Anvallus

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Anvallus
Dieu de la mythologie celtique
Un des deux autels latins dédiés à Anvallus. L'inscription[1] peut être interprétée comme "Consacrée à l'auguste, au dieu Anvallus, Norbaneius Thallus le gutuater [accomplit librement et à juste titre son vœu]".
Un des deux autels latins dédiés à Anvallus. L'inscription[1] peut être interprétée comme "Consacrée à l'auguste, au dieu Anvallus, Norbaneius Thallus le gutuater [accomplit librement et à juste titre son vœu]".
Caractéristiques
Période d'origine Antiquité celte et gauloise

Anvallus était un dieu gaulois, connu de plusieurs inscriptions publiques à Augustodunum (Autun).

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom du dieu a été analysé comme étant un nom composé : an-ualos, dont la deuxième racine a été comprise comme signifiant souverain ou prince, et la première sans ou pas[2]. Le nom pourrait donc être compris comme sans souverain, c'est-à-dire inférieur à aucun.

Inscriptions[modifier | modifier le code]

Deux inscriptions latines sur des autels étaient dédiées par les gutuatres à la rétribution des vœux; ces deux dédicaces commencent avec la formule Aug(usto) sacr(um)[1],[3]. Le titre gutuater est généralement compris comme signifiant «prêtre» [4]; les gutuatres ont parfois été considérés comme des successeurs romanisées des druides[5]. Ces autels ont tous deux été découverts en 1900 sur le site de la gare d'Autun, accompagnés d'un casque de bronze fin de style grec qui aurait été laissé en offrande votive[6].

Le troisième texte mentionnant un nom similaire à Anvallus était un texte gaulois trouvé sur un cartouche de calcaire[7]:

LICNOS · CON
TEXTOS · IEVRV
ANVALONNACV ·
CANECOSEDLON ·[8],[7]

Selon P.-Y. Lambert[9] et J.-P. Savignac[10], cette pierre commémore la dédicace d'une sorte de siège ou de trône par une personne appelée Licnos Contextos. Le siège était dédié à un sanctuaire d'Anvalos, dans l'interprétation de P.-Y. Lambert[7]; Delmarre, quant à lui, donne la traduction "Licnos Contextos a dédié à Anvalonnacos le siège (d'or?)"[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b CIL XIII:11225.
  2. Xavier Delamarre (2003). Dictionnaire de la langue gauloise. Errance, Paris, pp43, 305.
  3. CIL XIII:11226.
  4. Xavier Delamarre (2003). Dictionnaire de la langue gauloise. Errance, Paris, p184.
  5. Monique Clavel-Lévêque (1989). Puzzle Gaulois: les Gaules en mémoire : images, textes, histoire, Volume 396. Presses universitaires de Franche-Comté, p423.
  6. J.-G. Bulliot (1901). "Découverte de deux inscriptions romaines et d'un casque votif à Autun." Bulletin monumental. Gallica
  7. a b et c « Inscriptions gauloises : Le cartouche d'Autun », Encyclopédie de l'Arbre Celtique (consulté le )
  8. CIL XIII:2733.
  9. P.-Y. Lambert (2003). La langue gauloise. Errance, Paris.
  10. J.-P. Savignac (2000), Merde à César. La différence.
  11. Xavier Delamarre (2003), Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, p. 331.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]