Antoine Loysel

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Antoine Loysel
Gravure d'Antoine Loisel, d'après le portrait conservé au Musée de Beauvais.
Fonction
Procureur général
Chambre de justice
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Famille
Autres informations
Maîtres
D'azur à l'oiseau d'argent becqué et de membres de gueules, perché sur un écot d'or et tenant en son bec un rameau d'or
Œuvres principales
Institutes coutumières (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Antoine Loysel, seigneur de Courroy, de Fouilloy et de l'Églantier, né le à Beauvais[1] et mort le [1],[2] à Paris[3], est un jurisconsulte resté célèbre parmi les juristes pour avoir collecté les principes généraux de l'ancien droit coutumier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie familiale et jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils de Jean Loisel, seigneur de Quiévremont, de Flambermont, de Sénéfontaine et de Warluis, échevin et conseiller du roi élu en l'élection de Beauvais, et de Catherine d'Auvergne, Antoine Loisel est le frère de Philippe Loisel, lieutenant-général civil et criminel au bailliage de Senlis, maître des requêtes du duc d'Anjou.

Antoine Loysel fut incité[1] à se marier le avec Marie de Goulas (1541-1595), cousine germaine de Nicolas Goulas, qui est aussi la nièce de l'avocat du roi Dumesnil. Ils eurent 12 enfants. Antoine est le beau-père de Guillaume Marescot.

« Il souhaitait se consacrer à la médecine, comme avait fait son grand-oncle Jean Loysel, médecin des rois Louis XII et François Ier ; « mais son père ne voulut pas, disant qu'entre le danger auquel les medecins sont contrains de s'exposer de iour en iour, un medecin ne pourroit estre que medecin au lieu qu'un avocat pouuoit devenir president et chancelier[4]. » »[1]

« À Toulouse, où son père l'envoyait, Loysel rencontre Cujas, et ce maître, c'est l'élève qui nous l'avoue[1], « fut cause qu'il ne quitta point la science du droit, dont les autres docteurs le degoustoient à cause de leurs barbaries[4]. »

Il était lié par une amitié complice à Pierre Pithou[1].

Il fut, avec Nicolas Bergeron, l’exécuteur testamentaire de Ramus[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Successeur de Du Moulin, il est considéré comme le premier « penseur » de droit français.

Disciple de Cujas, il le suit à Bourges. Il est donc formé à la méthode des Humanistes historiens.

Il devient avocat à Paris en et procureur général à Paris en 1564.

Parmi ses clients : le duc d'Anjou, frère d'Henri III, Catherine de Médicis, la maison de Montmorency, le chapitre de Notre-Dame de Paris… Il termine sa carrière en tant que procureur général près la Chambre de justice de Limoges.

Loysel est un adepte du Mos Gallicus, méthode des humanistes, mais la pratique l'éloigne de l'étude du droit romain et de l'Histoire. Il est politiquement un défenseur du roi et des pouvoirs du roi et estime qu'il faut que le droit soit celui du royaume. Il parle d'abord d'un droit français avant de parler d'un « Droit Universel de notre Royaume ». Il souhaite que les coutumes soient « enfin réduites à la conformité, raison d'une seule loi ». Il en tire son œuvre Institutes coutumières en 1607 dont la forme est romaine et le fond coutumier.

Loysel met quarante pour réunir les 958 maximes de son recueil, qui est l'expression du droit français dans une forme élégante. C'est ainsi qu'il fixe les bases du droit français en fusionnant les règles de nombreuses coutumes et d'éléments du droit romain.

Citations[modifier | modifier le code]

Formules telles que Loysel aimait les trouver pour synthétiser le droit en une suite d'adages juridiques, pour beaucoup encore valables :

Œuvres[modifier | modifier le code]

Institutes coutumières, 1607

Éditions publiées entre 1607 et 1846 :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc A. Chartier, Loisel : Avocat du roi (1536-1617), Paris, LexisNexis, , 224 p.
  • Charles-Louis-Étienne Truinet, Éloge d'Antoine Loysel prononcé à la séance d'ouverture de la conférence de l'ordre des avocats, le , Paris, imprimerie C. Lahure, , 32 p., In-8º
  • S. de Beaufort, Une famille de lieutenants généraux du bailliage de Senlis aux XVIe et XVIIe siècles, les Loysel, Comité archéologique de Senlis, 1899
  • Nègre Desrivières, Notes généalogiques sur la famille Loysel, Loisel, L'Oisel (Avis), seigneurs de Quévremont, de Flambermont, d'Exonviller, etc - XVe, XVe et XVIIe siècles, Comité archéologique de Senlis, 1899
  • Armand Demasure, Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Thorin, 1876

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]