7e division (armée impériale japonaise)

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7e division
第7師団
Création 12 mai 1888
Dissolution 1945
Pays Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Branche Armée impériale japonaise
Type Division d'infanterie
Garnison Asahikawa
Surnom Division Ours
Guerres Guerre russo-japonaise
Intervention en Sibérie
Conflits frontaliers soviéto-japonais
Guerre du Pacifique
Commandant Nagayama Takeshiro
Ueda Arisawa
Uehara Yūsaku
Watanabe Jotaro
Osami Okiie
Corps de soldats japonais de la 7e division partiellement ensevelis dans le sable par la marée après la bataille de Tenaru le .

La 7e division (第7師団, Dai-nana shidan?) est une unité d'infanterie de l'armée impériale japonaise. Son nom de code est Division Ours (熊兵団, Kuma-heidan?).

Histoire[modifier | modifier le code]

La 7e division est formée à Sapporo sur Hokkaidō le en tant que première nouvelle division créée après la réorganisation de l'armée en six commandements régionaux. La nouvelle réorganisation est recommandée par le conseiller étranger allemand Jacob Meckel. La 7e division est responsable de la défense de Hokkaidō qui est divisé en quatre zones opérationnelles (Sapporo, Hakodate, Asahikawa et Kushiro). Faisant partie des projets du gouvernement pour encourager l'établissement d'anciens soldats à Hokkaidō, la 7e division est sur-dimensionnée et compte de nombreux soldats originaires d'autres régions du Japon. La division territoriale est transformée en division d'infanterie le après la première guerre sino-japonaise. Le , la plupart de ses unités sont transférées au village de Takasu où auparavant seul le 28e régiment d'infanterie était basé. Après l'achèvement d'un agrandissement de locaux, la division s'installe dans le nouveau quartier-général de Takasu le , et le , la prison militaire de Sapporo est déplacée dans le même village.

Guerre russo-japonaise et conflits frontaliers soviéto-japonais[modifier | modifier le code]

La 7e division participe à la guerre russo-japonaise où elle est assignée au siège de Port-Arthur puis plus tard à la bataille de Mukden. Assignée en Mandchourie de 1917 à 1919, elle participe également à l'intervention en Sibérie à partir du . La division retourne à Hokkaidō le .

Elle est renvoyée deux fois en Mandchourie en 1934 et 1936, agissant en tant que police locale sans participer à des événements importants. En , la 7e division est assignée en permanence à l'armée japonaise du Guandong, mais arrive trop tard pour participer à la bataille du lac Khassan en . Des parties de la division sont envoyées renforcer la 23e division durant la désastreuse bataille de Khalkhin Gol en 1939. En , la division entière arrive sur la ligne de front et son 26e régiment d'infanterie réussit finalement à arrêter l'avancée soviétique. Parce que l'île de Hokkaidō est laissée pratiquement sans défense, la 7e division retourne à Asahikawa en , passant directement sous les ordres du quartier-général impérial en tant que réserve stratégique. Également en 1940, le 25e régiment d'infanterie est transféré à la brigade mixte de Sakhaline et devient la 88e division en . En résultat, la 7e division devient une division triangulaire.

Guerre du Pacifique[modifier | modifier le code]

En 1942, malgré sa spécialisation sur les terrains froids, le 28e régiment d'infanterie de la 7e division, sous le commandement de Kiyonao Ichiki, est envoyé occuper l'atoll de Midway dans le centre du Pacifique. Après la défaite japonaise à la bataille de Midway, qui provoque l'annulation de l'invasion de l'atoll, le régiment fait marche arrière vers le Japon avant d'être dérouté sur Guadalcanal dans les îles Salomon en . De plus, un détachement de la 7e division est formé en garnison pendant l'occupation japonaise d'Attu (en). À Guadalcanal, le régiment subit de lourdes pertes durant la bataille de Tenaru et la bataille de Guadalcanal. Des 2 500 hommes envoyés, seuls 140 reviennent vivants au Japon.

Le reste de la division reste en garnison à Hokkaidō jusqu'en où elle se rend dans l'est de l'île à Obihiro avec la 77e division pour s'occuper de la défense d'Asahikawa. Les régiments d'infanterie fortifient les alentours de Nakashibetsu et construisent un réseau de bunkers allant de Nemuro à Kushiro. La division est dissoute avec la capitulation du Japon de .

Ordre de bataille (1904)[modifier | modifier le code]

  • 13e brigade d'infanterie
    • 25e régiment d'infanterie
    • 26e régiment d'infanterie (Asahikawa)
  • 14e brigade d'infanterie
    • 27e régiment d'infanterie (Asahikawa)
    • 28e régiment d'infanterie (Asahikawa)
  • 7e régiment de cavalerie
  • 7e régiment d'artillerie
  • 7e régiment de génie
  • 7e régiment de transport

Ordre de bataille (1941)[modifier | modifier le code]

  • 26e régiment d'infanterie (Asahikawa)
  • 27e régiment d'infanterie (Asahikawa)
  • 28e régiment d'infanterie (Asahikawa)
  • 7e régiment de reconnaissance (en)
  • 7e régiment d'artillerie de montagne
  • 7e régiment de génie
  • 7e régiment de transport
  • 7e bataillon de transmissions
  • 7e compagnie du matériel
  • 7e compagnie sanitaire
  • 7/1e hôpital de campagne
  • 7/2e hôpital de campagne
  • 7/3e hôpital de campagne
  • 7/4e hôpital de campagne
  • 7e département vétérinaire
  • 7e département de prévention des épidémies et de purification de l'eau

La 7e division dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Dans le manga Golden Kamui, dont l'action se déroule peu de temps après la guerre russo-japonaise sur Hokkaido, la 7e division constitue l'un des principaux groupes antagonistes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  • W. Victor Madej, Japanese Armed Forces Order of Battle, 1937–1945, Allentown, PA, Game Marketing Co, (OCLC 8930220)
  • United States War Department et David Isby (Introduction) and Jeffrey Ethell (Afterword), Handbook on Japanese Military Forces, Baton Rouge and London, Louisiana State University Press, (1re éd. 1944) (ISBN 0-8071-2013-8)