Achille Belloguet

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Achille Belloguet
Autoportrait (détail de L'Europe comique, 1867).
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Achille Belloguet, né le à Paris et mort le à Bruxelles, est un dessinateur, lithographe et artiste peintre français, principalement connu pour ses illustrations, caricatures et dessins humoristiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 21 mai 1833 dans l'ancien 1er arrondissement de Paris, Victor-Achille Belloguet est le fils de Jeanne Belloguet, née Bibal, et de Jean-Baptiste Belloguet[1]

Le 17 août 1853, il épouse Louise-Marie Brard. Il est alors mentionné comme « dessinateur lithographe » et habite au no 8 de la rue Garancière[2]. Leurs fils, Paul (1854-1917) et Léon (1859-19..), seront également connus comme dessinateurs.

Sous le Second Empire puis dans les années 1870, Achille Belloguet réalise de nombreux dessins et lithographies qu'il signe « A. Belloguet ». Il dessine notamment de nombreuses affiches et affichettes de romans populaires[3]. En tant que dessinateur humoristique, il collabore au Monde comique, au Monde pour rire, au Journal amusant, à La Chanson illustrée, à La Chronique illustrée, à L'Esprit follet, à L'Éclipse, à Guguss'!!!, au Grelot, au Petit Journal pour rire et au Cri-Cri[4].

En 1863, il expose un dessin au Salon des refusés. Il habite alors au no 5 de la rue du Pont-de-Lodi[5].

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870 et après la chute de l'empire, il publie, en octobre 1870, Pilori-Phrénologie[6], une série de charges féroces contre les personnalités du régime déchu ou de la réaction[7]. Il réside à cette époque au no 13 de la rue des Fontaines-du-Temple, d'où il adresse une lettre ouverte de soutien au maire républicain du 3e arrondissement, Bonvalet[8].

Après la guerre et la Commune, Achille Belloguet émigre en Belgique. Entre 1872 et 1875, il y illustre La Rénovation, l'hebdomadaire du chanoine Xavier Mouls[6], un prêtre français passé du catholicisme au vieux-catholicisme et exilé en Belgique.

Achille Belloguet, « artiste peintre », meurt le 25 mai 1884 en son domicile bruxellois du boulevard Anspach[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état civil reconstitué, actes de naissance du 21 mai 1833 (vue 28 sur 50).
  2. Archives de Paris, état civil reconstitué, actes de mariage du 17 août 1853 (vue 23 sur 43).
  3. Solo, p. 63.
  4. Solo, p. 64.
  5. Le Figaro, 24 mai 1863, p. 5.
  6. a et b Grand-Carteret, p. 623.
  7. Grand-Carteret, p. 614.
  8. Le Rappel, 29 octobre 1870, p. 2.
  9. Archives de Paris, état civil du 4e arrondissement, registre des décès de 1886, acte (transcription) no 2974 (vue 8 sur 32).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Berleux [Maurice Quentin-Bauchart], La Caricature politique en France pendant la guerre, le siège de Paris et la Commune (1870-1871), Paris, Labitte, 1890, p. 11-13 (consultable en ligne sur Gallica).
  • John Grand-Carteret, Les Mœurs et la caricature en France, Paris, Librairie illustrée, 1888, p. 623 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Philippe Jones, « La presse satirique illustrée entre 1860 et 1890 », Études de presse, vol. VIII, no 14, 1956, p. 29, 35, 45, 56, 65, 79, 88 et 97 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Jean Laran, Inventaire du fonds français après 1800, t. II, Paris, Bibliothèque nationale, 1937, p. 147-150 (consultable en ligne sur Gallica).
  • François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 63-64 [Belloguet y est prénommé par erreur « André »].

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