Apiculture aux États-Unis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Apiculteur recueillant un essaim d'abeilles.

L’apiculture aux États-Unis est un secteur important de l'agriculture américaine, tant par le rôle joué par les colonies d’abeilles dans la pollinisation (30 % de l'alimentation humaine est issue de la pollinisation apiphile) que dans la production de miel issue de 3 millions de ruches détenues par 21 000 apiculteurs essentiellement amateurs (1 500 apiculteurs professionnels sont recensés)[1]. Elle est en déclin depuis 2006, victime du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des colonies d'abeilles à miel ont d'abord été expédiés par bateau en Virginie par des colons britanniques en 1621, leur miel étant utilisé par les pionniers comme principal édulcorant[2]. Ces abeilles domestiques et l'essaimage naturel ont peu à peu colonisé l'Amérique du Nord et de l'Ouest. À l'origine en paille, les ruches sont rapidement fabriquées en bois mais restent peu pratiques, les essaims devant être détruits à chaque récolte de miel. Bien que le sucre ait supplanté le miel comme principal édulcorant, l'apiculture n'a pas disparu et connaît sa transformation la plus radicale au milieu du XIXe siècle. La création en 1851 par le pasteur Lorenzo Langstroth de la ruche Langstroth (en), l'une des premières ruches véritablement pratiques à cadres mobiles, l'importation de l'abeille italienne dans les années 1850 et l'invention de l'extracteur à miel (en) en 1865, sont des facteurs rationnels et économiques qui favorisent le développement de grandes exploitations apicoles produisant du miel à grande échelle[3].

Après l'hiver 1907, l'apiculteur Néphi Miller décide de déplacer ses ruches dans les orangeraies de Californie. Cette transhumance dans différentes régions du pays au gré des miellées permet d'accroître leur production au cours de l'hiver. Depuis lors, l'apiculture pastorale s'est répandue dans tous les États-Unis où la filière de l'arboriculture utilise ses services pour la pollinisation des vergers, notamment des amandiers, pommiers et pêchers[4].

Aspects économiques[modifier | modifier le code]

Depuis 2006, les États-Unis sont victimes du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles. Entre 2007 et 2011, les pertes hivernales pour les apiculteurs professionnels varient entre 28 et 33 %[5], en 2012 elles sont de 22 %[6].

En 2012, la production nationale est de 67 294 tonnes alors que la consommation est trois fois supérieure. Les États-Unis importent donc 130 495 tonnes de miel, principalement du Canada, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Brésil[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Andrew Schneider, « Factions of the honey industry fight for control », sur San Francisco Chronicle,
  2. (en) United States Agricultural Research Service, Beekeeping in the United States, U.S. Government Printing Office, , p. 2
  3. (en) United States Agricultural Research Service, p. 8
  4. (en) Tammy Horn, Bees in America. How the Honey Bee Shaped a Nation, University Press of Kentucky, , p. 149
  5. (en) Kim Kaplan, « USDA/AIA Survey Reports 2010/2011 Winter Honey Bee Losses », sur Département de l'Agriculture des États-Unis,
  6. (en) Kim Kaplan, « Fact Sheet: Survey of Bee Losses During Winter of 2012/2013 », sur Département de l'Agriculture des États-Unis,
  7. Bilans Alimentaires / Équilibres des produits - Elevage et pêche Equivalent primaire; données 2011 de la FAO

Voir aussi[modifier | modifier le code]