Albert IV d'Autriche

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Albert IV d’Autriche
Illustration.
Albert IV, duc d’Autriche.
Titre
Duc d'Autriche

(9 ans et 16 jours)
Prédécesseur Albert III
Successeur Albert V
Biographie
Dynastie Habsbourg
Date de naissance
Lieu de naissance Vienne (Autriche)
Date de décès (à 26 ans)
Lieu de décès Znojmo (Moravie)
Nature du décès mort au combat
Sépulture Cathédrale Saint-Étienne de Vienne
Père Albert III d'Autriche
Mère Béatrice de Nuremberg
Conjoint Jeanne-Sophie de Bavière
Enfants Marguerite
Albert
Religion catholique

Albert IV d'Autriche

Albert IV, dit « le Patient » (en allemand : Albrecht der Geduldige), né le à Vienne et mort le [1] près de Znojmo (Moravie), est un prince de la maison de Habsbourg, fils du duc Albert III d'Autriche et de Béatrice de Nuremberg. Il fut duc d'Autriche de 1395 à sa mort, avec son cousin Guillaume.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le seul fils d'Albert III de Habsbourg (1348–1395), duc d'Autriche depuis 1365, et de son épouse Béatrice (1355–1414), fille du burgrave Frédéric V de Nuremberg issue de la maison de Hohenzollern. Par le traité de Neuberg, conclu en 1379, son père et son oncle Léopold III ont partagé les possessions des Habsbourg ; Albert III a conservé le duché d'Autriche, avec la capitale et ville de résidence de Vienne.

En 1381, âgé de 4 ans, Albert IV était fiancée à Jeanne-Sophie de Wittelsbach (1373–1410), fille du duc Albert Ier de Bavière. Les deux pères ont ainsi is fin à des longues querelles. Les fiancés se marient le à Vienna.

Son règne[modifier | modifier le code]

Il monte sur le trône du duché d'Autriche le jour de la mort de son père, le , mais ses droits à la succession sont aussitôt contestés par son cousin Guillaume (1370–1406), qui réclame la couronne en tant qu'aîné de la dynastie en s'appuyant sur les dispositions du Privilegium Maius.

Albert IV et Guillaume sont inféodées de biens autrichiens par le roi Venceslas, vitrail de l'église de Litschau.

Les deux princes signent finalement la paix le à Hollenburg près de Krems en convenant de régner comme co-princes sur toutes les terres des Habsbourg. Guillaume prend également la succession de son père en tant que régent d’Autriche intérieure (la Styrie, la Carinthie, la Carniole et le Littoral autrichien), et son frère Léopold est reconnu en tant que régent du Tyrol et les domaines de l'Autriche antérieure. Les revenus de la couronne étaient partagés également entre les partis.

Albert IV revint de Terre Sainte au printemps 1396. Il ramenait avec lui de l'or et des reliques qui lui ont valu le surnom de « Merveille du Monde ».

Albert, éloigné des préoccupations politiques, s'en remet très vite à son cousin Guillaume, qui gouverna véritablement. En 1398 il entreprend un nouveau pèlerinage en Terre Sainte et est adoubé chevalier du Saint-Sépulcre à Jérusalem[2],[3].

Au cours de la querelle dynastique entre les princes, les souverains de la maison de Luxembourg, le roi Venceslas et son demi-frère cadet Sigismond soutiennent Albert, tout comme ils avaient soutenu son père. En 1398, au cours d'une cérémonie officielle tenue à Litschau, le roi Venceslas assigna les fiefs autrichiens à Albert et Guillaume. Après que les princes-électeurs ont déposé Venceslas de sa charge de roi des Romains en 1400, Albert demeure un allié fidèle des Luxembourg. Plus tard, il a soutenu le frère cadet Sigismond de Luxembourg qui lui promit la régence sur le royaume de Hongrie.

Albert IV dut lutter contre les grandes compagnies, venues des pays voisins de Bohême et de Moravie, qui pillaient ses terres. Il mourut en août 1404 lors du siège du château de Znojmo (Znaïm), contre les frères Jobst et Procope de Moravie. C'est aussi sous le règne du duc Albert IV que les menaces de conquêtes turques se précisent. Ce nouveau danger, conjugué à la mésentente des princes Habsbourg, favorisa l’influence des chambres souveraines.

Dans la mesure où son fils, Albert II (devenu par la suite le duc Albert V.) était encore mineur à sa mort, il y eut une régence exercée par le cousin Guillaume de la lignée leopoldine, puis par Léopold et enfin par Ernest.

Réalisations[modifier | modifier le code]

Albert a ordonné la poursuite de la construction de la tour lanterne de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, commencée sous le règne de son frère Rodolphe.

Albert était réputé pour son habileté manuelle, mais aussi pour sa piété ; il fit de fréquentes retraites à la Chartreuse de Mauerbach .

Sa devise était : Paulatim (petit à petit).

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse en 1390[4] Jeanne-Sophie de Bavière, l'une des filles du comte de Hainaut et de Hollande Albert Ier de Bavière[4] et de sa première épouse, Marguerite de Brzeg. Deux enfants naissent de ce mariage :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après (de) Franz Krones von Marchland (de), « Albrecht IV. (Herzog von Österreich) », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 1, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 283-285
  2. Jakob Hermens: Der Orden vom heil. Grabe, Schaub 1867, p. 29
  3. Jean-Pierre de Gennes (préf. Jean Richard), Les Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem, vol. 1 : Origines et histoire générale de l’Ordre, Versailles, Mémoire et Documents, , 481 p. (ISBN 2-914611-29-3 et 9782914611299, OCLC 315084254, BNF 39903974), p. 151.
  4. a b c et d Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir également[modifier | modifier le code]

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