André-François Laurence

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André-François Laurence dit Laurence-Villedieu
Fonctions
Député de la Manche

(3 ans, 1 mois et 16 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député du Lot

(2 ans, 7 mois et 5 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Maire de Noyarey
Biographie
Nom de naissance André-François Laurence
Date de naissance
Lieu de naissance Villedieu-les-Poêles (Manche)
Date de décès [1] (à 60 ans)
Lieu de décès Noyarey (Isère)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Gironde
Droite
Profession Avocat
députés de la Manche
députés du Lot

André-François Laurence dit Laurence-Villedieu, né à Villedieu-les-Poêles (province de la Normandie) le , mort à Noyarey (Isère) le 22 février 1823[2], est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sous la Convention[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, André-François Laurence, alors administrateur du département de la Manche, est élu par celui-ci député, le douzième sur treize, à la Convention nationale[3].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort mais se prononce pour l'appel au peuple et pour le sursis à l'exécution. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[4] qui le dénonce plus tard dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »[5]. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[6].

En octobre, au terme du rapport d'Amar, prononcé au nom du Comité de Sûreté générale, Laurence est décrété d'arrestation ainsi que ses collègues qui ont protesté contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793[7]. Lui et ses collègues sont réintégrés à la Convention en frimaire an III (décembre 1794)[8].

Laurence est envoyé en mission dans les départements de la Haute-Garonne, du Gers et du Tarn entre germinal[9] et messidor an III[10] (entre avril et juillet 1795). Lors de son passage à Toulouse, il mène une campagne contre les jacobins[11].

Du Directoire à l'exil[modifier | modifier le code]

Lors des élections de l'an IV (octobre 1795), Laurence est élu député au Conseil des Cinq-Cents, désigné par les départements des Côtes-du-Nord, du Lot et de la Somme. Il est tiré au sort pour y rester jusqu'en prairial an VI (mai 1798)[12].

Laurence est visé par la loi du 12 janvier 1816, ayant voté la mort du roi et ayant adhéré à l'acte additionnel durant les Cent-jours. Ainsi que plusieurs de ses anciens collègues de la Convention[13], il s'exile à Nyon en Suisse dans le canton de Vaud[14].

Laurence bénéficie d'une amnistie et rentre en France. Il meurt à Noyarey où il a fait l'acquisition du château des Chaulnes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Base Sycomore
  2. Archives départementales de l'Isère, état-civil de Noyarey, registre des décès de 1807 à 1862, 9 NUM /5 E 282 / 6.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 49.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
  5. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 379–389 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4254, lire en ligne, consulté le )
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.
  9. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 22, Représentants en mission, séance du 4 germinal an III (13 avril 1795), p. 47.
  10. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 25, Représentants en mission, séance du 24 messidor an III (12 juillet 1795), p. 382.
  11. Michèle Pradalier-Schlumberger, « La réaction thermidorienne à Toulouse », Annales historiques de la Révolution française, vol. 204, no 1,‎ , p. 265–283 (DOI 10.3406/ahrf.1971.4382, lire en ligne, consulté le )
  12. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
  13. Journal des débats politiques et littéraires du 26 mai 1816, p. 1.
  14. « De l'exil en Suisse de quelques conventionnels »

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jean Baptiste Robert, Vie politique de tous les députés à la Convention nationale, 1814

Liens externes[modifier | modifier le code]