Adjoul-Adjoul

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Adjel Adjoul
Adjal Adjoul
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Adjel Adjoul ou Adjoul-Adjoul Ben Abdelhafid (arabe : عاجل عجول, en berbère : ⵄⴵⵍ ⵄⴵⵓⵍ), né à Kimmel situé près d’Arris dans les Aurès en 1922 et mort en 1993, est un des responsables de la Wilaya I lors de la guerre d'Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Adjel-Adjoul est le fils d’un propriétaire de terres labourables et de forêts qui passe pour être un des plus riches des Aurès[1]. De tous les hommes de sa famille, il est le seul à avoir fait son service militaire. Il ne parle pas alors le français, n’ayant jamais été qu’à l’école coranique[2].

À l’instar de nombreux jeunes algériens, Adjel Adjoul accomplit son service militaire en 1943[3].

Parcours militant[modifier | modifier le code]

En 1948, il est chargé de l’approvisionnement en armement au sein de OS[4]. Il adhère au Parti du peuple algérien - Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en 1948[4] et fait de Kimmel un douar acquis largement aux idées du nationalisme. En , à la suite de la découverte de l’OS, Adjel-Adjoul s’enfuit à Constantine et reprend ses activités politiques en 1953 sous la direction de Bachir Chihani, alors responsable régional.

Il suit la position de Mostefa Ben Boulaïd et assiste au congrès des centralistes le à Alger où il prône la lutte armée. Il rejoint le « groupe des 22 » et participe à l’insurrection du comme adjoint à Benboulaïd (Zone I de l’ALN, région Aurès-Sud) aux côtés de Bachir Chihani et Abbas Laghrour.

À la capture de Mostefa Ben Boulaïd, il sera adjoint de Bachir Chihani et superviseur général de la région Est des Aurès, il mènera de rudes batailles. Son nom sera étroitement lié à l'entreprise de grandes décisions, notamment la création du journal de propagande (Algérie Libre), l'annexion des Nememcha et l'incitation du Nord Constantinois à se soulever. Il prend part à la Bataille d'El-Djorf, Il a fait l'objet d'une tentative d'assassinat; traqué et blessé, il se rend le à l'Armée française. Il ne sera ni jugé, ni également condamné et Abbas Laghrour refusera de porter un jugement[5]. Il est libéré après l’indépendance en 1967 de la prison de Lambèse[4]. Il demeurera à Batna où il décède en 1993[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Adjel Adjoul, un des chefs historique des Aurès, Tablit Amor, 2011.
  • Les Rebelles Algériens, Serge Bromberger, 1958.
  • Témoin de la révolution dans les Aurès, Mohamed Sgir Hlaili, 2012.
  • Les tamiseurs de sable, Aurès-Nememcha 1954-1959, Mohamed-Larbi Madaci, 2001.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Des harkis berbθres de l'Aurθs au nord de la France - Nordine Boulhaοs - Google Books », Books.google.de (consulté le )
  2. « Histoire de l'Algérie: Des origines ŕ nos jours - Pierre Montagnon - Google Books », Books.google.de, (consulté le )
  3. Claude Paillat, op. cit., écrit que « de tous les hommes de sa famille, Adjoul est le seul à avoir fait son service militaire » (p. 119). Information confirmée par sa famille.
  4. a b c et d Ouanassa Siari Tengour, Histoire contemporaine de l'Algérie. Nouveaux objets : présentation de l’ouvrage par René Gallissot, Oran, Éditions CRASC, , 230 p. (ISBN 978-9961-813-41-6, BNF 42482592, lire en ligne), préface.
  5. Savoirs historiques au Maghreb: constructions et usages, Éditions Crasc, , 363 p. (lire en ligne), p. 162.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]