Angèle Dola Akofa Aguigah

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Angèle Dola Akofa Aguigah
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Angèle Aguigah, née le 4 décembre 1955, est une archéologue et femme politique togolaise. Première femme archéologue du Togo, elle devient en 2017 Trésor vivant humain du Togo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et Formations[modifier | modifier le code]

Angèle Dola Akofa Aguigah naît le 4 décembre 1955 à Lomé, capitale du Togo, où elle grandit. Elle étudie à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne de 1978 à 1986, où elle est diplômée d'une licence en archéologie et en histoire de l'Art, d'un master, d'un DEA puis d'un doctorat en archéologie africaine[1]. En 1995, elle obtient un second doctorat sous la direction de Jean Devisse à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[1] ,[2], ce qui fait d'elle l'un des rares étudiants d'Afrique de l'Ouest à être deux fois docteur.

Carrière[modifier | modifier le code]

Angèle Aguigah est à la fois archéologue et haute fonctionnaire[3].

Archéologie[modifier | modifier le code]

Aguigah est responsable du programme archéologique du Togo et maîtresse de conférences à l'Université de Lomé et à l'Université de Kara. Consultante internationale sur le patrimoine culturel, elle donne plusieurs conférences[1]. Ses recherches portent notamment sur les revêtements de sol traditionnels du Togo[4], notamment les sols en tesson de Tado[5]. Elle démontre que des activités archéo-métallurgiques se sont déroulées au onzième siècle[5].

Elle dirige des fouilles archéologiques sur les sites de Notsé, Tado, Dapaong, Nook (au Togo) et . Ses recherches à Notsé permettent de définir la fonction des terrassements qui y furent construits : non pour la défense, mais pour délimiter socialement l'espace[6]. Avec Nicoue Gayibor, elle démontre par des fouilles que trente-trois quartiers de Notsé étaient délimités par de tels enclos[7]. Elle coordonne les demandes de sites du patrimoine mondial pour le Togo, en particulier les grottes de Nook et de Mamproug[1].

Politique[modifier | modifier le code]

Maison Taberma à Koutammakou, Togo.

Son expérience d'archéologue l'aide à mener une carrière politique. De 2000 à 2003, elle est ministre déléguée auprès du cabinet du Premier ministre chargée du secteur privé du Togo. Elle est ministre de la Culture du Togo à partir de 2003[8]. C'est pendant qu'elle est ministre que le paysage culturel de Koutammakou est inscrit comme site du patrimoine mondial et comme programme d'engagement public[1]. Elle encourage aussi une décentralisation des industries culturelles au Togo, afin de valoriser toutes les régions[1].

En 2012, elle devient directrice de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au Bénin[9],[10]. Annonçant que les élections pourraient être prêtes en mai 2013, avant la date prévue par le gouvernement en octobre, elle provoque, par ces propos, l'indignation du gouvernement[11] Elle était candidate RTP aux élections législatives de 2007[12]. Elle est ouverte sur la question de la nécessité d'investissements internes et externes sur le patrimoine archéologique du Togo[13].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Le site de Notsé : problématique de son importance historique des premiers résultats archéologiques, 1981
  • Le site de Notsé : contribution à l'archéologie du Togo, 1986
  • Les problèmes de conservation des chaussées en tessons de poterie du Togo, 1993
  • Pavements et terres damées dans les régions du Golfe du Bénin : enquête archéologique et historique, 1995
  • Approche ethnoarchéologique des survivances d'une technique ancienne d'aménagement du sol chez les Kabiye au Nord Togo, 2002
  • L'archéologie à la recherche du royaume de Notse, 2004
  • Archéologie et architecture traditionnelle en Afrique de l'Ouest : le cas des revêtements de sols au Togo : une étude comparée, 2018

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Didier N’Dah, Aguigah, Angèle Dola, Springer New York, , 119–121 p. (ISBN 978-1-4419-0426-3, DOI 10.1007/978-1-4419-0465-2_2361, lire en ligne)
  2. Angèle Aguigah, Pavements et terres damées dans les régions du Golfe du Bénin : enquête archéologique et historique, Paris 1, (lire en ligne)
  3. « Bonsoir, Afrique », french.china.org.cn (consulté le )
  4. Dola Angèle Aguigah, Archéologie et architecture traditionnelle en Afrique de l'Ouest : le cas des revêtements de sols au Togo : une étude comparée, Paris, (ISBN 978-2-343-15637-8, OCLC 1081427015, lire en ligne)
  5. a et b Anne Haour, Two thousand years in Dendi, northern Benin: archaeology, history and memory, Leiden, , 1 p. (ISBN 978-90-04-37669-4, OCLC 1047531915, lire en ligne)
  6. J. Cameron Monroe, The pre-colonial state in West Africa : building power in Dahomey, New York NY, 55 p. (ISBN 978-1-139-95786-1, OCLC 880877970, lire en ligne)
  7. Wazi Apoh, Revelations of dominance and resilience : unearthing the buried past of the Akpini, Akan, Germans and British at Kpando, Ghana, Legon-Accra, Ghana, , 97 p. (ISBN 978-9988-8830-4-1, OCLC 1112131345, lire en ligne)
  8. Barry Turner, The Statesman's Yearbook 2005: the Politics, Cultures and Economies of the World, London, 141th, , 1579 p. (ISBN 978-0-230-27133-3, OCLC 1084379181, lire en ligne)
  9. admin2712, « Prochaines Législatives: Mme Angèle Dola Akofa Aguigah prend la tête de la CENI », La Premiere Agence de Presse Privee Au Togo, (consulté le )
  10. TogoPortail, « Préparation en grande pompe des élections législatives : Mme Angèle Dola Akofa AGUIGAH élue présidente de la CENI ce lundi », Togoportail, (consulté le )
  11. « Togo : l'opposition conteste la tenue des législatives en juillet – Jeune Afrique », JeuneAfrique.com, (consulté le )
  12. Africa yearbook. Volume 9, Politics, economy and society south of the Sahara in 2012, Leiden, , 198 p. (ISBN 978-90-04-25600-2, OCLC 860905211, lire en ligne)
  13. « Au Togo, trois archéologues - pour l'ensemble du pays - », L'Orient-Le Jour, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]