Allée couverte de la côte du Libéra

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Allée couverte de La Côte du Libéra
Image illustrative de l’article Allée couverte de la côte du Libéra
Vue de l'entrée.
Présentation
Nom local Dolmen du Bois de la Garenne, Dolmen de la Garine[1]
Type Allée couverte
Période Néolithique
Protection Logo monument historique Classé MH (1963)
Visite Visible de la route
Caractéristiques
Dimensions ~12 × 2 × 2,5 m
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 45″ nord, 2° 07′ 10″ est
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Commune Arronville
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Allée couverte de La Côte du Libéra
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de La Côte du Libéra

L’allée couverte de la côte du Libéra est une allée couverte située sur la commune d’Arronville dans le département du Val-d'Oise.

Historique[modifier | modifier le code]

L'allée couverte fut découverte en février 1884 lors de l'exploitation d'une carrière dans les bancs de calcaire lutétien. Elle fut immédiatement fouillée par une commission composée de personnalités locales : M. Chouquet, maire de la commune, l'abbé Barret, curé de la paroisse d'Amblainville, l'abbé Grimot, curé de l'Isle-Adam[1].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [2]. Il a été restauré par le service régional de l'archéologie en 1970[1].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'allée est située à une altitude de 90 m sur le coteau qui longe la rive est du Sausseron distant de 350 m. Elle est orientée selon un axe est-sud-est/ouest-nord-ouest, dans le sens de la pente naturelle, l'entrée étant située à l'ouest-nord-ouest. L'allée a été creusée dans le banc de calcaire du talus, sur les deux tiers de sa longueur, comme une hypogée. Elle mesure 12 m de long pour environ 1,75 m à 2 m de large et sa hauteur atteint 1,80 m du côté de l'entrée ; côté chevet, le plafond naturel de la chambre a été détruit par les carriers mais il a pu s'élever jusqu'à 2,50 m de hauteur[1].

Plan de l'édifice

Les deux parois latérales sont constituées d'une dizaine d'orthostates en calcaire d'une hauteur variant entre 0,65 m et 1,80 m. Ces dalles étaient surmontées de couches de pierres sèches afin de compenser le différentiel de niveau entre leur sommet et le plafond. Le dernier tiers de l'allée était recouvert par une table de couverture (2,90 m de longueur, 3 m de large et épaisse de 0,55 m), toujours en place, et au-dessus de l'entrée (1,40 m de longueur) par un type de couverture inconnu car désormais disparu[1].

Le chevet de la chambre est constitué de deux orthostates juxtaposés s'appuyant contre la roche. Le sol de l'allée était dallé de plaquettes en calcaire. L'entrée est fermée par une dalle dressée en travers de l'allée. Plane côté intérieur, elle comporte plusieurs cavités et cupules dans sa partie supérieure côté extérieur. Cette dalle est percée d'un « trou d'homme », de forme rectangulaire aux angles arrondis (0,56 m de haut sur 0,58 m de largeur côté intérieur). Le bouchon d'entrée a été retrouvé sur place en 1884, mais il est désormais perdu[3]. Un trou dans un renflement de la dalle côté gauche servait probablement de logement à l'extrémité d'un bâton qui venait bloquer le bouchon en position fermée[1]. Ce type de fermeture est caractéristique des dolmens de la culture Seine-Oise-Marne.

L'antichambre a été détruite en 1901 lors des travaux d'élargissement de la route adjacente[3].

Fouille archéologique[modifier | modifier le code]

Selon l'abbé Grimot, vice-président de la commission ayant dirigé les fouilles, 180 crânes (hommes, femmes et enfants) furent découverts dans la tombe mais furent dispersés ou perdus par la suite sans qu'aucune étude anthropologique n'ait été menée. Le mobilier funéraire se composait d'outils en silex (fragments de lames, grattoirs, autres outils), d'un poinçon en os, d'un andouiller de cerf (qui a pu servir de pic) et de tessons d'une céramique grossière décorée d'impressions faites avec l'ongle du pouce[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mégalithes de France, vol. 4 : Région parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 27–30. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Service départemental d'archéologie du Val-d'Oise, Drôles de pierres, allées couvertes, polissoirs et menhirs - Petit guide des mégalithes du Val-d'Oise, Presses du Conseil départemental du Val-d'Oise, , 80 p. (ISBN 978-2-36196-013-1, lire en ligne), p. 21

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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