Anton Kolig

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Anton Kolig
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Fresque peinte en 1927-29 par Anton Kolig sur une église à Saak, commune de Nötsch im Gailtal, Autriche.

Anton Kolig, né le [1] à Nový Jičín (alors Neutitschein, en Autriche-Hongrie), et mort le à Nötsch im Gailtal (Carinthie, Autriche), est un peintre autrichien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anton Kolig, ami d'Oskar Kokoschka et d'Egon Schiele, expose dès 1910 avec le groupe de la Sécession viennoise où il rencontre Gustav Klimt[2]. Anton Kolig est un peintre du nu masculin. Sa bisexualité était connue et jugée scandaleuse, mais à l’inverse de Klimt et Schiele, il semblerait qu’il n’ait exprimé sa sexualité que dans sa peinture. On ne lui connaît aucune relation amoureuse avec un modèle[réf. nécessaire].

Kolig, marié depuis 1911, commença de travailler avec des modèles en 1904. Il commença par payer des professionnels ; mais plus tard, en quittant Vienne, il utilisa les membres de sa famille, ses amis, les garçons de ferme des environs ainsi que ses propres élèves. Parmi environ trois mille dessins et quatre cents peintures qu’il a laissés, Kolig célèbre la beauté et la sensualité du jeune corps masculin, mais souci de recherche psychologique. Dans ses dessins, la tête du personnage est parfois absente, et souvent esquissée dans ses toiles. L’imagination artistique de Kolig ne s’attache pas à une personne en particulier mais elle cherche l’éphémère.

Kolig invoqua un jour la notion de « coït spirituel » pour définir l’acte de « peindre et être peint et par extension dessiner et être dessiné ». Pendant des années, il rêva d’un atelier de peinture inspiré des loges maçonniques dans lequel il pourrait enseigner et vivre avec ses élèves. Comme on peut le voir dans le dessin inachevé La Famille du peintre, l’artiste était moins intéressé par son propre cercle familial — sa femme et lui eurent cinq enfants — que par celui qu’il avait choisi.[Interprétation personnelle ?]

Plusieurs de ses œuvres sont conservées à Vienne au musée Leopold et au Belvedere.

Une œuvre[modifier | modifier le code]

Jeune Homme assis (Au matin) (1919), Vienne, musée Leopold[3]. C'est une des plus importantes toiles d'Anton Kolig. Elle fut saisie en 1937 par les nazis. Cette lumière haut perchée s’explique par la présence d’une verrière au plafond de l’atelier du peintre à Nötsch. C’est la ville qui lui servit de refuge dans les années 1914 à 1928, sauf quand il était dans l’armée. Il réussit à y amener, sans être dérangé, un groupe d’étudiants. Parmi eux, les peintres Gerhart Frankl (1901-1965) et Johann Wolfgang Schaukal (1900-1981). Dans la campagne près de Nötsch, Kolig convainquait sans difficulté des jeunes gens de poser pour lui. Bien qu’il regrettât leur manque d’intérêt pour son travail, il se délectait de leur légèreté d’esprit. Jeune Homme assis (Au matin) est une variation sur un thème cher à Kolig, le nu endormi. La notion de corps masculin vu comme une machine est très claire non seulement dans la structure tectonique des dessins de Kolig en général mais également dans Jeune Homme assis (Au matin). Le jeune corps long et mince s’affaisse sur une chaise de telle manière que les membres semblent avoir fondu. Néanmoins, la silhouette encore lasse, avec sa musculature sinueuse et les flammes colorées sautillant près de ses pieds, laissent présager d’une grande énergie potentielle prête à jaillir lorsque le modèle se sera mis debout.

Expositions[modifier | modifier le code]

"Anton Kolig", Leopold-Museum, Vienne (Autriche), 22.09 - 08.01.2018

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bénézit
  2. Bien que celui-ci ait quitté le groupe depuis 1908.
  3. « Anton Kolig - Seated Youth (in the morning) 1919 », photographie du tableau sur leopoldmuseum.org.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]