Angélique-Louise Verrier-Maillard
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Auguste-François Laby (neveu) |
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Portrait présumé de Louis-Antoine de Saint-Just (d) |
Angélique-Louise Verrier, née le à Paris où elle est morte le , est une peintre française. Élève d'Adélaïde Labille-Guiard, ses œuvres sont composées de portraits au pastel puis de peintures à l'huile. Elle aurait peint un portrait connu de Louis Antoine de Saint-Just, conservé au musée Carnavalet. Elle est également l'autrice d'un portrait du député girondin Jean-Baptiste Salle.
Biographie[modifier | modifier le code]
Angélique-Louise Verrier-Maillard nait le 25 octobre 1762 à Paris[1]. Elle est la fille de Jean-François Verrier et d’Élisabeth Piéret. Elle est baptisée le lendemain de sa naissance dans la paroisse parisienne de Saint-Eustache. Elle a deux sœurs, prénommée Anne-Charlotte et Louise-Françoise[2].
Elle devient l'élève d'Adélaïde Labille-Guiard[1]. Dès 1780, elle expose ses œuvres à l'Exposition de la Jeunesse, qui se déroule place Dauphine. En 1785, ses portraits au pastel présentés à l'Exposition de la Jeunesse sont salués par la critique[2]. La revue Mercure de France écrit, au sujet d'un portrait d’une femme coiffée d’un chapeau de paille : « Le ton de couleur m’en a paru fort bon ; le dessin en est sage et correct »[3]. En 1786, lors de la même exposition, la revue mentionne à nouveau la peintre : « Mlle Verrier […] développe chaque année son talent d’une manière plus intéressante »[1],[4].
Néanmoins, malgré ce début de renommée, Angélique-Louise Verrier-Maillard ne participera pas aux prochaines expositions de la Jeunesse. La charge familiale incombant à l'artiste semble expliquer cette absence : célibataire, elle vit chez ses parents qui sont âgés, ainsi qu'avec sa sœur Anne-Charlotte, veuve et mère de cinq enfants. Elle doit en outre s'impliquer davantage dans la gestion de l’hôtel des États-Unis, rue Gaillon, tenus par ses parents, notamment après le décès de son père[2].
C'est durant cette période, entre septembre 1792 et mars 1794, qu'elle aurait peint un célèbre portrait de Louis Antoine de Saint-Just, dit pastel Le Bas, du nom de son acquéreuse, Élisabeth Le Bas, épouse de Philippe Le Bas, ami de Louis Antoine de Saint-Just. Le tableau est conservé au musée Carnavalet depuis 1898[2].
A la même période, elle peint également un portrait au pastel, aujourd'hui détruit, du député girondin Jean-Baptiste Salle, d'après son biographe Charles Vatel,[2],[1].
Le 2 mars 1795, elle se marie avec Louis Maillard, un avocat employé à la Commission des revenus nationaux[1]. Ce dernier est veuf et a déjà des enfants. Lorsqu’il décède à la suite d’une maladie le 9 octobre 1801, Angélique-Louise Verrier-Maillard préfère renoncer à sa succession, composée essentiellement de dettes[2]. Elle aurait eu avec son mari un fils, Louis-Auguste-Jean-Baptiste, baptisé à Saint-Germain l'Auxerrois[1]. Cependant, les historiennes Louise Ampilova-Tuil et Catherine Gosselin, qui sont les premières à rédiger une brève biographie de l'artiste, écrivent qu'Angélique-Louise Verrier-Maillard mourra veuve sans enfant[2].
Durant son mariage, Angélique-Louise Verrier-Maillard apprend la technique de la peinture à l'huile. Elle peint toujours des portraits mais aussi des nature-mortes, des animaux ou des paysages. Elle expose des portraits en août 1802 au Salon de Paris. Ce sera sa dernière exposition[2].
Elle meurt le 29 juillet 1805 à Paris, au 2 rue du Cherche-midi. Le jeune peintre Auguste-François Laby, neveu d'Angélique-Louise Verrier-Maillard, signe son acte de décès[1],[2].
Dans la nécrologie de ce dernier, l’Annuaire des Artistes indiquera qu'Auguste-François Laby était « élève de David et neveu de Mme Maillard »[2]. Pourtant, peu connue, Angélique-Louise Verrier-Maillard restera longtemps confondue avec sa contemporaine Marie-Nicole Vestier. Ce n'est qu'en 2016 que des informations sur sa carrière sont publiées pour la première fois[1].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « http://www.pastellists.com/Articles/VERRIER.pdf »
- Louise Ampilova-Tuil, Catherine Gosselin, « Une note sur l’iconographie de Saint-Just : L’histoire du pastel Le Bas », Annales historiques de la Révolution française, no 390, , p. 203 à 214
- « Titre inconnu », Le Mercure de France, , p. 85
- « Titre inconnu », Le Mercure de France, , p. 32
Liens externes[modifier | modifier le code]
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