Alex Mivedor

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Alex Mivedor
Fonctions
Ministre des Travaux publics, des Mines, des Transports et des Postes et Télécommunications

(6 ans)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Fonction abolie
Gouvernement Eyadema III, IV et V
Prédécesseur Lui-même
Successeur Barry Moussa Barqué (Travaux publics, Mines)
Gnassingbé Eyadema (Postes et Télécommunications)
Koffi Walla (Transports)
Ministre des Mines, de l'Énergie et des Ressources hydrauliques

(6 ans, 4 mois et 7 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Fonction abolie
Gouvernement Eyadema I et Eyadema II
Prédécesseur Lui-même
Successeur Lui-même
Ministre des Travaux Publics et de l'Économie Rurale

(2 mois et 28 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Fonction abolie
Gouvernement Conseil du Coup d'été de 1967
Prédécesseur Fonction créée
Biographie
Nom de naissance Alex Ayité Gachin Mivedor
Date de naissance
Lieu de naissance Aného (colonie du Dahomey)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Togolais
Parti politique Comité de l'unité togolaise
Juvento
RPT
Profession Fonctionnaire, ingénieur
Résidence Lomé

Alex Mivedor, né le à Aného et mort le à Paris, est un ingénieur et homme politique togolais. Bien qu'exilé au Mali, il est rappelé au Togo après le coup d'État de janvier 1967 par le colonel Étienne Eyadema. Jusqu'en 1979, il est trois fois ministre et occupe des fonctions à responsabilités au sein du Rassemblement du peuple togolais. Il est alors considéré comme le bras droit d'Eyadema[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Mivedor naît à Aného, dans la colonie du Dahomey, le [2],[3]. Il vient d'une famille mina. Il étudie à Bamako entre 1943 et 1947, puis à Toulouse et à Paris entre 1947 et 1955, où il obtient un diplôme d'ingénieur hydraulique et électrique[1].

Au Mali[modifier | modifier le code]

Après ses études, il retourne à Bamako où il travaille pour les services publics de l'eau[1]. Au cours de son séjour de 1956 à 1958 au Mali, il rejoint un mouvement radical destiné à la jeunesse et est élu secrétaire général du Conseil de la jeunesse du Soudan lors de son premier congrès en [1],[4].

Retour au Togo et engagement politique[modifier | modifier le code]

En 1958, il retourne au Togo où il est nommé chef du secteur des services électriques et hydrauliques du ministère des Travaux publics, poste qu'il occupe jusqu'en 1966[1].

Politiquement, il appartient aux partis Juvento (Mouvement de jeunesse togolaise) et au Comité de l'unité togolaise (CUT)[1],[5]. Mivedor est l'un des acteurs de la tentative de coup d'État ratée du et doit ensuite s'exiler[3],[6]. Après le coup d'État de janvier 1967, il devient l'un des huit membres du Comité togolais pour la réconciliation nationale dirigé par le lieutenant-colonel Étienne Eyadema. Il est chargé des Travaux Publics et de l'Économie Rurale dans le nouveau régime[6]. Au moment de l'annonce du nouveau gouvernement, Mivedor est toujours en exil à Bamako[5].

En , il est nommé ministre des Mines, de l'Énergie et des Ressources hydrauliques[1], poste qu'il conserve jusqu'en 1973 avant de se voir accorder le ministère des Travaux publics, des Mines, des Transports, des Postes et Télécommunications[7],[8]. Durant cette période, il est nommé directeur adjoint permanent du bureau politique du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Il est limogé de ses fonctions ministérielles en 1979. Il est également démis de ses fonctions au RPT en 1983 en raison de détournements de fonds, de corruption et de mauvaise gestion. Sa maison est incendiée par des manifestants lors des soulèvements de 1991 réclamant une conférence nationale[1].

Décès[modifier | modifier le code]

Mivedor meurt à Paris le à 85 ans[9],[10]. Il est enterré à Aného, sa ville de naissance[9]. Le président Faure Gnassingbé prend part aux commémorations, accompagné du Premier ministre Gilbert F. Houngbo et du président de l'Assemblée nationale Abbas Bonfoh[10].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Jennifer C. Seely et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Togo, Rowman & Littlefield, , 273–274 p. (ISBN 978-1-5381-2278-5, lire en ligne)
  2. « L’hommage de la Nation à Aité Gachin Mivedor », sur republicoftogo.com, (consulté le ).
  3. a et b (en) The New Africans : A Guide to the Contemporary History of Emergent Africa and Its Leaders, Putnam, , p. 450.
  4. Alpha Oumar Konaré et Adam Konaré Ba, Grandes dates du Mali, Grandes dates du Mali. Imprimeries du Mali, , p. 153.
  5. a et b (en) Philippe Scipion, « New Developments in French-Speaking Africa », Civilisations, vol. 17, nos 1/2,‎ , p. 29–42.
  6. a et b « Plusieurs anciens partisans de Sylvanus Olympio participent au nouveau pouvoir à Lomé » Accès payant, sur lemonde.fr, .
  7. (en) Translations on Sub-Saharan Africa, vol. 1460-1468, Joint Publications Research Service (lire en ligne), p. 54.
  8. « Décret n°73 - 158 du 21 août 1973 fixant la composition du Gouvernement », Journal officiel de la République togolaise,‎ , p. 438 (lire en ligne)
  9. a et b « L’hommage de la Nation à Aité Gachin Mivedor », sur republicoftogo.com, .
  10. a et b Edem Etonam Ekue, « Dernier hommage rendu ce vendredi à Lomé à Alex Ayité Gachin Mivedor en présence de Faure Gnassingbé », sur togoactualite.com, .
  11. « Ce qu’écrivent les journaux », sur republicoftogo.com, (consulté le ).