Abbaye de Saint-Hippolyte

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Abbaye de
Saint-Hippolyte de Combertault
Image illustrative de l’article Abbaye de Saint-Hippolyte
Église Saint-Hippolyte
Présentation
Culte Catholique romain
Type Abbatiale
Rattachement Saint-Siège (dépendait directement du pape)
Début de la construction 1030
Fin des travaux 1120 devient un prieuré
Style dominant Roman (Cluny III)
Protection Logo monument historique Classé MH (1967)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Ville Combertault
Coordonnées 46° 59′ 37″ nord, 4° 53′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Saint-Hippolyte de Combertault
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Abbaye de Saint-Hippolyte de Combertault

L'abbaye de Saint-Hippolyte fut érigée en la commune de Combertault en Côte-d'Or. Sa charte de fondation a été signée en 1030 par Robert dit le Pieux. Elle fut réduite en prieuré à partir de 1120. Aujourd'hui, seul le chœur de l'abbatiale existe encore et forme l'actuelle église de la commune.

Fondation[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Il est plausible que l'évêque Geoffroy de Chalon (1016 à 1033) possédait des terres sur la localité de Combertault, qu'il en soit même sans doute le seigneur. Il donne et signe une charte par laquelle il fonde et dote pour des chanoines réguliers, une abbaye placée sous le vocable de saint Hippolyte[1].

Acte de « confirmation »[modifier | modifier le code]

Dans les archives, cette charte de fondation est introuvable, en revanche un acte confirme la fondation et la dotation pour ladite abbaye. Il est daté du (9e des calendes d'octobre dans la 43e année du règne de Son Excellence Roi Robert, et la 4e année d'Henri, fils dudit Roi), écrit au château d'Argilly, près de Beaune. Ce document écrit en latin est signé par le roi Robert dit le Pieux, avec l'accord de la reine Constance et de leur fils Henri[1].

Son déclin[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Saint-Hippolyte est donnée à l'Abbaye de Saint-Étienne de Caen par Roclène, évêque de Chalon de 1071 à 1079. En 1096, l'abbé de Saint-Étienne de Caen remet l'abbaye de Combertaut à l'Abbaye Saint-Bénigne de Dijon, en échange de deux églises que cette dernière possède en Normandie. L'échange est confirmé par le pape Pascal II en 1102. Après un siècle d'existence, les instances religieuses ne peuvent que constater l'échec de l'abbaye, l'essor tant désiré n'est pas au rendez-vous. Les maisons des chanoines, des clercs ont été démolies après 1120. En effet, on est obligé de réduire l'abbaye en prieuré[1].

Le prieuré[modifier | modifier le code]

La réduction de l'abbaye en prieuré date vraisemblablement de 1120. En effet, une bulle du pape Calixte II en 1124 donne à l'Abbaye de Saint-Bénigne de Dijon plusieurs églises de la région et de la "celle de Cobertat"; cette donation est confirmée en 1177, par le pape Alexandre III. En 1188, la seigneurie et les propriétés du prieuré Saint-Hippolyte de Combertault sont données au prieuré de Saint-Étienne de Beaune, acte cette fois-ci approuvé par Hugues III, duc de Bourgogne.

L'église[modifier | modifier le code]

Quelques vestiges dans le mur sud et des sondages archéologiques permettent de reconnaître l'existence d'un premier édifice roman, édifié au XIe siècle lors de l'installation de la communauté, dont subsiste surtout le chœur. La nef était beaucoup plus longue et haute que ce qui la remplace.

Dans les dernières années du XVe siècle eut lieu une restauration qui reprit certaines voûtes, ainsi que l'autel et sa contretable.

En 1687 est achevée la petite nef actuelle, remplaçant la vaste nef romane ruinée.

La communauté paroissiale s'oppose à la vente de l'église et du prieuré lors de la Révolution. En 1850 un sacristie fut ajoutée, et en 1860 des fonts baptismaux sont installés.

En 1990 commence une grande restauration de l'édifice, qui le remit en valeur et permit de redécouvrir dans l'abside des peintures murales à l'ocre, datées autour de 1100[2].

Liste de prieurs de Combertault[modifier | modifier le code]

1116 Narduin
1123 Regnaud
1189 Jean (et prieur de Saint-Étienne de Beaune)
1192 Milon Loysel (ou Milo Oisellius)
1196 Seguin
1206 1228 Calo
1256 Henri Brissie, archidiacre de Beaune
1267 1271 Pierre du Fossé (ou Petrus de Fossato) † avant 1290
1345 B. de Saint-Eustache, cardinal
1371 Jean de la Tour, archidiacre de Beaune, Cardinal
1395 1401 Guillaume du Châtelet
1415 1428 Jean Mignot
1440 Félix Mignot
1442 1448 Gerard Malquin (ou Malaquin)
1450 Emart Bouton
1460 1480 Regnaud de Drée
1490 Anselme Bouton, chanoine d'Autun, Beaune et Besançon
1508 Odon de Vingles, trésorier de l'Abbaye de Saint-Seine
1520 1532 Edme de Vingles, prieur de Saint-Étienne de Beaune, chambrier de Saint-Bénigne
1588 Louis Portheret
1602 1607 Gérard de Sayve, prieur de Saint-Thibaut, doyen de la Sainte Chapelle du Roi
1613 Philippe Fyot, prieur de Palleau, chanoine de Beaune et de la Sainte Chapelle du Roi, vicaire général à Dijon pour l'évêque de Langres
1622 Jean de Sayve
1633 Etienne de Sayve
1680 1710 Nicolas Pierre Thomas, prieur de Palleau
1720 Étienne Thomas
1740 Antoine Thomas
1770 1791 Louis Jerôme de Suffren de Saint-Tropez, frère de Pierre André de Suffren, prieur de Mazan, prévôt de la collégiale Saint-Victor de Marseille, évêque de Sisteron en 1764, évêque de Nevers en 1789, émigra à Turin en 1791.


Protection[modifier | modifier le code]

L'église et les restes subsistants de l’abbatiale (dont les sols) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Monographie de la commune de Combertault - Œuvre posthume de Joseph Delissey (1971).
  2. Frédéric Didier, « L'église Saint-hippolythe de Combertault », in Congrès archéologique de France, 1994, p. 101-110, (lire en ligne).
  3. Notice no PA00112221, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monographie de la Commune de Combertault, Œuvre posthume de Joseph Delissey, complétée d'un supplément écrit en 1999.