Alfred Guillard

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Alfred Guillard
Alfred Guillard, La Reine Mathilde travaillant à la Telle du Conquest, 1848 (Bayeux, musée Baron-Gérard)
Fonction
Directeur de musée
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
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Genre artistique

Alfred Guillard né à Caen le et mort dans la même ville le est un peintre et un conservateur de musée français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du gardien de l'école de musique de Caen, Alfred Guillard est un élève d'Antoine-Jean Gros. Il expose au Salon de 1842 à 1850. Il y présente Le Testament de Guillaume le Conquérant en 1848[1] et La Reine Matilde travaille à la tapisserie de Bayeux en 1849[2]. En 1841, il devient titulaire des cours de dessin à l'école municipale des beaux-arts de Caen.

Des œuvres de Guillard ont été détruites au cours de la Seconde Guerre mondiale sous les bombardements de Caen.

Edgar Degas possédait deux de ses toiles[3].

Style[modifier | modifier le code]

La peinture d'Alfred Guillard est de style troubadour, mais relève aussi des compositions du Pérugin.

Directeur du musée des Beaux-Arts de Caen[modifier | modifier le code]

Alfred Guillard succède au peintre et caricaturiste caennais Henri Elouis (1755-1840)[4] à la direction du musée des Beaux-Arts de Caen. De 1841 à 1880, il achète pour les collections du musée une centaine de toiles, parmi lesquelles trois peintures de François Boucher, une vingtaine d'œuvres de Théodore Gudin et une toile de Pierre Mignard.

En 1872, le libraire de Caen Bernard Mancel donne au musée des œuvres acquises à Rome en 1845, provenant de ventes des collections du cardinal Joseph Fesch, oncle de Napoléon Ier. Il s'agit d'environ 50 000 œuvres d'art, dont des gravures d'Albrecht Dürer, de Rembrandt et de Jacques Callot, d'une trentaine de toiles, dont le Mariage de la Vierge de Pietro Perugino[5], la Tentation de saint Antoine de Véronèse et une Vierge à l'Enfant de Rogier van der Weyden qui fait partie d'une diptyque contenant un portrait.

En 1873, la famille du colonel et peintre Jérôme-Martin Langlois[6] donne au musée des Beaux-Arts de Caen un fonds de 256 de ses scènes de batailles. En 1888, une grande partie de ces toiles seront déposées au musée du Colonel-Langlois à Beaumont-en-Auge.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Musée des Beaux-Arts de Caen :
    • Étude de torse, œuvre disparue ;
    • Testament de Guillaume le Conquérant ;
    • Portrait du roi Louis-Philippe 1er, œuvre disparue ;
    • Portrait de Malherbe ;
    • La Justice et la Vengeance poursuivant le Crime, d'après Pierre Paul Prud'hon, œuvre disparue ;
    • Melchisedèc, œuvre disparue ;
    • Un ange, œuvre disparue ;
    • Cheval dévoré par les loups, œuvre disparue ;
    • Portrait d'Henri Elouis, œuvre disparue.
  • Portrait de Teresa Milanollo (1827-1904), gravure.

Publication[modifier | modifier le code]

  • Georges Mancel, Alfred Guillard et Xénophon Hellouin, Catalogue des tableaux composant le musée de Caen : précédé d'une notice historique, Caen, impr. de E. Valin, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musée des Beaux-Arts de Caen.
  2. Collections de la Ville de Bayeux.
  3. (en) (en) Vittoria Garibaldi, The private Collection of Edgar Degas, New York, The Metropolitan Museum of Art, .
  4. Alfred Guillard a peint le portrait d'Henri Elouis (musée des Beaux-Arts de Caen).
  5. L'ancienne présence à Pérouse du Mariage de la Vierge du Pérugin est documentée : de là, la toile fut remise à Napoléon Bonaparte qui la donna à son oncle, le cardinal Fesch. L'Italie a revendiqué en vain la propriété de cette toile (cf. (it) Vittoria Garibaldi, Perugino. Catalogo completo, Florence, Octavo, ).
  6. Jérôme-Martin Langlois obtient le prix de Rome en 1809.

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