (en) G. Pace, « Chromospheric activity as age indicator. An L-shaped chromospheric-activity versus age diagram », Astronomy & Astrophysics, vol. 551,‎ , p. 4, article no L8 (DOI 10.1051/0004-6361/201220364, Bibcode 2013A&A...551L...8P, arXiv 1301.5651)
  11. (en) Theodore Simon, DK UMa: A Star on the Ascent, vol. 1, Honolulu, Hawaï, États-Unis, Hawaii University Institute for Astronomy, coll. « Technical Report », (Bibcode 1999STIN...0116106S)
  12. (en) « VSX : Detail for DK UMa », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  13. (en) Chris Koen et Laurent Eyer, « New periodic variables from the Hipparcos epoch photometry », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 331, no 1,‎ , p. 45–59 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2002.05150.x, Bibcode 2002MNRAS.331...45K, arXiv astro-ph/0112194)
  14. (en) N. Pizzolato, A. Maggio et S. Sciortino, « Evolution of X-ray activity of 1–3 Msun late-type stars in early post-main-sequence phases », Astronomy & Astrophysics, vol. 361,‎ , p. 614–628 (Bibcode 2000A&A...361..614P)
  15. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 444
  16. (en) Jack W. Rhoads, « Technical Memorandum 33-507-A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology,

Liens externes[modifier | modifier le code]