Abbaye de Villers-Canivet

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Abbaye de Villers-Canivet
image de l'abbaye
Entrée de l'abbaye de Villers-Canivet
Diocèse Bayeux
Patronage sainte-Marie-aux-Dames
Fondation 1127
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Origine religieuse Congrégation de Savigny
Cistercien depuis 1125
Dissolution 1790
Abbaye-mère Savigny (1127-1147)
Clairvaux (1147-1790)
Lignée de Savigny (1127-1147)
Clairvaux (1147-1790)
Abbayes-filles aucune
Congrégation Cisterciennes
Période ou style Cistercien
Protection Logo monument historique Inscrite MH (1994)
Coordonnées 48° 55′ 38″ N, 0° 15′ 20″ O[1]
Pays Drapeau de la France France
Province Duché de Normandie
Région Normandie
Département Calvados
Commune Villers-Canivet
Site www.villers-canivet.com
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Villers-Canivet
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(Voir situation sur carte : Normandie)
Abbaye de Villers-Canivet
Géolocalisation sur la carte : Calvados
(Voir situation sur carte : Calvados)
Abbaye de Villers-Canivet

L'abbaye de Villers-Canivet est une abbaye cistercienne féminine située à Villers-Canivet dans le Calvados.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le monument est situé dans le département français du Calvados, à Villers-Canivet[2], dans un vallon traversé par le ruisseau du Torp-Laizon[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée au XIIe siècle[2], plus précisément en 1127[4] par Roger de Montbray[5]. Elle est alors une abbaye-fille de la Congrégation de Savigny. Elle rejoint Cîteaux vingt ans après sa fondation, en 1147, en même temps que son abbaye-mère[3].

À la fin du XIIe siècle, il semble que le prieur soit un certain Guillaume de Loges selon une charte de l'abbaye. En effet, les moniales n'avaient pas d'autonomie juridique sur le temporel. Il était alors géré par un prieur[6].

En 1681, elle est considérée comme une abbaye royale[7].

Elle fait l'objet de vastes travaux au XVIIIe siècle mais est détruite pendant la Révolution française[2].

Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le  : la porterie, l'enclos abbatial, les murs d'enceinte, l'étang et le réseau hydraulique, les vestiges du cloître et du puits, les façades et les toitures de la grange aux dîmes sont cités dans l'arrêté[2].

Les efforts de conservation réalisés par les propriétaires depuis 1976 ont été récompensés en 1997 par un prix national[5].

Architecture et description[modifier | modifier le code]

En dépit des destructions quelques bâtiments ou vestiges de bâtiments ont été conservés, bâtiments datés du XIVe siècle au XIXe siècle. L'enclos abbatial est inscrit dans des murs longs de 1 685 m[2]. La belle porterie du XIVe siècle est conservée, ainsi qu'une grange aux dîmes des XVIe-XVIIe siècles et un logis des XIVe-XVIIIe siècles[5]. L'édifice en pierre de Caen[5] la Porterie de Villers-Canivet est la seule porterie médiévale cistercienne dans son état d’origine en France et la seule parmi les abbayes de femmes.

La restauration par les propriétaires actuels débutée en 1976 a été récompensée à plusieurs reprises : Prix national par les Vieilles Maisons françaises (prix de Neuflize Schlumberger Mallet) - Label Fondation du patrimoine et autres Prix d'Honneur de mécénat privé[8].

La ferme abbatiale[modifier | modifier le code]

Ces bâtiments, du XIIIe au XIXe siècle, constituent la basse-cour de l'abbaye : un corps de logis de 75 m de longueur avec porterie, caves, celliers, charreterie, habitation, et sur les autres côtés, d'autres granges, la grange aux dîmes et le logis des prêtres.

La grange aux dîmes[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment du XVIe siècle de 35 m de longueur et sa toiture de 50 000 vieilles tuiles ont été restaurés après la tempête de 1999.

Le puits[modifier | modifier le code]

Le puits du XVIIe siècle a été restauré à partir d’une seule pierre et une photographie de 1847.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte IGN 1614 SB » sur Géoportail (consulté le 5 janvier 2019)..
  2. a b c d et e « Abbaye de Villers-Canivet », notice no PA00132687, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a et b Vincent, Jean-Baptiste, L'abbaye de Savigny (1112-2012). Un chef d'ordre anglo-normand., Rennes, Presse Universitaire de Rennes, , 360 p. (ISBN 978-2-7535-7595-0), « Savigny, Cîteaux et la Normandie. Bilan Archéologique et perspective de recherche. », p. 219-251
  4. Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001 (ISBN 2-84234-111-2), p. 909
  5. a b c et d Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001 (ISBN 2-84234-111-2), p. 910
  6. Allen, Richard, Les pratiques de l'écrit dans les abbayes cisterciennes (XIIe - milieu du XVIe siècle). Produire, échanger, contrôler, conserver. Actes du colloque international (Troyes-Abbaye de Clairvaux, 28-30 octobre 2015), Paris, Somogy éditions d'art, , 376 p. (ISBN 978-2-7572-1136-6, lire en ligne), « À la recherche d’un atelier d’écriture de la Normandie cistercienne : le scriptorium de l’abbaye de Savigny (XIIe – XIIIe siècle) », p. 31-54
  7. Vincent, Jean-Baptiste, « Normandie (Calvados et Eure). Études topographiques et architecturales d’abbayes cisterciennes normandes », Archéologie médiévale, vol. 41,‎ , p. 253-257 (lire en ligne)
  8. « Hier et Aujourd'hui », sur villers-canivet.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001 (ISBN 2-84234-111-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Patrice Rocher, Abbaye de Villers-Canivet, Sauvons les dernières pierres, préface de Lucien Musset, 1995.