5e armée régionale (Japon)

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5e armée régionale
第5方面軍
Image illustrative de l’article 5e armée régionale (Japon)
Frontière entre la préfecture de Karafuto et l'Union soviétique à Sakhaline.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Allégeance Armée impériale japonaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Type Infanterie
Rôle Armée
Garnison Sapporo
Surnom Atteindre (達, Tatsu)
Batailles Invasion soviétique de la Mandchourie

La 5e armée régionale (第5方面軍, Dai-go hōmen gun?) est une composante de l'armée impériale japonaise de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle combat l'Union soviétique dans les territoires du nord du Japon.

Histoire[modifier | modifier le code]

La 5e armée régionale japonaise est formée le au sein du commandement général de défense dans le cadre des efforts désespérés de défense de l'empire du Japon pour empêcher un éventuel débarquement allié à Hokkaidō, Karafuto/Sakhaline du Sud et aux îles Chishima/Kouriles durant l'opération Downfall (ou opération Ketsugō (決号作戦, Ketsugō sakusen?) en japonais). Elle reste sous les ordres directs du quartier-général impérial et est basée à Sapporo. Le commandant de la 5e armée régionale a un poste équivalent du commandant de l'armée du district du Nord et a l'honneur de recevoir sa nomination directement de l'empereur Hirohito plutôt que du quartier-général impérial.

Bien que les Japonais soient capables de former de nouvelles armées, l'entraînement et l'équipement de leurs soldats est plus difficile. En août, l'armée japonaise a l'équivalent de 65 divisions au Japon mais assez d'équipement pour seulement 40 et de munitions pour seulement 30[1]. La 5e armée régionale est principalement composée de réservistes peu entraînés, d'étudiants conscrits, et de miliciens. De plus, les Japonais forment des corps combattants des citoyens patriotiques qui intègrent tous les hommes en bonne santé de 15 à 60 ans et les femmes de 17 à 40 ans. Les armes, l'entraînement, et les uniformes manquent globalement, certains hommes ne sont même armés qu'avec des mousquets à chargement par la bouche, des arcs longs, ou des lances de bambou. On attend cependant d'eux qu'ils fassent leur devoir jusqu'au bout[2].

Invasion soviétique de la Mandchourie[modifier | modifier le code]

Après avoir répudié le pacte de neutralité nippo-soviétique, l'Union soviétique envahit Karafuto et les îles Kouriles le , quatre jours avant la reddition du Japon. Bien que l'armée rouge soit supérieur en nombre à la 88e division de l'ordre de trois pour un, elle ne peut plus avancer avant que des renforts supplémentaires n'arrivent le en raison de la forte résistance japonaise. Les combats continuent jusqu'au et la capitale régionale Toyohara tombe le .

De nombreux survivants de la 5e armée régionale à Karafuto et dans les îles Chishima sont faits prisonniers en Sibérie et ailleurs dans l'Union soviétique jusqu'au milieu des années 1950. Ses unités basées à Hokkaidō sont démobilisées lors de la reddition du Japon le .

Commandement[modifier | modifier le code]

Commandants[modifier | modifier le code]

Nom De À
1 Lieutenant-général Kiichirō Higuchi

Chef d'état-major[modifier | modifier le code]

Nom De À
1 Major-général Matsujiro Kimura
2 Lieutenant-général Saburo Hagi

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Frank, Downfall, p. 176.
  2. Frank, Downfall, p. 188–9.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edward J. Drea, In the Service of the Emperor : Essays on the Imperial Japanese Army, University of Nebraska Press, (ISBN 0-8032-1708-0), « Japanese Preparations for the Defense of the Homeland & Intelligence Forecasting for the Invasion of Japan »
  • Richard B Frank, Downfall : The End of the Imperial Japanese Empire, New York, Random House, , 484 p. (ISBN 0-679-41424-X)
  • Bernard Jowett, The Japanese Army 1931-45 (Volume 2, 1942-45), Osprey Publishing, (ISBN 1-84176-354-3)
  • Victor Madej, Japanese Armed Forces Order of Battle, 1937-1945, Game Publishing Company,
  • (en) Daniel Marston, The Pacific War Companion : From Pearl Harbor to Hiroshima, Oxford, Osprey Publishing, , 272 p. (ISBN 1-84176-882-0)
  • John Ray Skates, The Invasion of Japan : Alternative to the Bomb Downfall, New York, University of South Carolina Press, , 276 p. (ISBN 0-87249-972-3)

Lien externe[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]