Adrien Hallier

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Adrien Hallier
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Maire de Hautefeuille
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Étienne Adrien Hallier, né le à Rogny-les-Sept-Écluses et mort le à Paris 16e[1], est un entrepreneur en travaux publics français. Il se distingue dans les travaux maritimes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Adrien Hallier est un ancien capitaine du Génie militaire[2].

Il débute, entre 1874 et 1880, par la construction des forts du Lomont, du Mont Bart et du fort Lachaux de la place fortifiée de Belfort, puis les forts du Larmont supérieur et de Saint-Antoine de la ceinture fortifiée de Pontarlier, du Fort des Ayvelles et du Fort d'Hirson. À l'achèvement de ce dernier, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur la demande du Génie militaire[1].

Il construit les forts de la Meuse en Belgique, à partir de 1888 associé avec les frères Letellier et Jules Baratoux[3]. Ces forts, au nombre de vingt et un, répartis autour des places de Liège et de Namur, sont achevés en trente mois.

Entre 1880 et 1890, il construit les forts de Bessoncourt, de Vézelois et du Bois-d'Oye de la place fortifiée de Belfort[1].

Entre 1890 et 1900, Hallier se distingue aussi dans les travaux maritimes, et particulièrement dans l'établissement du bassin Bellot, au Havre Logo monument historique Classé MH (1997)[4],[5], où il fait breveter un nouveau mode de fonçage à la main pour les blocs des murs de quai. Il construit, avec Eugène Letellier, les nouvelles formes de radoub du port du Havre[6],[7], puis, seul, celles des cuirassés et des croiseurs de l'anse de Pontaniou à Brest[8]. Cette dernière entreprise, particulièrement délicate, lui vaut la croix d'officier de la Légion d'honneur.

Il construit les quais de Lanninon et l'aménagement de la rade de refuge de Brest et poursuit, avec son gendre, Jules Dietz-Monnin[N 1], et avec Schneider et Cie, auprès du Gouvernement brésilien, la concession du port de Pernambouc[N 2], dont il a établi toutes les dispositions. En 1893, Il étudie un projet d'un canal de jonction entre le Danube et l'Oder avec l'Ingénieur en chef des ponts et chaussées Peslin[N 3], proposant une solution, avec plans inclinés et ascenseurs à bateaux[9].

En 1895-1900, il construit une partie du port de Constanța en Roumanie[10]. Hallier gagne un procès, défendu par Raymond Poincaré, contre le gouvernement roumain[11].

En 1897, il dirige les travaux de renforcement et d'amélioration des forts de la digue de Cherbourg[12].

En , il réalise les travaux de traversée, par-dessous le canal Saint-Martin, de la ligne 13 du métro de Paris[13].

Il est maire de Hautefeuille[2] de 1888 jusqu'à sa mort en 1906.

Décoration française[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Fils du sénateur Charles Dietz-Monnin
  2. Aujourd'hui Recife
  3. La préparation de ce projet fut confiée à Hypolite Louis Léon Peslin (1843-1893) X-Pont 1862, puis, à la mort de ce dernier, à Théodore Lévy (d) Voir avec Reasonator (1837-1914), X-Ponts 1858.
Références
  1. a b c et d « Cote LH/1260/1 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a et b Le Figaro, 24 février 1892 sur Gallica
  3. Théodore Cahu, L'Europe en armes en 1889 : étude de politique militaire, Paris, A. Savine, , 402 p. (lire en ligne), p. 273.
  4. Notice no IA76000200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Le Génie civil, 17 mai 1890 sur Gallica
  6. Le Génie civil, 29 octobre 1887 sur Gallica
  7. Le Génie civil, 23 janvier 1889 sur Gallica
  8. Le Génie civil, 3 mai 1902 sur Gallica
  9. Le Génie civil, 3 février 1900 sur Gallica
  10. Le Génie civil, 10 avril 1897 sur Gallica
  11. La Croix, 10 avril 1900 sur Gallica
  12. Le Génie civil, 22 mai 1897 sur Gallica
  13. Claude Berton, Alexandre Ossadzow et Christiane Filloles, Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris, Presses des Ponts, , 222 p. (présentation en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Richou, Note sur les travaux de renforcement et d'amélioration des forts de la digue de Cherbourg : exécutés par M. Adrien Hallier, entrepreneur de travaux publics, Paris, Baudry, , 13 p. (lire en ligne).
  • Georges Richou, Construction des forts de la Meuse (têtes de pont de Liége et de Namur) : monographie des travaux exécutés par MM. Adrien Hallier, Letellier frères et Jules Baratoux, entrepreneurs de travaux publics, Paris, C. Béranger, , 68 p. (lire en ligne).
  • Georges Richou, Reconstruction des formes de radoub de Pontaniou, dans l'arsenal de Brest : par M. Adrien Hallier, entrepreneur de travaux publics, Paris, C. Béranger, , 29 p. (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]