Albert Varloteau

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Albert Varloteau
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Albert Marie VarloteauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Céramiste, syndicalisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Paul Langevin (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Lieux de détention

Albert Varloteau est un ouvrier et responsable syndical communiste français, né le à Milly-la-Forêt, en Seine-et-Oise, et mort le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père d'Albert Varloteau était peintre en bâtiment. Albert est ouvrier de la céramique. Il passe progressivement d'un engagement catholique à un engagement communiste, non sans mal, étant tout d'abord influencé par le militantisme catholique et les milieux de la petite bourgeoisie. Ce sont ses lectures de Jésus, ouvrage d'Henri Barbusse, puis celles de Paul Lafargue, Nikolaï Boukharine, Karl Marx et Lénine qui l'engagent progressivement dans le militantisme communiste[1],[2].

Il devient militant communiste en 1933. Il est par la suite unitaire de la Céramique et fait partie de la Fédération du Bâtiment. Il devient secrétaire du Syndicat du Bâtiment, puis secrétaire de l'Union des syndicats de Corbeil. En 1937-1939, il est l’un des secrétaires de l’Union des syndicats de la région parisienne[3],[4],[5].

Il épouse Madeleine Langevin (1903-1977), la première fille du physicien Paul Langevin[6]. Ils habitent à Bois-le-Roi et ont un fils, Jacques Varloteau, qui deviendra instituteur.

En 1941, la police recherche Albert Varloteau du fait de ses activités militantes. Interné politique, il est emprisonné à la Prison de la Santé, à Paris[3]. À la Santé, il se lie d'amitié avec Fernand Gambier. Le 10 juin 1941, la Santé est évacuée. Albert Varloteau et Fernand Gambier se retrouvent sur les routes avec d’autres prisonniers en direction de Gurs. Le 20 juin 1941, à l’entrée de Bordeaux, Paul Langevin et Frédéric Joliot-Curie, en voiture, tentent en vain de les faire évader. Ils sont ensuite internés tous les deux au Camp de Gurs[7].

Après la guerre, il a la responsabilité du syndicat des services de santé privée des départements de la Seine et de la Seine-et-Oise[3]. Il est d'un important secours lors de l'élaboration et des négociations des conventions collectives de la Fédération de la santé et de l’action sociale CGT en 1966[8].

Albert Varloteau meurt dans un accident le à Paris[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pennetier et Pudal 2017.
  2. RGASPI, Moscou, 495 270 4597, autobiographie, 02/09/1936 Essonnes, A1S.
  3. a b c et d Claude Pennetier, « VARLOTEAU Albert, Marie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Troisième congrès de l'Union des syndicats de la région parisienne, en présence de Jules Dumont, Henri Raynaud, Gaston Guiraud, Pétrus Maurin, Albert Varloteau, Georges Dupire, Marcel (ou Maurice) Brenot, Jean Roumilhac, Jean Carasso, André Tollet et Eugène Hénaff. 11 minutes, 1938, sur cinearchives.org.
  5. Les indices du coût de la vie du département de la Seine sont volontairement faussés, par Albert Varloteau, secrétaire de l'Union des syndicats ouvriers de la région parisienne, L'Humanité, 21 juillet 1938, sur Gallica.
  6. Paul Langevin, note biographique, par Christophe Charle et Eva Telkès, Institut national de recherche pédagogique, 1988.
  7. Fernand Gambier, sur Le Maitron.
  8. «  Albert Varloteau sera d'un important secours, lors de l'élaboration et des négociations des conventions collectives », 15 mars 1966 : Naissance d'une convention collective, CGT Santé Action Sociale, 15 mai 2015.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le livre de Bernard Pudal et Claude Pennetier, Le souffle d', l'engagement des communistes français, paru en 2017 aux éditions de l'Atelier, lui consacre un chapitre détaillé, le chapitre 11, intitulé Du catholicisme au communisme: la conversion d'Albert Varloteau.
  • Par ailleurs, on trouvera des informations sur Albert Varloteau dans les journaux suivants :
  • Dimitri Manessis, Les secrétaires régionaux du Parti communiste français (1934-1939): Du tournant antifasciste à l’interdiction du Parti, Éditions Universitaires de Dijon, (ISBN 978-2-36441-501-0, lire en ligne), Dimitri Manessis, « Chapitre 1. Qu’est-ce qu’un secrétaire régional ? : Présentation générale et étude du corpus », dans Les secrétaires régionaux du Parti communiste français (1934-1939) : Du tournant antifasciste à l’interdiction du Parti, Éditions universitaires de Dijon, coll. « Histoires », , 27–66 p. (ISBN 978-2-36441-501-0, lire en ligne)
  • José Carlos Rueda Laffond, Yo confieso. Autobiografía y prácticas orgánicas comunistas durante los años treinta (I confess. Autobiography and communist organic practices during the 1930s), Cuadernos de Historia Contemporánea, 2018.
  • Yann Raison du Cleuziou, De la contemplation à la contestation. La politisation des Dominicains de la Province de France (années 1940-1970), Paris, Belin, 2016
    Sabine Rousseau, « Review of De la contemplation à la contestation. La politisation des Dominicains de la Province de France (années 1940-1970) », Revue française de science politique, vol. 69, no 2,‎ , p. 164–166 (ISSN 0035-2950, lire en ligne, consulté le )
  • Bernard Pudal, « Barbusse : jalons pour une étude d’un capital symbolique singulier », Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 115, no 4,‎ , p. 783–796 (ISSN 0035-2411, DOI 10.3917/rhlf.154.0783, lire en ligne, consulté le )
  • Bernard Pudal et Claude Pennetier, Le Sujet communiste, identités militantes et laboratoires du moi, Presses universitaires de Rennes, 2014.
  • Claude Pennetier et Bernard Pudal, Le Souffle d'Octobre 1917: L'engagement des communistes français, Éditions de l'Atelier, (ISBN 978-2-7082-5094-9, lire en ligne)
  • Claude Pennetier et Bernard Pudal, « 3. Les mauvais sujets du stalinisme », dans Parler de soi sous Staline : La construction identitaire dans le communisme des années trente, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « Colloquium », , 65–95 p. (ISBN 978-2-7351-1845-8, lire en ligne)
  • Parler de soi sous Staline : La construction identitaire dans le communisme des années trente, par Brigitte Studer, Berthold Unfried et Irène Herrmann, Maison des sciences de l'homme, 2002, sur Google Livres.

Liens externes[modifier | modifier le code]