Angela Piskernik

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Angela Piskernik
Biographie
Naissance
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Lobnig (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
LjubljanaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Hans Molisch (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention

Angela Piskernik, née le à Bad Eisenkappel et morte le à Ljubljana, est une botaniste et écologiste austro-yougoslave.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

En 1914, Angela Piskernik est la première femme à obtenir un doctorat en botanique de l'Université de Vienne[1],[2]. Parmi ses professeurs se trouvait le botaniste Hans Molisch (en).

Carrière de conservatrice[modifier | modifier le code]

En 1916, Angela Piskernik travaille pour le musée provincial de Ljubljana, puis, à partir de 1926, elle enseigne l'histoire naturelle dans divers lycées[3].

Militante pour la nation slovène, elle s'implique dans le référendum de Carinthie et dans un club de migrants[4].

En 1943, elle est emprisonnée et détenue dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück[5]. Elle est mentionnée dans le roman autobiographique L'Ange de l'oubli (Engel des Vergessens) de l'écrivaine autrichienne Maja Haderlap[6].

Après 1945, elle devient directrice du Musée slovène d'histoire naturelle de Ljubljana et travaille au service de la conservation[3]. Elle s'efforce plus particulièrement de renouveler et de protéger le jardin botanique alpin Juliana et le parc national du Triglav[7],[8]. Elle est inspirée par l'écologiste italien Renzo Videsott.

Dans les années 1960, elle dirige la délégation yougoslave de la Commission internationale pour la protection des Alpes (CIPRA)[9] et propose un parc naturel transnational avec l'Autriche dans les Alpes de Savinja et les Karawanks. Le parc bilatéral n'a cependant jamais été réalisé[10]. Aujourd'hui, cette zone fait partie de la ceinture verte européenne.

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1967 : Prix international Van Tienhoven[3], prix récompensant les personnes engagées dans la conservation de la nature.

Hommage[modifier | modifier le code]

En 2019, un timbre commémoratif est émis en l'honneur d'Angela Piskernik en Slovénie[11].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (de) « Über die Einwirkung fluoreszierender Farbstoffe auf die Keimung der Samen », Sitzungsberichte der Akademie der Wissenschaften in Wien,‎ , p. 189–214 (lire en ligne [PDF])
  • (sl) Varstvo narave : revija za teorijo in prakso varstva naravne dediščine, vol. 4, Zavod Republike Slovenije za varstvo naravne in kulturne dediščine, (lire en ligne [PDF]), p. 7-15

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Tina Bahovec, Engendering Borders: The Austro-Yugoslav Border Conflict Following the First World War, University of Ottawa Press, (ISBN 978-0-7766-0726-9), « Gender and Modernity in Central Europe: The Austro-Hungarian Monarchy and its Legacy », p. 219–234
  2. (sl) « Kemičarka, ki je povezala dva svetova », sur www.delo.si (consulté le )
  3. a b et c (en) Mateja Tominšek Perovšek, Slovene Women in the Modern Era (Exhibition Catalogue), Ljubljana, National Museum of Contemporary History, , 92 p. (lire en ligne), p. 63–64
  4. (en) Danijel Grafenauer, « Carinthian Slovenes´ Clubs and the Contacts between Carinthian Slovenes and Slovene-American Politicians », European migrants, diasporas and indigenous ethnic minorities, Edizioni Plus-Pisa University Press,‎ , p. 83–103 (ISBN 978-88-8492-653-1, lire en ligne [archive] [PDF])
  5. (sl) Janez Stergar, « Dr. Angela Piskernik (1886–1967), Natural Scientist, Environmentalist, and Nationally Conscious Activist from Carinthia », Institute of Ethnic Studies,‎ , p. 227-257 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  6. Maja Haderlap, L'Ange de l'oubli [« Engel des Vergessens »], Paris, Éditions Métailié, , 240 p. (ISBN 979-10-226-0408-6)
  7. (en) Slovenian Museum of Natural History, « Juliana after 1945 » [archive du ], sur pms-lj.si (consulté le )
  8. (en) Vito Hazler, « Protection and Presentation of Cultural Heritage in the Triglav National Park and in Regional and Landscape parks in Slovenia, Etnološka istraživanja », Ethnological Researches, vol. 1, no 15,‎ , p. 53–67 (lire en ligne [PDF])
  9. « Les « glorieuses » années 50 et 60: Un terrain de jeux pour scientifiques », sur cipra.org (consulté le )
  10. (en) Carolin Firouzeh Roeder, Civilizing Nature: National Parks in Global Historical Perspective, New York and Oxford, Berghahn Books, , 304 p. (ISBN 978-0-85745-525-3, lire en ligne), « Slovenia's Triglav National Park: From Imperial Borderland to National Ethnoscape », p. 240–255
  11. (en) « Angela Piskernik, Scientist, Honoured with New Stamp », sur total-slovenia-news.com, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Petra Kramberger, Irena Samide et Tanja Žigon, Frauen, die studieren, sind gefahrlich [« Les femmes qui étudient son dangereuses »], Ljubljana, (lire en ligne), p. 67

Liens externes[modifier | modifier le code]