Aeonium

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Aeonium arboreum var atropurpureum

Aeonium est un genre de plantes succulentes appartenant à la famille des Crassulaceae et comprenant 45 espèces, originaires principalement des îles Canaries.

Étymologie et nomenclature[modifier | modifier le code]

Le nom de genre Aeonium a été créé par les botanistes Barker Webb et Berthelot à partir d'un phytonyme grec aizōon αειζωον désignant[1] la Joubarbe arborescente (Sempervivum arboreum) chez Dioscoride (MM. 4, 88) ou Pline (HN. 25, 160 ; 26, 137 etc.) ou la Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum) chez Dioscoride (4, 89) ou Pline (18, 159 ; 25, 160 etc.). Ce terme grec dérive lui-même d'un terme signifiant « vivace, toujours en vie » qui qualifiait ce genre de plante.

Le botaniste britannique Barker Webb a longtemps exploré les îles Canaries en compagnie du naturaliste français Berthelot. Ils ont écrit ensemble Histoire naturelle des îles Canaries[2], (1840) dans lequel ils introduisent le genre Aeonium et décrivent plusieurs espèces d'Aeonium canariennes. Ils ont créé le genre Aeonium en le séparant du genre Sempervivum.

Description[modifier | modifier le code]

Les Aeonium sont des sous-arbrisseaux ou de petits arbustes ramifiés, ou des plantes herbacées lignescentes à la base[2],[3]. Certaines espèces possèdent des branches charnues alors que d'autres sont acaules.

Les feuilles persistantes sont disposées en rosette à l'extrémité des tiges. Elles sont ordinairement oblongues, obovales ou spatulées[4] et épaisses. Généralement sessiles et non connées à la base, elles sont charnues.

Les fleurs sont groupées en cymes ou en thyrses, de forme conique plus ou moins étalée et de couleur jaune, poussant à partir du centre des rosettes de feuilles. Le développement de l'inflorescence provoque la mort de la rosette par épuisement (monocarpie).

Les fleurs sont généralement de 7- à 12-mères[3] (mais parfois jusqu'à 6- ou 16-mères). Le calice campanulé est 6-12-fide jusqu'au milieu, les pétales en même nombre, plus long que les étamines et connés avec les filets des étamines. Il y a deux fois plus d'étamines que de pétales.

Les fruits sont des follicules indéhiscents ou tardivement à la base dorsale.

Les Aeonium sont proches des genres Sempervivum, Aichryson et Monanthes , à qui ils ressemblent par leurs fleurs et leurs inflorescences. Récemment, le genre Greenovia a été fusionné avec Aeonium.

Distribution[modifier | modifier le code]

La plupart des Aeonium sont originaires des îles Canaries, mais certaines proviennent de Madère, du Maroc et d'Afrique de l'Est (Éthiopie).

Certaines espèces ont été introduites en Californie, au Yémen et en Afrique[4].

Culture[modifier | modifier le code]

Les Aeonium sont faciles à cultiver mais ils sont peu résistants au gel. On les reproduit facilement par division des rejets dont certains présentent des petites racines aériennes, ou par semis. La période de croissance principale se situe en automne. Le milieu de l'été constitue parfois une période de dormance durant laquelle la rosette se contracte en une sorte de boule.

Espèces[modifier | modifier le code]

Images[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques André, Les noms des plantes dans la Rome antique, Les Belles Lettres,
  2. a et b BHL ; Référence Biodiversity Heritage Library : 91244
    {{BHL}} : paramètres non nommés, surnuméraires, ignorés Histoire naturelle des Iles Canaries
  3. a et b Charles Lemaire, Les Plantes grasses, autres que les Cactées ; histoire, patrie, genres, espèces et culture, Librairie agricole de la Maison rustique, (lire en ligne)
  4. a et b (en) Référence Flora of North America : Aeonium Webb & Berthelot

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • R. Nyffeler, Aeonium, ed. Illustrated Handbook of Succulent Plants: Crassulaceae (Springer, 2003) (ISBN 978-3-540-41965-5)
  • M. Cristini, The Genus Aeonium, Roma (AIAS, 2022) (ISBN 978-88-901345-6-2)
  • P. Mioulane, Épineux, succulents et résistants: les cactus, ed. Super Guide Numéro 46 (BH Publications, 2002) ISSN 0750-4071