Alfred Emmanuel Louis Beurdeley

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Alfred Beurdeley
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Alfred-Emmanuel Beurdeley, dit Alfred II Beurdeley (Paris, - Paris, ), est un important ébéniste, antiquaire et collectionneur d'art français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alfred-Emmanuel Beurdeley [1] est le petit fils de Jean Beurdeley (1772-1853) et le fils illégitime de Louis-Auguste-Alfred Beurdeley (1808-1882).

Son grand-père a combattu dans la bataillon de Murat pour Napoléon. Par la suite, il ouvre une petite échoppe dans le quartier du Marais parisien.

En 1830, il fait l'acquisition du Pavillon de Hanovre[2], sur le boulevard des Italiens, à Paris. Ce lieu devint la galerie de la dynastie Beurdeley. Le père d'Alfred-Emmanuel Beurdeley, Louis-Auguste, reprend l'affaire en 1835. Apprécié pour ses reproductions de meubles du XVIIIe siècle, il compte dans ses clients des personnalités telles que Napoléon III et l'impératrice Eugénie[3],[4].

Il faut attendre 1875 pour qu'Alfred-Emmanuel Beurdeley reprenne la galerie et l'ensemble des ateliers de son père. Les ateliers s'emploient principalement à l'ébénisterie, la marqueterie, les bois dorés ainsi que les bronzes. Pour les bronzes, les ateliers travaillent le modelage des modèles, la ciselure et la dorure[5].

Ébéniste réputé, il remporte une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris, trois ans plus tard (1878).

Cinq ans plus tard (1883), il est fait Chevalier de la Légion d'honneur à la suite de l'Exposition d'Amsterdam.

Son épouse meurt en 1893, il abandonne dès lors ses activités marchandes[6].

En 1895, il revend la galerie du Pavillon de Hanovre et met fin à la dynastie des ébénistes Beurdeley. Il consacrera le reste de sa vie et de sa fortune à l'acquisition d'objets d'arts (meubles, porcelaines, peintures...)[3].

La Collection d'art[modifier | modifier le code]

La collection d'art d'Alfred-Emmanuel Beurdeley compta plus de 28 000 estampes et, en 1900, Beuderley détient le fonds privé le plus important de gravures en Europe.

En 1888, il vend sa collection de 6 115 dessins d'architecture et d'ornement. C'est l'Académie centrale du dessin technique du baron Stieglitz, à Saint-Pétersbourg, qui en fait l'acquisition. Après la révolution de 1917, cette collection intègre le musée de l'Ermitage.

Beurdeley détenait aussi les œuvres suivantes[6] :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Dorival, « De la tabletterie à la collection d'oeuvres d'art. La "saga" Beurdeley (1814-1919) », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français,‎ , p. 191-241
  2. Camille Mestdagh, Pierre Lecoules, L'ameublement d'art français (1850-1900), Paris, Les éditions de l'amateur, 2010.
  3. a et b (en) Whistler Etchings Project, School of Culture and Creative Arts, University of Glasgow
  4. Gordon Campbell, The Grove Encyclopedia of Decorative Arts, volume 1, Oxford University Press (ISBN 978-019-518948-3)
  5. Camille Mestdagh, Les copies à l'ère des premières Expositions universelles : les œuvres de Dasson et de Beurdeley, « un XVIIIe siècle qui continue de vivre » ?, Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, https://crcv.revues.org/13481?lang=fr#authors
  6. a et b Site du Musée Cognacq-Jay, Paris
  7. La Rêveuse de Fragonard au Metropolitan Museum of Art