2e régiment de Chasseurs à Pied (Belgique)

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2e régiment de Chasseurs à Pied
Image illustrative de l’article 2e régiment de Chasseurs à Pied (Belgique)

Création 30 mars 1831
Dissolution 1 juillet 1994
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Allégeance  Armée belge
Branche Force terrestre
Type infanterie
Garnison Tournai, Mons, Charleroi, Siegen, Spich
Couleurs jaune et vert
Devise Trésignies, nous te suivons !
Marche Marche du 2e Régiment de Chasseurs à Pied
Guerres Campagne des dix-jours, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de la Lys

Le 2e régiment de Chasseurs à Pied (néerlandais : 2e Regiment Jagers te Voet) était une unité d'infanterie de la force terrestre des forces armées belges.

Caporal du 2e régiment de Chasseurs à Pied (Belgique)

Historique[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative dans la cour de l'ancienne caserne d'infanterie "Caserne caporal Trésignies"

Il est officiellement créé en sur arrêté du Régent par le regroupement de plusieurs corps-francs de révolutionnaires belges (dont la 2e brigade de corps francs, le 1er bataillon de Tirailleurs Liégeois et le 2e bataillon de Tirailleurs Luxembourgeois).

En 1843, il est caserné à Tournai. En 1872, il se trouve à Anvers et, le 20 août 1872, reçoit à Laeken son drapeau des mains du roi Léopold II de Belgique. Il part pour Mons en 1890.

En , le 2e Chasseurs est dédoublé pour constituer le 5e régiment de Chasseurs à Pied. Au cours de la Première Guerre mondiale, 912 soldats du 2e Chasseurs tombent au champ d'honneur. En 1919, il reçoit la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre[1] qui est remplacée par celle de l'ordre de Léopold en 1930 (à la suite de l'ajout de la 4e citation « Dixmude »).

De la fin 1918 jusqu'en , le 2e Chasseurs devient une unité d'occupation en Allemagne.

Le 17 mai 1919, il fait sa joyeuse entrée et défile à Charleroi en présence des autorités communales et des sociétés civiles. Selon les termes du bourgmestre de Charleroi Emile Devreux, il est « tout vibrant encore de ces champs de bataille où il a cueilli pendant quatre ans les plus beaux lauriers »[2]. Voulant consacrer les liens du 2e Chasseurs avec sa nouvelle ville de garnison, Paul-Emile Janson, ministre de la défense, décide en mars 1920 de nommer « caserne Caporal Trésignies » la caserne de Charleroi[3]. Pendant vingt ans, le régiment tient garnison dans cette caserne portant le nom de Léon Trésignies, caporal au 2e Chasseurs qui s'est distingué en sacrifiant sa vie à Pont-brûlé sur le canal de Willebroeck pendant la Première Guerre mondiale. En 1938, le 2e Chasseurs devient un régiment composé uniquement de Wallons à la suite de la division de l'armée belge en régiments flamands ou wallons.

Le 2e Chasseurs effectue la campagne de intégré à la 5e division de Chasseurs à Pied. Malgré la supériorité matérielle de l'Armée allemande, cette division combat sans défaillir du 10 au 28 mai 1940, date de la capitulation de l'armée belge ordonnée par le roi Léopold III[4].

Le 8 mars 1946, le IIe Bataillon de la 5ème Brigade d'infanterie « Merckem » constituée en avril 1945, devient le 2e bataillon de Chasseurs à Pied et reprend les traditions du 2e Chasseurs. C'est au cours de la fête de l'infanterie, le 4 mai 1946, lors de la redistribution des drapeaux des anciens régiments que l'étendard du 2e Chasseurs est remis au lieutenant-colonel Doneux par le ministre de la Défense nationale Raoul de Fraiteur.

Il prend ensuite ses quartiers à Bensberg (Allemagne). Le , il est transféré au camp de Beverloo. Le , le 2e Chasseurs à Pied est en garnison à Siegen (Allemagne)

Le , il retrouve sa caserne de Charleroi et le major Wambersy peut s'écrier à cette occasion « Trésignies, nous voici » . Les Chasseurs à Pied sont désormais intimement associés à la destinée de la métropole carolorégienne. En août 1956, ils participent aux travaux de sauvetage lors de la catastrophe du Bois du Cazier fournissant jour et nuit, matériel et personnel. A de nombreuses reprises dans les années 50 et 60, ils apportent leur aide bénévole lors d'inondations et de calamités pour soutenir la population en difficulté dans la région de Charleroi.

Sur le plan militaire, le bataillon de Chasseurs à Pied est transformé, en 1962, en bataillon d'Infanterie blindée.

Cette même année, la ville de Charleroi offre son parrainage au 2e Chasseurs à Pied, lui conférant ainsi droit de cité[5]. En 1966, il participe aux festivités marquant le tricentenaire de la ville de Charleroi et célèbre en même temps le 135e anniversaire de la remise du Drapeau par Sa Majesté le roi Léopold II (le 20 août 1872 à Laeken). En 1968, il devient une unité d'infanterie légère.

En 1976, le régiment devient bataillon anti-tank et quitte définitivement Charleroi pour Siegen en Allemagne.

Le , il est réduit à une seule compagnie missiles anti-char.

Le régiment est dissous le . Ses traditions sont transférées à la compagnie d'état-major de la 7e Brigade.

Étendard[modifier | modifier le code]

Un premier étendard est remis par le roi Léopold II le au château de Laeken au colonel Braconnier. Auparavant, le drapeau régimentaire était constitué de l'emblème des corps francs. Devenu trop fragile, il est remplacé en 1984. En 1994, il est attribué à la compagnie d'état-major de la 7e Brigade Il porte les inscriptions suivantes :

  • Campagne 14-18 ;
  • Yser ;
  • Ertvelde ;
  • Dixmude ;
  • Anvers.

Depuis 2019, il porte la fourragère de la croix de guerre et, depuis 1930, puis celle de l'ordre de Léopold[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'arrivée du 2ème chasseur à pied », Gazette de Charleroi,‎ , p. 3
  2. André Baleriaux, Charleroi, Musée des Chasseurs à pied - Le prix de la Liberté, Charleroi, 48 p., p. 13
  3. « A Charleroi », La Libre Belgique,‎ , p. 2
  4. Centre d'études wallonnes et de République, « Régiments flamands et wallons en mai 1940 », sur Culture et société, la Revue Toudi (consulté le )
  5. Musée des Chasseurs à Pied, « Historique du 2e Ch », sur Les Chasseurs à Pied (consulté le )
  6. Arrêté royal du 7 mai 1930

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Balériaux, Le belle histoire du 2e chasseurs à pied, Charleroi, G. Everling, , 144 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]