Alexandrine Fanier

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Alexandrine Fanier
Portrait d’Alexandrine Fanier par Moreau le Jeune vers 1773.
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alexandrine Louise FanierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
signature d'Alexandrine Fanier
Signature de Fanier au bas d’un acte notarial.

Alexandrine Louise Fanier, née le à Cambrai[1] et morte le à Montmartre, est une actrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avec Mademoiselle de Boufflers pour marraine, Fanier[n 1] a débuté à la Comédie-Française, le dans les rôles de Finette et de Lisette, du Dissipateur et du Préjugé vaincu, elle les a terminé, le 25 juin, dans le rôle de Colette, dans Les Trois cousines[2].

Élève de Molé, celui-ci a obtenu une pension de 500 livres pour avoir produit un tel sujet[3]. Bien qu’elle ne soit encore jamais montée sur scène, elle a été, malgré son inexpérience, bien accueillie[2].

Reçue, le 30 janvier, aux appointements de 2 000 livres, admise comme sociétaire à demi-part, le , puis à part entière, le , elle s’est signalée par sa vivacité, sa gaieté et sa finesse dans l’emploi des soubrettes[4]. En dehors du répertoire courant, elle a créé 22 rôles, dont notamment Betsy dans Eugénie (1767), Agathe, à la Partie de chasse (1774), Nérine, du Célibataire, 1775, lady Halifax, du Chevalier à Londres (1778)[2].

D’une santé délicate, elle s’est retirée, le , le soir où Brizard, Madame Préville et son mari terminaient également leur carrière[4]. Depuis le , elle touchait 4 000 livres, soit 2 000 pour appointements et 2 000 pour gratification, sommes payables de mois en mois. Elle est partie avec une pension de 1 500 livres sur la comédie, et une autre de 1 000 livres, accordé en deux fois par le roi, en 1783 et 1786[2].

Elle avait tourné la tête à bien des gens et particulièrement au chevalier Dorat, qu’elle n’a quitté qu’à son lit de mort. D’aucuns prétendaient même qu’ils s’étaient unis par un mariage secret. L’historien Auguste Jal a vu chez le notaire Fourchy le nom d’Alexandrine Fanier au bas d’une constitution de rente de 240 livres sur l’Hôtel de ville, faite « à raison du dernier 25, moyennant la somme de 6 000 livres versée, le par Mademoiselle Fanier, pensionnaire du roi »[5].

Elle a résidé rue de Condé, au Riche laboureur, de 1760 à 1780, puis rue de Vaugirard. Le 11 frimaire an II (), âgée de 48 ans, elle a épousé Louis Marie Gosse âgé de 32 ans, né le à la Montagne du Bel Air[2].

Résistant à toutes les propositions qui lui ont été faites pour remonter sur scène par Mademoiselle Raucourt, Sageret, etc. elle a préféré s’abstenir, pour vivre tranquillement à Saint-Mandé en 1810. Atteinte d’une maladie chronique, elle a passé les deux dernières années de sa vie dans une maison de santé à Montmartre, où elle a fini ses jours. Son mari a été huissier de la chambre du roi sous la Restauration[2].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Carrière à la Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Entrée en [6]
Nommée 155e sociétaire en
Départ en

(source : Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française)

Iconographie[modifier | modifier le code]

Sur la scène comique ou règne l’imposture,
On applaudit son jeu, son minois séducteur,
Mais chez elle bientôt rendue à la naturel,
La gaité, la franchise et l’aimable candeur
Changent en amis de son cœur
Tous les amans de sa figure.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On écrivait aussi son nom Faniez.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales numérisées du Nord, registres paroissiaux de Cambrai-St-Georges (1742-1768), vue 107/1044
  2. a b c d e et f Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, ceux d’hier : biographie, bibliographie, iconographie, t. 2. E-Z, Genève, Soldini, s.d., 717 p., 2 vol. : ill., portr. ; 29 cm (lire en ligne sur Gallica), p. 24-5.
  3. Émile Campardon, Les Comédiens du roi de la Troupe française pendant les deux derniers siècles : documents inédits, Paris, , 336 p. (lire en ligne), p. 217.
  4. a et b « 1er avril 1786, Retraite des acteurs Préville, Brizard, Mme Préville et Mlle Fanier », sur La France pittoresque.com (consulté le ).
  5. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, Henri Plon, , 2 corrigée et augmentée d'articles nouveaux éd., iv-1357, 1 vol. ; in-4° (lire en ligne sur Gallica), p. 563.
  6. Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française

Liens externes[modifier | modifier le code]