Amédée Martinon de Saint-Ferréol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Amédée Martinon de Saint-Férreol
Portrait de Saint-Ferréol dans le Panthéon de l'industrie du 14 février 1886.
Fonctions
Député français
Haute-Loire
Maire
Brioude
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
BrioudeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Amédée Martinon de Saint-Ferréol, né Amédée Saint-Ferréol le à Brioude où il est mort le , est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pour les services qu'il avait rendus à sa ville[1], dans l'exercice de ses fonctions, son grand père fut anobli par Louis XVIII. Le père d'Amédée de Saint-Férréol appartient donc à la vieille bourgeoisie de Brioude et entre dans la magistrature comme substitut, il est nommé juge après plusieurs années passées au parquet. Marié avec Joséphine Veissier-Beaufils, de Saint-Flour, ils ont quatre enfants, quatre garçons, dont deux sont morts très jeunes. La famille est monarchiste et catholique.

La première éducation d'Amédée est assurée par des précepteurs particuliers[2]. Il est ensuite, durant quatre ans, élève au collège de Brioude, puis lycéen à Clermont-Ferrand. Il est bachelier. Étudiant en droit à Paris il devient, sous l'influence de ses amis, républicain. Il a 20 ans lors des Trois glorieuses, les journées révolutionnaires de et il choisit « la voie de liberté, d'égalité, de fraternité, de droit, de justice qui conduit à la République démocratique et sociale. »

De retour à Brioude, il s'inscrit au barreau en qualité d'avocat, mais ne plaide guère. Il devient, à Brioude, le correspondant du journal Patriote du Puy-de-Dôme.

Il est candidat aux élections partielles du 17 septembre 1848, mais il est battu. Il est élu lors des élections suivantes, en 1849. Hostile à Napoléon III, il s'exile à Bruxelles, après le coup d’État du 2 décembre 1851, et ne revient qu'après la chute de l'Empire.

Mandats électifs[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives du 13 mai 1849 ; il est candidat sur la liste radicale socialiste de la Haute-Loire. Il est élu, le 2e sur 6, par 23 882 voix (43 874 votants, 77 111 inscrits). Il s’inscrit au groupe républicain de la Montagne.

Dès son retour en France, après la proclamation de la République française du 4 septembre 1870, il est nommé maire de Brioude, puis, le , conseiller général du canton de Brioude. Le il se présente comme candidat républicain radical à l'Assemblée nationale ; mais il est battu. Le , il donne sa démission de maire par suite de conflit avec le préfet.

Il redevient député de la Haute-Loire le . Il figure sur la liste républicaine et il est élu député, le 3e sur 5, par 35. Il siège d'abord à l'extrême gauche, à gauche, au groupe de l'Union républicaine.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mes mémoires, D. Chouvet, Brioude, 1887-1892, 5 vol.
  • Appendices de mes mémoires, D. Chouvet, Brioude, 1893, 151 p.
  • Le propriétariat, ou La terre au paysan, la mine, la verrerie, l'usine, la fabrique aux associations ouvrières qui les exploitent, Librairies socialistes, Brioude, 1896, 400 p.
  • Les proscrits français en Belgique ou la Belgique contemporaine vue à travers l'exil, Paris, 1875, Godet jeune, 334 p.
  • Histoire de l'ancien régime, féodalité et monarchie, Paris, A. Fayard, 1879, 180 p.
  • Notices historiques sur la ville de Brioude, 5 vol., Brioude, D. Chouvet, 1878-1894.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Amédée St.-Ferréol, Mes mémoires, Brioude, D. Chouvet, 1887-1892, 5 vol. ; in-8°.
  2. L’école de Brioude ne date que de 1809.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]